Relève-toi, je ne t'ai même pas frappé fort...
Cela faisait plus d'un mois que Louis était enceint. Le terme approchait à grand pas. Ça devenait de plus en plus compliqué pour lui de vivre comme un être humain normalement constitué. Ces enfants pesés une tonne et Harry lui tapait sur le système.
Évidemment, la mère du plus âgé ne lui avait toujours pas pardonné de s'être mis en couple avec un vulgaire chat de gouttière et en plus de l'avoir engrossé. Là, l'héritier de la famille avait perdu toute estime de son clan, à la plus grande joie de son frère jumeau, Harold. D'ailleurs ce dernier ne cessait de leur envoyer des photos de ses repas somptueux, des sommes astronomiques qu'il dépensait et des fêtes qu'il organisait dans la résidence des Styles.
Par, il ne savait quel miracle, il avait réussi à empêcher Harry d'aller le tuer. Mais à présent il était trop épuisé pour se préoccuper de sauver les fesses de cet abruti.
D'ailleurs, son compagnon pour la vie, son cher et tendre, commencé sérieusement à lui mettre les nerfs en pelote ! Monsieur était devenu encore plus exécrable, oui c'était possible. La pauvreté le rendait amer. Il se plaignait pour un oui ou pour un non, il s'énervait à chaque fois qu'il rentrait dans une pièce parce que c'était trop petit et à chaque fois qu'il voyait les économies de Louis.
Déjà que ses hormones dansaient la samba, il arrivait de moins en moins à laisser passer les attaques de Harry. OK, il était passé de multimillionnaire à rien, d'accord sa mère avait fait en sorte de le black lister de partout, même à l'université, mais il n'avait pas à faire payer à Louis cette décision.
En parlant du léopard, on voyait ses boucles.
Louis était installé dans le salon à boire un thé, tout en ruminant, lorsque Harry entra dans la pièce. Le mécheux sentit couler dans ses veines l'irritation et les regrets de son compagnon. Et ce fut la goutte d'eau pour le plus jeune.
« Harry, il faut qu'on parle. Plaça Louis, d'une voix contenue.
-Quoi ? Lança Harry d'une voix hargneuse.
-J'en ai marre. Je veux qu'on arrête tous les deux. »
Toutes les émotions négatives qu'avait ressenties Louis de la part de son compagnon se changèrent en une immense inquiétude. Alors qu'il allait se diriger vers la cuisine, Harry se précipita vers le salon et se plaça à genoux devant le mécheux. Ce dernier refusait obstinément d'enclencher un regard avec le psychopathe, parce qu'il savait qu'à la minute où il verrait ses magnifiques yeux verts le supplier, il cèderait. Foutu lien ! Foutus sentiments ! Foutue vie !
Il se leva pour couper court à la situation. Il allait rendre sa vie à Harry, parce que vivre dans un petit appartement avec l'homme qui était censé être son âme sœur ne lui suffisait pas. Et d'abord qu'est-ce qu'il croyait ? Que sa vie allait prendre un tournant heureux parce qu'il avait trouvé l'amour auprès d'une personne qui lui avait permis d'accepter son côté félidé ? Baliverne. Il allait avoir ses enfants et il partirait d'ici. Il partirait le plus loin possible pour ne plus sentir cette odeur qui le rendait si malheureux. Parce que de toute façon c'était de sa faute. Si Harry était malheureux aujourd'hui c'était parce qu'il avait pour âme sœur un être faible. Comme il aimait Harry, il allait faire ce qu'il y avait de mieux, il le laisserait retourner dans son mode. Le bouclé avait trop subi par sa faute. Alors, il avait décidé d'avouer sa défaite, même si ça le rendait atrocement triste.
Il sentit des gouttes chaudes tomber sur ses joues. Il ne pleurait absolument pas, c'était juste que comme il avait beaucoup de liquide amniotique dans le ventre, le surplus coulait par ses yeux. Il essuya donc d'un geste rageur les perles salées et tourna les talons pour partir.
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Félidé [L.S]
FanfictionIl y a 0,001% de la population terrestre qui est composé d'humains félidés, des êtres capables d'avoir des attributs de félin. Louis fait partie de ce maigre pourcentage, mais depuis son plus jeune âge, il essaye de camoufler cette part de lui. Tous...