Bonus 4

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PDV Athéna

    Sans faire de bruits, j'ouvris la porte et la refermais ensuite avec délicatesse. Je m'avança et ouvris quelques secondes plus tard, les rideaux. Le soleil s'installa dans la chambre et mes yeux se ridèrent déjà sur mes deux petits hommes sagement couchés. Encore bien fatigués et endormis, je pouvais m'approcher d'eux sans qu'ils ne me remarquent. Je sortis ainsi, discrètement mon téléphone portable, en immortalisant comme toujours ce magnifique moment.

Oh. Ils sont tellement adorables. Même le grand satan qui est toujours grognon, si c'est pour dire...

    Toute contente, je le reposai ensuite, en venant m'asseoir sur le rebord du lit. J'observais avec intention notre petit trésor et ses yeux clos, comme très bien positionné près de son père.

— Ton fils a hérité de tes positions pour dormir, déclara cette voix grave que j'aimais tant, avant que je ne le vois enfin ouvrir un œil.

    Le visage à moitié caché par notre petit Amon, Alexeï n'essayait néanmoins pas de bouger. Il restait bien à sa place, en sachant parfaitement que s'il bougeait, notre petit trésor se réveillerait automatiquement. Et avec des jolis cris, surtout.

— Pourquoi tu dis cela ? chuchotai-je, amusée.

— Il dort n'importe comment. Je me prends toujours des coups de pieds dans le visage..

— Ah bon ? Je ne vois pas de quoi tu parles...

   Bon. C'est vrai que notre cher enfant avait vraiment de drôles positions pour dormir. Surtout lorsqu'il dormait avec Alexeï, je pouvais être sûre de le retrouver avec les petites fesses de notre trésor totalement étalées sur son visage. Et c'était donc pour cela que j'avais commencé à prendre des photos. De jolies photos qui seront bientôt imprimées en grand, et par la suite exposées dans les couloirs du palais.

— Oh arrête... Comme si je te frappais la nuit, oh la la... murmurai-je, en posant une main sur notre fils.

— Heureusement que Amon n'a pas encore beaucoup de force, répliqua-t-il tout bas, en essayant désormais de décaler notre fils de son visage.

— Oula ! Mais tu fais quoi ! Arrête !

— J'essaye de reprendre ma respiration, il m'étouffe avec ses fesses, là... me chuchota-t-il, en faisant glisser avec douceur Amon entre nous deux.

    Tout fier de lui, Alexeï m'offrît ainsi un grand sourire, avant de subitement le perdre quelques secondes plus tard. Amon commençait à se réveiller. Amon commençait à pleurer. Amon commençait à crier.

— Le même caractère que son père au réveil, c'est fou ça, poursuivis-je, en le prenant tout de suite dans mes bras.

   Immédiatement je le câlinais, lui murmurant quelques paroles pour espérer le calmer.

— Papa n'est qu'un idiot, mon chéri, oh oui... tu as raison de pleurer... Ne t'en fais pas, maman est là pour tout rattraper et surtout te réconforter...

   Évidemment, Alexeï posa sa main sur son dos, puisqu'il n'aimait pas le voir pleurer. Et j'avoue, je trouvais cela terriblement adorable. Toujours présent pour calmer ses larmes, même au beau milieu de la nuit.

— Ah, il se calme... Continue tes caresses, voilà.... murmurai-je quelques secondes plus tard, en attrapant ensuite son doudou favori.

    Bon, pour la jolie peluche tout mignonne, on repassera. Nous avions bien compris que cela était vite devenu son doudou et que si nous lui retirions, il pleurait systématiquement.

Voilà. Un simple t-shirt appartenant à Alexeï, mais que j'avais déjà porté au tout début de notre rencontre lorsqu'il m'avait forcée pour le suivre en Chine.

— Oh trop mignon ; regarde comme il est beau avec ses petits yeux... repris-je toute émerveillée.

— En même temps vu le père, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il soit beau.

— Et la mère dans tout ça, tu l'oublies ou t'en veux une ?

   Alexeï se pencha au dessus de notre fils et son visage se retrouva à présent près du mien. Il posa une main sous mon menton, toujours ce sourire dragueur inscrit sur ses lèvres.

—'Voyons ma déesse, je ne t'oublie jamais... me souffla-t-il, alors que je levais les yeux au ciel. Amon est plus que magnifique. Il a bien entendu hérité de ta beauté, tu le sais très bien.

— Heureusement, ajoutai-je, en retrouvant déjà ses lèvres.

    Je souris contre celles-ci, toujours aussi heureuse de profiter de ces petits baisers.

**

Quelques heures plus tard.

    Profitant du magnifique soleil et de ce ciel bleu, Alexeï continuait de se rapprocher de moi. Avec un sourire enjôleur, il m'entoura la taille, tandis que je continuais de pousser la poussette.

— Quelle magnifique journée, me dit-il à l'oreille, en déposant un baiser brûlant contre mon cou.

— Monsieur n'est plus du tout grognon ces temps-ci, c'est fou ça... répliquai-je aussitôt, toute souriante.

— Je ne le suis jamais, voyons chérie. D'autant plus avec ma charmante femme que j'aime à la folie et mon adorable fils, compléta-t-il, avant de replacer la tétine d'Amon dans sa petite bouche.

   Il caressa sa joue rosie, ce qui provoqua déjà des légers cris de sa part, ainsi que des petites jambes qui se remuèrent en l'air.

— Tu es très beau, mon fils. Sache que tes parents t'ont très bien conçus et que tu es d'une grande beauté, déclara-t-il avec fierté.

— Mais quel charabia, pas possible... ricanai-je, avant qu'il ne dépose un autre baiser contre ma peau.

— Quoi ? Tu sais bien que j'ai raison, voyons. Amon est parfait et j'ai hâte de voir ses prochaines conquêtes. D'ailleurs, cela commence à quelle âge ? À deux ans, non ?

— On verra cela. J'espère juste qu'il ne sera pas aussi Don Juan que son père, en tout cas.

— Oh... Je n'ai poursuivi qu'une seule femme dans ma vie et c'est bien toi, ma déesse, me contra-t-il, avant de prendre notre fils dans ses bras.

    Le serrant contre lui et déposant un baiser sur son front, il me fit ensuite un clin d'œil. Nous avancions jusqu'à la plage aux grains blancs et prenions plus tard, place à l'ombre, un magnifique endroit étant ainsi disposé pour nous trois. Alexeï s'installa sur la grande couverture étalée au sol et je pris place à leur côtés, en posant désormais ma tête sur son épaule.

– Tu m'as poursuivi, alors... Disons plutôt que tu m'avais forcé à te suivre en Chine, repris-je de nouveau, en posant ma main sur le ventre de notre fils.

    Amon s'amusa à prendre mes doigts dans sa petite main et un sourire de fierté me prit quand je croisais ce regard bleu.

— Moi ? Oh non, chérie. Il me semble pourtant bien t'avoir invité avec gentillesse. Et dans la suite des événements, nous nous sommes très bien entendus et nos sentiments ont vite pris le dessus, voilà tout.

— Alors nous sommes donc tombés amoureux du jour au lendemain, c'est ça ?

— Parfaitement, ma déesse. Tu as su trouver ton prince et j'ai su trouver ma princesse. Regarde maintenant à quoi cela nous a amené. Un magnifique garçon est né.

— Quelle magnifique histoire à raconter à Amon, alors... ricanai-je, avant qu'il ne s'allonge sur les coussins derrière.

   Bien entendu, je fis pareil et notre fils se retrouva
entre nos deux corps. Alexeï posa une main protectrice sur son ventre, ses yeux noirs me fixant de nouveau.

— Quoi ? demandai-je aussitôt.

    Un sourire radieux revint sur ses lèvres, tandis que je posais ma main sur la sienne.

— Je t'aime, ma déesse, me dit-il directement, mon petit cœur étant déjà tout heureux d'entendre ces jolies paroles.

— Je t'aime aussi, répliquai-je dans un sourire.


**

Prince Alexeï Où les histoires vivent. Découvrez maintenant