Chapitre 27

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— Impossible ! Ce ne sont que de purs mensonges et...

Et ça commence...

— Ceci est la réaction typique d'une femme qui souhaite cacher ses sentiments. Je comprends tout à fait que tu ressens quelques petites choses pour moi. Je te comprends, ne t'en fais pas, et j'en suis même très heureux, la coupai-je déjà, avant de voir ses petites joues rougir.

Étais-elle gênée ? En colère ?

Hum. Les deux, je pense.

— Ne nous voilons pas la face, voyons. Il est très normal de ressentir quelque chose. Tu es une très belle femme et je peux t'avouer que ton charme ne me laisse pas indifférent, avouai-je finalement, un silence s'installant un court instant dans la chambre.

— Tu as bu pour être aussi... Aussi franc ?

— J'ai toujours été très honnête. Avec les personnes que j'apprécie, surtout. Un homme a quand même le droit de dire à une femme qu'elle lui plait, non ?Outre ton magnifique physique, j'aime aussi ton caractère. Disons que dans l'ensemble, tu obtiens une ravissante note de quatre-vingt dix pour-cent sur cent. Tu aurais pu les atteindre complètement, mais visiblement tu cherches encore à te fourvoyer toi-même sur tes sentiments et cela me gêne.

— Moi aussi je suis honnête, n'importe quoi !

   Je cachais la naissance de mon sourire, amusé.

— Oh, vraiment ? Alors ressens-tu quelque chose pour moi ?

— Tu... Tu es charmant mais cela s'arrête là ! Tu as trop mauvais caractère !

— Tu vois. Tu ressens donc quelque chose. Du désir, je dirais même. J'analyse très bien mes adversaires, méfie toi ma déesse.

— Tu ne le sauras jamais, satan... grommela-t-elle tout bas, en regardant désormais la télé.

Satan.
Nouveau surnom.

    Je ne répliquais rien quant à ce léger pique, revenant ainsi aux images qui défilaient à vive allure. Elle tente encore de se le cacher. De se cacher ses sentiments. Mais j'arrive pourtant à le voir dans ses yeux. À quoi bon le nier ? Nous avons le droit d'éprouver quelque chose l'un envers l'autre. C'est tout à fait normal et de plus, cela nous aidera fortement pour la suite des événements...

**

   Une heure du matin passée, mon adorable bébé jaguar dormait paisiblement. Et oui, elle s'était endormie en un rien de temps. Sa tête était tombée sur mon épaule, et j'avais dû allonger son corps au risque qu'elle obtiennent de bonnes courbatures, et moi aussi, par la même occasion.

— Tu commences vraiment à chambouler mon cœur, tu le sais... murmura-je tout bas, avant de déposer un baiser sur sa joue.

   J'éteignis ensuite la télé, les lampes, prêt à partir dans le monde du sommeil...

**

Quelques heures plus tard et une petite étoile de mer sagement endormie :

Une étoile de mer.

Cela aurait pu être son nouveau surnom.

    Combien de fois dans la nuit m'étais-je retrouvé par terre, au sol, à cause de ses nombreux coups de pieds et de bras ? Combien de fois m'étais-je réveillé en sursaut dans la nuit, quand sa main s'était abattue avec force sur mon visage ? Combien de fois ses jambes étaient venues s'écraser sur mon ventre, me faisant pousser un long gémissement ?

Cette femme était terrible au lit.

    Et ce n'était finalement que quelques bonnes heures plus tard, que j'avais enfin réussi à me rendormir pour la dixième fois. Mais... je me retrouvais encore une fois réveillé. Hélas, quelque chose de lourd se trouvait désormais sur mon torse. Il faisait affreusement chaud et en plus de tout cela, ma respiration se retrouvait écrasée. Je grommelais tout bas, avant d'ouvrir les yeux.

    Mais qu'elle ne fut pas ma surprise en apercevant une masse de cheveux bruns, à moitié étalés sur mon torse ; un souffle chaud se répercutant continuellement contre mon cou... Eh bien. La demoiselle aimait visiblement s'étaler dans ce nouveau lit. Et d'ailleurs, sur moi aussi.

De plus, elle avait sérieusement dû me confondre avec le matelas encore une fois.

    Cependant, ayant beaucoup trop chaud et n'étant pas habitué à retrouver une femme dans cette position là, dans mon lit, je décidai de la bouger et de la déplacer sur le côté. Heureusement pour moi, elle ne se réveilla pas, et c'est donc tout naturellement qu'elle roula sur le côté tel un petit chaton. Je souris à cette vue, puis entrepris de me lever avant qu'elle ne se réveille.

Elle risquerait de me crier dess...

Ou quoique...

   Finalement, je revins rapidement sur mes pas, pour me réinstaller dans mon lit. Après tout, j'avais le droit de faire une grasse matinée et le droit de rester dans ce lit. C'était Athéna qui s'était invitée dans, pas moi. Je décidai donc de me rapprocher d'elle, en sentant son corps se coller au mien.

Si elle pouvait être aussi tactile en vrai, cela ferait bouger les choses tiens...

   Cependant, je ne disais rien. Je posai simplement une main sur son front pour le caresser. Athéna sembla réagir à mes caresses, puisqu'elle posa une de ses petites mains sur mon torse. Une sensation assez étrange venait d'ailleurs parcourir mon cœur, tandis que je sentais sa main étrangement remonter jusqu'à mon cou... Puis son doigt continua de remonter jusqu'à ma joue, avant de...

Avant que je ne me reçoive une bonne petite claque et que l'on me la tire sauvagement.

— Aucun attouchement ne doit être fait à une femme quand elle dort ! Tu aurais dû l'apprendre, Alexeï ! s'exclama cette voix féminine.

    Athéna se releva immédiatement, en me fixant déjà de ses yeux uniques.

— Les femmes ont toujours aimé cela, pourtant, râ'ai-je, tandis que la belle brune levait les yeux au ciel.

— Tu aurais dû me réveiller cette nuit, Alexeï ! s'indigna-t-elle soudainement, alors que je me relevais à mon tour.

— Ce n'est pas de ma faute. Tu dormais profondément et il était donc impossible pour moi de pouvoir te réveiller.

— Et puis cette nuit a été un parfait entraînement pour la suite des événements. Enfin, il faudra juste faire quelque chose pour que tu arrêtes de me monter dessus en pleine nuit, à tous moments.

— Que... que quoi ?!

— Bon ne t'en fais pas, je trouverai une solution à cela. D'ailleurs, ton surnom pourrait être l'étoile de mer. Mais j'aime beaucoup trop ma déesse pour le changer, expliquai-je, en lui octroyant un petit clin d'œil et en me levant.

    Immédiatement, je sentis un coussin atterrir
contre mon dos, ce qui me fit me retourner.

— Faux ! C'est toi qui est venu me coller, oui ! Le matelas est trop petit, ce n'est pas de ma faute !

Alala cette femme m'en fera vraiment voir de toutes les couleurs...

— Je me suis réveillé et tu étais collé à moi. Vrai, complétai-je, en attrapant le coussin et en lui balançant fortement dans la... tête.

Mince. Je ne l'avais pas ratée.


**


( Merci infiniment pour les 70 000 vus passés, c'est génial et énorme ! Aussi merci pour tous vos adorables commentaires que je prends plaisir à lire et à répondre ! Bonne lecture !) ♥️😁

Prince Alexeï Où les histoires vivent. Découvrez maintenant