25.

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Promets-moi de vivre une belle vie, mon Louis. 





Les trois personnes restantes étaient assises sur le sol. Louis jouait distraitement avec le pull de Niall, ce qui avait le don d'agacer le bouclé, il n'aimait définitivement pas voir son chaton tout câlin avec un autre homme.

Il le tira donc vers lui, il entoura les hanches du plus petit avec ses jambes et ses bras autour de son torse. Il lança un petit regard courroucé au blondinet, ce dernier en frissonna légèrement. Harry se reçut une petite tape sur la cuisse, mais il s'en fichait, Louis était à lui et à personne d'autre. Il avait dû détruire beaucoup de ses habitudes pour que son félidé parvienne à lui dire qu'il l'aimait, alors personne ne le lui volerait !

Il posa son menton sur l'épaule face à lui et huma l'odeur de son compagnon. Cette odeur le rendait fou. Il serra un peu plus le mécheux près de lui, l'étudiant se mit à caresser les mains de son professeur distraitement.

« Tu veux commencer raconter ou tu préfères que je commence à le faire ? Demanda doucement Harry.

-Je préfère que tu commences. Avoua du bout des lèvres Louis ».

Harry se demandait pourquoi Louis était si angoissé à l'idée de révéler son passé. Il se souvint alors du moment où les griffes de Louis étaient sorties sans qu'il le veuille, et qu'il avait paniqué. Ce jour-là, le léopard avait compris que quelqu'un avait marqué la vie du mécheux, que quelqu'un lui avait dit qu'il ne méritait pas de vivre.

Il passa sa grande main dans les douces mèches de son âme sœur. Louis tourna légèrement son visage vers Harry, le bouclé se contenta de lui sourire amoureusement. Louis détourna le regard et fixa le sol.

« Bon, je vais te raconter ma vie alors. Ma mère est l'héritière de l'une des plus grandes familles de félidés des États-Unis. Elle a épousé mon père, après des fiançailles arrangées. Dans notre famille, l'amour a toujours été une chose rejetée. L'amour était une faiblesse, lorsque tu étais amoureux, tu perdais tout ce qui faisait de toi un léopard. Alors pour elle, c'était normal d'épouser un homme sans le connaitre, sans rien ressentir, juste parce que sa lignée était pure.

De cette union est née une portée de trois petits léopards. Le plus intéressant, moi, la fille, Gemma, et le plus inutile, Harold. Après notre naissance, notre père est parti, il n'arrivait plus à supporter la pression de notre famille. On lui demandait d'être implacable, d'être un vrai léopard, d'écraser les autres sans aucune pitié, mais il n'y arrivait pas. Il s'était laissé bouffer par ma mère.

Ma mère est une dominatrice, elle n'accepte aucun compromis, son aura est écrasante de puissance, elle pouvait te soumettre en un regard. Il avait fini brisé par ma mère et je ne l'ai jamais connu.

Durant les cinq premières années de nos vies, elle nous a traités sur le même pied d'égalité, on avait droit à absolument tout ce que l'on voulait, parce que nous étions des descendants d'une famille pure.

À nos cinq ans, nos attributs de félidé s'étaient manifestés. Ma sœur Gemma était un léopard respectable, mais sa puissance était faible pour un membre de notre famille. Moi j'étais tout ce que ma mère avait espéré, un puissant léopard avec une aura écrasante du haut de mes cinq ans. Harold lui était une catastrophe, il était aussi faible qu'un félidé des plus basiques, sa queue de félin était petite et ridicule.

À partir de là, ma mère à commencer à faire des préférences. J'avais toujours droit à mieux que mon frère et ma sœur, s'il restait, par exemple, un chocolat, c'est moi qui l'avais. Elle était plus stricte avec Harold qu'avec Gemma ou moi. Gemma n'était pas ennuyée par ma mère, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, elle n'avait aucune contrainte parce qu'elle était un vrai léopard. Mais Harold, lui, se recevait tout le temps des remarques, et pour être honnêtes, elles venaient de moi principalement.

Félidé [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant