Chapitre 25

948 78 3
                                    

Depuis des semaines c'est une rumeur qui coure jusqu'au ciel, les agents répandent la nouvelle : Matt sera le nouveau superviseur de la BAU.

C'est dans la salle de bain que je me prépare pour son grand jour. Je fais mousser le gel douche à la pêche sur mes épaules et en recouvre mes bras. Je respire le parfum et savoure la caresse de l'eau chaude sur mon corps.

Des mains se saisissent du flacon et je lâche un soupire quand le gel froid coule dans mon dos. Les doigts de Matt glissent de ma nuque jusqu'à ma chute de reins. Il dépose un baiser sur le seul endroit vierge, au creux de mon cou. Je ferme les yeux et le laisse m'entourer de ses deux bras. J'aime ces moments. J'espère que jamais il ne m'abandonnera. Savoir que bientôt Matt sera mon mari ne m'inquiète plus. J'assume les sentiments que j'éprouve pour deux hommes : mon attachement pour Matt et mon attirance pour Chris.
Je devrais en avoir honte mais au contraire ça provoque beaucoup d'excitation. Chaque fois que je pose les yeux sur Matt , je me sens chanceuse. Il n'a pas besoin de savoir.
Et même si je pense qu'une part de lui le sait, nous n'en parlons pas.
J'ignore ce qui a changé pour que je me sente enfin libre de vivre. Il a tellement d'attentions pour moi que j'ai fini par m'y habituer. Je sais que ma présence à ses côtés suffit à son bonheur,

Au fond je réalise que je ne pourrai espérer mieux pour l'avenir. Son torse se colle à mon dos et je sens chacun de ses pectoraux contre mes épaules, c'est grisant.

"Tu te sens nerveux ?" Je demande assez fort pour couvrir le bruit du jet.

"Non. La perspective de cette soirée m'excite beaucoup.

- J'ai remarqué."

Son sexe dans mon dos est déjà dur et il commence à se frotter à moi. Il fait très chaud tout à coup et je dois changer la température de l'eau pour que mon cœur ne s'emballe pas.

Doucement il me pousse à faire un pas en avant pour me plaquer contre la paroie de cette grande douche à l'italienne. Devant et autour de moi ce ne sont que des murs, je me sens prisonnière de son corps et j'adore ça. Je ne peux pas lui échapper. Son corps entier couvre le mien et me presse contre le carrelage froid.

Sa virilité ne fait que grossir à mesure qu'il se frotte à ma chute de reins. Une main glisse de ma hanche à mon ventre puis à l'intérieur de mes cuisses. J'écarte sans hésiter les jambes et il vient caresser mon intimité. Je gémis en me retenant de mes deux mains sur les carreaux près de mon visage. Je colle mon front à la mosaïque froide. Je sens son index jouer avec mon clitoris. Il ajoute son majeur et s'il continue d'appuyer je ne pourrais plus attendre. J'ai envie de me retourner et qu'il me prenne dans ses bras, qu'il soulève mon corps et m'empale sur son sexe. Je profite de ses doigts experts et des cercles qu'ils dessinent. Je dois être aussi dure que lui maintenant et les contractions commencent à me faire souffrir. Je suis avide de lui.
Je ne sais plus sur quelle sensation me concentrer. Il joue à la perfection en stimulant l'espace entre mes lèvres. Mon cœur cogne, ma tension s'élève et les contractions de mon vagin deviennent vraiment douloureuses. J'ai l'impression que chaque centimètre de ma peau est brulée au second degré lorsqu'il la frôle.

"Matt... Je suis fière de toi."

Sa réaction ne se fait pas attendre, sa main remonte au dessous de mon nombril et il m'intime de me retourner. Il est à mourir avec l'eau qui coule de son visage à ses épaules solides. Je peux suivre une goutte sur son pectoral descendre au milieu de ses abdominaux et se perdre dans son nombril.

Je dois lever le bras si haut pour toucher de l'index son épaule très arrondie par les muscles. Mes doigts frôlent cette peau échaudée par l'eau. Je fais abstraction de sa virilité dressée entre nous. J'ai un besoin vitale de le toucher et il me laisse apprivoiser son corps. Ses abdominaux sont si durs et je lève à nouveau le bras pour redessiner les contours de son torse. Je remonte jusque dans son cou que je chatouille. Il m'adosse au carrelage lorsque j'arrive à ses lèvres. Il presse son bassin contre le mien et j'ai le souffle coupé.

Mon doigt s'invite dans sa bouche et il le suce. Il sent la pêche et l'eau continue d'illuminer sa peau. Je fais aller et venir mon index entre ses lèvres tout en le regardant droit dans les yeux. C'est lent mais sans être frustrant. Je veux qu'il soit aussi lent à pénétrer mon corps que mon doigt l'est dans sa bouche.
J'apprends à découvrir le corps de celui qui sera bientôt mon mari grâce à ces jeux qui sont bien moins violents qu'il y a un an.

Je crois que jamais je ne me ferai à ce mot : mon mari. C'est trop ordinaire. Mais si ça lui fait plaisir et que ça nous permet de rester ensemble alors j'accepte.

Les envies dans ma tête se chevauchent, mes désirs se confondent, mes espoirs se mélangent. Je ne sais plus quel est le corps qui m'excite vraiment, je ne sais plus de quel visage je dois rêver, je ne sais plus quel est le prénom que je gémis.

J'enroule mes bras autour de ses épaules et acquiesce d'un léger signe de tête pour qu'il me soulève du sol.

Je croise mes jambes dans son dos et ferme les yeux lorsqu'il me pénètre très lentement, de toute sa longueur. J'ai la bouche ouverte sur un son muet et laisse l'eau en emplir la cavité.
Il vient m'embrasser et j'expire l'eau qui s'écoule entre nos lèvres.
C'est tellement bon, tellement excitant.

Il nous immobilise contre la paroie et éteint le jet. Son visage se niche dans mon cou et il recouvre alors complètement mon corps. Je disparais devant lui. Il est penché au dessus de mon visage.

"Matt." Je donne un coup de talon sur ses fesses comme on le ferait avec un cheval pour qu'il parte au galop.

Mais il reste sans bouger, immobile dans mon corps.

"Je veux me souvenir de ce moment." Il explique.

Aujourd'hui Matt à tout ce qu'il veut : mon corps, un avenir et le bureau de Hotchner.

Si seulement je pouvais jurer lui offrir mon cœur...

Un deuxième coup de talon le motive et il commence à bouger.
"Mon dieu Matt."
Je l'ai tant attendu que j'ai envie de jouir maintenant. J'accroche mes bras à son cou et griffe ses épaules. Je serre deja son sexe à l'intérieur de mon corps mais il ne s'en plaint pas. Bien au contraire ses gémissement résonnent en échos à mon oreille,
Il me pénètre aussi lentement que je lui ai demandé. Je souhaite que pour une fois nous fassions enfin l'amour.
Je le sens s'enfoncer en moi et il capture mes lèvres avant d'accélérer.
Il nous fait reculer et de ses bras forts il soulève mon corps. Je l'aide en prenant appuie sur ses épaules. Je m'empale sur son sexe et il donne des coups de bassin secs pour m'accompagner. Ses mains pressent mes fesses et mon clitoris se frotte à son ventre alors qu'il me fait monter et descendre le long de sa verge.
Je ne tarde pas à jouir puissamment en tirant un peu fort sur ses cheveux. Il bouge légèrement mon corps et mord mon épaule avant de venir à son tour.
----

"C'est impossible de trouver les mots pour vous dire ce que je ressens face à vous ce soir. C'est pour moi un immense honneur de succéder à Hotch. Je sais qu'il n'existe aucun esprit criminel plus fort que cette équipe de la BAU. Je suis fier d'avoir travaillé avec chacun de vous et de devenir le superviseur de profilers aussi brillants."

Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre... !

"Après l'affaire de l'Etrangleur et celle de l'Héritier, je ne me trompe pas en disant que nous serons capable d'arrêter tous ceux qui menaceront la vie de nos concitoyens."

Et qui a imaginé le plan pour capturer l'Etrangleur ? Et n'est-ce pas grâce à lui que l'Héritier est derrière les barreaux ?

Dans ma flute le champagne n'a pratiquement plus de bulles et je me déconnecte du discours de Matt. Je regarde les agents autour de nous. Les femmes le dévorent des yeux. C'est vrai qu'il est magnifique dans son costume. C'est dans le regard des autres que j'ai comprends ma chance. J'ai l'impression parfois de retransmettre les émotions des autres femmes lorsque je suis avec lui. Elles fixaient toutes ses mains et j'ai commencé à fantasmer dessus. Elles discutaient de sa voix rauque et j'ai des frissons chaque fois qu'il prononce mon nom. Elles attendaient toutes qu'il retire son tee-shirt après le footing matinal et j'ai commencé à détailler ses abdos.

Si j'ai envie d'être avec lui, j'ai parfois l'impression que c'est uniquement parce que je peux l'avoir, et qu'elles n'auront jamais cette chance.

"Aujourd'hui je suis le plus heureux des hommes : je deviens votre superviseur et je vais épouser la femme que j'aime."

Death Battle (sous contrat d'édition HQN)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant