"-Non, pas question !-On n'a pas le choix ! Ne te comportes pas comme une gamine de cinq ans !
-Mais pourquoi je ne peux pas rester avec toi ?
-C'est beaucoup trop dangereux de rester ensemble, si ton père nous trouve..."
Je retiens mes larmes. Pourquoi suis-je aussi faible ? je ne veux pas la laisser.
"-Tu as fais vite, Yomo-kun."
J'écarquille les yeux en regardant tour à tour ma mère et Renji. Que fait-il ici ?
"-Vous êtes sûre de vouloir la confier à "lui" ?
-Ne t'en fais pas. C'est un oui, il est un peu bizarre et excentrique mais il a un bon fond."
Mon ami d'enfance acquiesce, bien qu'un peu sceptique, puis il vient vers moi et me prends dans ses bras et ensemble on quitte l'appartement.
A partir de maintenant, je vais vivre avec un groupe de goules.
Après une heure d'attente, Renji arrive. Il me serre dans ses bras mais ne dit rien. Je dis au revoir à Yoshimura puis je monte dans la voiture de mon ami d'enfance. Aucun de nous ne parle.
Du moins, pas longtemps.
"-Pourquoi es-tu partie ?
-Je ne pouvais pas rester ici après ce qu'il s'est passé. Uta l'a dit, je suis un nid à problèmes pour vous."
"-C'est quoi cet endroit ?
-Le repère des "pierrots".
-J'ai raison de m'inquiéter ?"
Il ne répond pas. Nous avançons jusqu'à l'entrée, où un grand baraqué nous fait signe de le suivre, sans oublier de lancer un regard noir à mon ami. Je sais que Renji ne respecte pas les territoires de chasse, et l'idée de séjourner avec ses ennemis ne m'enchante pas.
"-Ah, enfin ! Vous en avez mit du temps."
Je lève les yeux vers la voix et... attends, un gamin de mon âge ? Sérieux ?
Renji me désigne.
"-C'est Sora."
Froid et distant, comme d'habitude. Le gars s'approche de moi. Il a des cheveux blonds plaqués en arrière et plusieurs piercings sont visibles. Mais ce qui me marque le plus, ce sont ses yeux. Noirs et rouges. Normal pour une goule, mais son kakugan n'a pas l'air "actif".
Il s'approche encore plus, son visage est tout près du miens. Je sens la chaleur me picoter les joues. Il se penche et me renifle le cou.
"-Tu sens bon..."
Il se recule pour me détailler un peu plus.
"-Tu sens bon et tu es jolie, mais tu es un nid à problèmes. Au fait, moi c'est Uta."
Je le fixe, ébahie. Renji me serre la main.
Renji soupire.
"-Il ne le pensait pas.
-Pourtant...
-Je sais que tu te sens faible et que tu ne veux pas qu'on te surveille en permanence, mais tu as choisi de rester avec nous. Alors acceptes nous."
Je baisse le regarde. Il a toujours lu en moi comme dans un livre.
"-Cette nuit tu dors chez moi. Après, comme tu veux retourner dans le 4e, on va s'arranger avec Uta."
Je me crispe.
"-Tout mais pas çaaa..."
Il rigole calmement, mais je ne sais vraiment pas comment reparler à Uta après tout ce temps.
Arrivés dans son appartement, je dépose ma valise et il me prépare le canapé pour dormir. On s'installe et on parle jusque tard, finalement, on s'endort l'un sur l'autre, comme quand nous étions adolescents.
Je crois vraiment l'avoir entendu dire :
"-Ce n'est pas grave si tu as besoin de nous. Au contraire, on sera toujours là."
Je cours dans la ruelle étroite, et là, je la vois.
"-Maman !"
Je m'accroupis à ses côtés, elle baigne dans son propre sang, respirant toujours mais difficilement.
"-Sora...
-Bouge pas ! Je vais t'aider !
-Non... c'est trop tard... mais pas pour toi... S'il te plaît, laisse les veiller sur toi...
-Maman !"
Elle s'éteint dans mes bras. Je ne voyais plus, et mes yeux remplis de larmes en était la cause. je n'ai pas vu mon père qui s'avançait vers moi.
"-C'est ton tour maintenant."
Je me résigne à me faire poignardé. Un instant plus tard, le bras qui tenait le couteau voltigea dans une giclée du même liquide rouge. Mon père hurle comme un porc qu'on égorge. Ma seule pensée sur le moment est "Tu le mérites, connard !".
Je me sens tirée vers l'arrière, m'entraînant loin de mes parents. Mon "sauveur" se penche vers moi.
"-Je l'avais dis : tu es un nid à problèmes."
Je me cramponne à ce dernier qui m'accueillit dans ses bras.
"-Uta..."
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Memories
Hayran KurguPlus j'avance et plus je me rends compte que mes souvenirs reviennent, ravivant des plaies que j'espérais fermées depuis toujours. Je suis plus faible que les autres, mais leurs présences peut aussi me faire sentir plus forte que n'importe qui. La v...