Chapitre 41

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Alexeï, tel un gentleman né, venait tirer ma chaise en arrière et ainsi m'inciter à m'asseoir. Je le remerciai avec un petit sourire, puis pris donc place dessus. Il faisait ensuite le tour et s'asseyait face à moi.

— Il y a tout ce que tu souhaites. Croissants, pains aux chocolats, biscuits, fruits, yaourts... S'il te manque quelque chose, dis-le moi. J'irai immédiatement te le chercher.

— Pas mal, pas mal... dis-je, en attrapant la carafe de jus d'orange.

— Dis-moi... Tes pères sont vraiment tenaces. Aussi têtus que toi, reprit Alexeï, quelques minutes plus tard, un sourire se dessinant automatiquement sur mes lèvres.

— Ils protègent leur fille unique, c'est tout. Parfois ils peuvent être dans l'excès, oui, mais ils veulent tout simplement me protéger.

— Hum... Et que penses-tu d'un autre homme, qui te protégerait dans le futur ? me questionna-t-il subitement, ce qui fit accélérer les battements de mon coeur.

— Oh ? Un troisième papa, alors ? continuai-je, alors que son visage se décomposait en une fraction de secondes.

J'essayais de cacher mon sourire malicieux, en voyant Alexeï marmonner tout bas, légèrement agacé.

— Les deux suffisent largement, je pense, répliqua-t-il dans un grognement, alors que j'haussais mes épaules.

— Moui, si tu le dis... renchérît-je, tandis qu'il se levait de sa chaise.

Nous continuons de nous fixer, et mes battement de cœur s'amusèrent à s'emballer quand je le regardais se déplacer autour de la table. Alexeï arriva devant moi, puis me tendit sa main à quelques centimètres de mon visage.

— Allons nous balader sur la plage. Ce lieu sera propice pour les révélations. Car cela me dérange d'attendre plus longtemps.

Sans que je n'ai le temps de faire quoique ce soit, Alexeï m'attrapa par les épaules et me fit me soulever de ma chaise. Il entoura son bras autour de ma taille et commença ensuite à nous faire avancer. Je posai ma tête sur son épaule, en continuant d'admirer ce cadre magnifique. Satan continuait de suivre le petit chemin en bois qui menait vers l'océan.

— Retire tes chaussures, nous allons marcher dans le sable, annonça-t-il, en s'abaissant pour défaire ses lacets noirs.

— Tu peux me le faire, aussi, s'il te plaît ? questionnai-je avec des yeux de biches.

— Tu as deux mains, il me semble. Allez au boulot, répliqua-t-il avec taquinerie, tandis que je soufflais et m'abaissais donc.

Je fis valser mes chaussures en moins de deux au sol, appréciant finalement ce doux contact du sable contre mes pieds. Arrivés vers le sable plus mouillé, je m'abaissai de nouveau, pour toucher du bout des doigts l'eau turquoise qui était déjà d'une bonne température pour ce début de matinée.

— J'aurai dû amener les maillots de bains. Nous aurions pu faire une petite trempette, intervint Alexeï, un sourire revenant déjà sur mes lèvres.

— Pour que tu lorgnes encore plus mon postérieur, je crois que ce n'est pas la peine tu sais... répliquai-je, lui provoquant un rire grave.

— Pas du tout, voyons... dit-il d'une voix basse, en m'attrapant la main pour me relever.

Alexeï et moi recommencions notre habituel jeu de regard, corps pressé contre celui de l'autre.

— Tu m'as manqué. Je crois avant, ne jamais avoir ressenti ce sentiment aussi fort, déclara-t-il avec un sérieux troublant.

— Toi aussi tu m'as manqué, avouai-je sans me cacher.

Alexeï lia nos mains ensembles, laissant de nouveau glisser nos doigts les uns contre les autres. Il appuya ensuite son front contre le mien et son souffle chaud s'abattît avec douceur contre mon visage.

— Je voulais venir t'enlever, crois-moi. Mes tes pères n'auraient pas été très ravis et... la relation aurait donc été plus difficile pour nous.

— Oui je comprends, ils peuvent parfois se montrer sauvage... continuai-je, tandis que je sentais ses mains appuyer sur les miennes.

— La mascarade ne représente plus rien à mes yeux. J'ai dépassé ce stade depuis longtemps, maintenant, sache-le... reprit-il.

Oh, je le savais bien...

— Je l'ai aussi dépassé, moi aussi... continuai-je, un magnifique sourire venant illuminer son visage et surtout, ses yeux noirs.

— Alors tu sais donc ce qu'il se passe ; ce qu'il va se passer maintenant... me murmura-t-il tout près de mes lèvres.

— Tu dois prendre tes responsabilités, sache-le, soufflai-je, alors qu'il détachait nos mains pour venir encadrer mon visage des siennes.

— Je les prendrai. Je te protégerai. Je resterai à tes côtés. Je ne m'engage jamais pour rien, Athéna.

— Tu as intérêt, Alexeï du premier nom, alias satan à caractère de cochon. Car au fond, si je suis tombée amoureuse, c'est bien pour ça...

Le coeur tambourinant dans mes oreilles, les mains tremblantes, le regard fixé sur le mien, c'est ainsi qu'il pressa ses lèvres contre les miennes. Ce baiser scellant plus qu'une simple et douce promesse...






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( Merci pour tous vos commentaire, encore une fois ! C'est tellement adorable ! Bonne lecture !) ♥️😃

Prince Alexeï Où les histoires vivent. Découvrez maintenant