Félidé [L.S]

38.

« Il a l'étoffe d'un chef. Il fera un très bon chef de clan »    

Louis était morose. Il n'avait pas réussi à contacter Harry et il ne pouvait pas ressentir les émotions du léopard. C'était comme si son compagnon avait disparu de la surface de la Terre.

Peut-être que Harold avait raison. Peut-être que Harry ne voulait plus de lui. Sa mère avait dû lui montrer à quel point le mécheux était une horreur. Il ne connaissait rien des coutumes des félidés, il n'avait pas le sang pur, ses parents n'étaient même pas des félidés de base. Il n'était ni un vrai humain ni un vrai félidé.

De petits coups se firent sentir dans son ventre. Il le caressa avec un petit sourire. Il était peut-être une abomination, mais il ne sera plus seul. Il aurait sa famille.

Si Harry ne voulait plus de lui alors il partirait. Il n'avait aucune raison de rester dans cette immense maison sans le bouclé. Il quitta la chambre du bouclé en trainant les pieds. Il jeta un dernier regard à la pièce, il avait dû le mériter. Il n'était pas des plus agréable comme personne, le léopard avait dû en avoir assez d'avoir pour compagnon une personne qui le contredisait toujours.

Il ferma la porte avant de descendre les escaliers, la tête basse.

Il était au milieu des marches quand il vit Harold se précipiter hors de la maison. Louis fronça les sourcils, qu'est ce qu'il avait encore celui-là ?

Le jeune félidé accéléra le pas pour voir ce qu'il se passait. Il arriva sur le palier et fut surpris de voir Harry tenir un homme par le col. Il était encore plus surpris de voir les voitures du bouclé se faire emporter.

« Harry ! »

Il vit son âme sœur se tourner vers lui. Toute l'inquiétude qu'il avait explosa. Il se précipita vers son compagnon et se jeta dans ses bras. Il avait besoin de l'avoir tout contre lui.

Son cœur se serra lorsqu'il ne sentit pas les bras de son amour l'encercler. Il leva des yeux inquiets vers Harry. Ce dernier ne le regardait pas, il regardait le défilé de ses voitures.

« Harry ? La voix de Louis était emplie crainte.

-Ma mère...vient de me déshériter...je suis devenu pauvre Louis. »

Louis ouvrit grand les yeux. Déshérité ? Il ne comprenait plus rien.

Ce fut ce moment que choisit Harold pour arriver vers eux. Louis resserra sa prise autour de Harry et lança un sale regard au jumeau.

« Je ne sais pas ce que tu as dit à maman, mais c'est le plus beau jour de ma vie. S'extasia Harold.

-Ne fais pas attention à lui. Tenta de calmer Louis. Dis-moi ce qu'il s'est passé.

-Je dois appeler mon grand-père d'abord. Il repoussa le jeune félidé et s'éloigna pour passer son appel. »

Louis l'observa avec une étrange douleur dans le cœur. C'était ridicule, il le savait, mais voir son âme sœur le repousser lui lacérait le cœur. Il n'avait pas l'habitude d'être submergé par une vague de sentiments aussi importants. Depuis qu'il était avec Harry, ça lui arrivait de plus en plus souvent.

Le léopard avait l'air de s'énerver au téléphone. Il passa sa main dans ses boucles de frustration.

Il tournait le dos à Louis. Le plus petit avait envie de le lui toucher pour être sûr qu'il était vraiment là.

Louis secoua sa tête, il ne se reconnaissait pas. Il n'était pas du genre à laisser les choses se faire. Est-ce que c'était sa grossesse qui le rendait aussi soumis qu'un chaton ? Eh bien il détestait ça !