Chapitre 16

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    Nous avions enfin terminé cette journée. Alléluia.

    J'étais assez fatiguée dû aux transports et au décalage horaire. Désormais, je ne rêvais que d'une seule chose : poser mon corps engourdi sur ce fabuleux matelas, qui m'attendait bien sagement dans ma chambre. Mais quand je compris que nous ne nous dirigions pas dans la direction de l'hôtel, mes espoirs disparaissaient.

— Où allons-nous ? demandai-je finalement.

— Faire quelques boutiques. Il te faut une nouvelle garde robe, répondit-il nonchalamment.

— Ma garde robe me va très bien, ce n'est pas la peine.

— Je suis allé jeter un léger coup d'œil dans ton armoire. Il n'y a presque rien, juste des tenues d'employées, quelque jeans, quelques tenues simples, et même des pyjamas assez... grotesques.

— Mais quel goujat, ce n'est pas vrai ! C'est complètement déplacé ! Fais comme chez toi, je te prie ! renchéris-je sèchement.

— Également, les sous-vêtements devraient être à revoir. Je note, compléta-t-il, alors que ma main s'écrasait sur sa cuisse musclée.

— Non mais tu es un grand malade ! N'importe quoi, m'exclamai-je, avant qu'il n'attrape soudainement mes poignets dans ses mains, en me bloquant ainsi.

    En un mouvement, je venais d'être rapprochée de lui, malheureusement. Sa bouche se fraya un chemin jusqu'à mon oreille. Un long frisson me parcourut la nuque, d'ailleurs.

— Je n'aime pas que l'on me crie dessus, me chuchota-t-il, mes mains étant toujours emprisonnées dans les siennes.

— Je n'aime pas que l'on se mêle de mes affaires.

— Dommage. Moi j'adore faire cela, ajouta-t-il, en posant soudainement ses mains sur mes joues.

    Je le regardais fixement, ne voulant en aucun cas me montrer faible devant lui. Et c'était donc comme ça, que le duel de regard avait commencé entre lui et moi, nos visages ne se trouvant qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

— Le premier qui sourit a le droit à un baiser, dit-il soudainement, sa voix étant ouvertement marquée par la moquerie.

— Le premier qui sourit à le droit à une bonne gifle, répliquai-je sèchement, alors qu'il souriait encore plus.

   Cependant, il ne répliqua plus rien, puisqu'il se contentait de me fixer avec dureté.

— Tu peux sourire, je t'en prie, me souffla-t-il, tandis que je levais grossièrement les yeux au ciel.

— Jamais je ne t'offrirai mes lèvres. Nous avons peut-être, certes, une fausse relation à jouer, mais il n'y aura jamais plus entre nous.

   Sur ces paroles, je revenais directement à ma place, en soupirant.

Cet homme est infernal.

**

    Première boutique et déjà, je me sentais mal à l'aise face à toutes ces robes de hautes coutures qui se trouvaient devant moi. Alexeï avait fait exceptionnellement fermer la boutique. Même les vendeuses avaient dû partir puisqu'il souhaitait choisir mes vêtements lui-même.

Prince Alexeï Où les histoires vivent. Découvrez maintenant