Chapitre 32

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Sept heures du matin passés, je décidai finalement d'aller prendre mon petit déjeuner. Je me levais mollement, enfilais un peignoir, puis me dirigeais vers l'immense cuisine. Je commençais à me préparer mes petites choses, mes pensées se perdants déjà vers un prénom.

Alexeï. Alias Satan.

Je touillai mon cacao énergiquement, d' ne cessant de repenser à hier soir.

– Hum... Cet homme est vraiment très étran...

— Athéna ! s'exclama  soudainement une voix grave et puissante, ce qui me fit sursauter.

Une main sur le cœur, je me retournai, l'air affolé, avant de voir Alexeï s'avancer vers moi, déjà tout apprêté.

J'ai. Eu. Trop. Peur.

— J'ai reçu un appel de ma mère. Nous devons retourner en Grèce, reprit-il d'une voix désormais plus calme, alors que je sentais mon cœur de nouveau se perdre face à ses mots. Mes affaires ici ne sont pas terminées, et je devrai donc revenir ici par la suite. Mais pour l'instant, je te prierai de faire tes valises au plus vite ; l'avion démarrera à onze heures précises.

Oh non...
Oh non non...

— La mascarade tient toujours ? questionnai-je avec un certain mal.

— Oui, dit-il d'une voix assez tranchante, avant de se retourner et de se diriger vers la cuisine.

Ah. D'accord.

Merci Satan. Superbe réponse...

Je décidais de garder mes questions pour moi-même, puis me dépêchais de m'habiller et de préparer ma valise.

**

Nous venions d'arriver à l'aéroport. Nous étions d'ailleurs, aussitôt escortés par les gardes. Je commençais à davantage sentir le stress monter en moi, en apercevant au loin les avions. Ces énormes engins que je jugeais extrêmement dangereux.

— Je suis là, me chuchota soudainement Alexeï à l'oreille, avant de s'emparer délicatement de ma main droite.

Je le regardais faire, silencieuse, aimant cependant ce geste qui me relaxait. Plus tard, nous rentrions donc dans le fameux appareil, mon cœur tambourinant toujours joyeusement dans ma poitrine. Dire que j'allais  poser mon petit postérieur sur le siège et attendre pendant plusieurs heures, jusqu'à que cet engin atterrisse enfin sur la terre ferme.

Je pris donc place, avec une lenteur voulue sur le siège, pendant que Alexeï parlait quelques minutes avec le pilote. Par la suite, il me rejoignit, en m'offrant étrangement un large sourire.

— Froussarde ? me souffla-t-il, alors que je grommelais déjà tous bas.

— Jamais. Je n'aime pas voyager dans les airs. Je trouve juste cela très dangereux, avouai-je, avant de voir mon cher et tendre Alexeï se pencher.

Il attrapa ma ceinture et la boucla, en déposant ensuite ses lèvres contre ma joue gauche.

— N'oublie pas que je suis là. Le voyage sera nettement plus sympathique à mes côtés, me murmura-t-il sur un ton purement séducteur, en bouclant sa ceinture.

— Ah... oui. C'est d'ailleurs pour ça que ce voyage va me paraître long. Beaucoup trop long même...

— Tu pourras me parler de tes soucis, chérie. Je me ferai le plaisir de t'écouter. Après tout grâce à toi, j'ai légèrement changé ; désormais, je fais plus attention aux personnes qui m'entourent. Dont toi la première, ma déesse.

Prince Alexeï Où les histoires vivent. Découvrez maintenant