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Gênée comme à mon habitude, je reste assise, droite comme un i, stoïque. C'est limite si je respire. Je sais que, d'ailleurs, le rouge m'ait monté aux joues, et que mon professeur est actuellement en train de m'examiner le visage. Timide que je suis, j m'enfonce au maximum dans mon fauteuil. S'il pouvait m'engloutir dans sa mousse et ses ressorts, je suis sûre qu'il le ferai ! Je ne parle pas, ne le regarde pas. Je suis tellement intimidée à l'idée de le savoir chez moi, seule avec moi, que j'ai une légère tremblote. J'entends le tissus d'un vêtement qui se froisse contre autre chose, puis le cuire du fauteuil d'en face craqué, avant d'entendre la voix de mon professeur dire :

- On se voit demain en classe, bonne nuit Kayla, entendis-je. Un sourire se forme sur mon visage.

- Au revoir Monsieur Payne, bonne nuit, répondis-je en essayant de contrôler la joie dans ma voix.

**Le lendemain**

Après les événements de la veille, j'ai eu la nuit assez agitée. J'ai encore vu ce regard, deux petites billes marrons clair m'observer, ce qui m'a valu des sueurs froides toutes la nuits, et des réveils à répétition. Je sors de sous ma couette et me dirige vers la salle de bain pour me laver le visage. Je me redresse en posant les mains sur le rebord du lavabo, et observe mon reflet dans le miroir. C'est alors que je commençais à me poser des questions. Pourquoi ces minis visions ne m'apparaissaient que maintenant ? Je veux dire, pourquoi seulement maintenant que mon année scolaire commence, pourquoi n'ont-elles pas commencé avant, quand j'étais au lycée ?

J'attrape mes affaires et me dépêche de m'habiller pour avoir le temps de déjeuner quelque chose, même sur la route, mais au moins avoir quelque chose dans le ventre. Quand je traverse le salon pour accéder au placard contenant les biscuits et céréales, je sens une odeur masculine. Une odeur qui n'est habituellement pas là. Je me retourne, croyant que cette odeur provenait de quelqu'un étant rentré chez moi, mais en fait non. Mon regarde se pose alors sur le fauteuil qu'occupait mon professeur la nuit dernière, et je compris qu'en partant, il avait oublié son sweat et que le parfum masculin émanait de ce bout de tissu. Je le prends, le plie et le range dans un sac en plastique, que je range dans mon sac de cours afin de pouvoir lui rendre à la fin de l'heure de cours, lorsque tous les élèves seraient sortis de la classe. J'attrape mes clés de voiture, passe mon sac sur une épaule, réajuste mon t-shirt et enfile mes Converses blanches, puis sors de la maison et verrouille la porte. Je monte dans ma voiture et démarre. Je conduis mes prends mon temps. Quand je m'arrête à un feu rouge, je prends mon téléphone, rangé dans la poche de ma veste et demande à ma mère où est-ce qu'il sont, car lorsqu'il m'ont laissé le mot hier soir, il était indiqué qu'ils seraient tous les deux rentrés avant que je me lève. Or, il n'y avait pas leur voiture ce matin quand je suis sortis pour prendre la mienne. Le feu passe au vert, j'appuie sur "Envoyer" et pose mon téléphone sur le siège passager, à coté de mon sac. Quelques minutes plus tard, j'entends le sifflement de ma sonnerie de messages, ce qui doit probablement être une réponse de ma mère. Je me gare et l'attrape pour regarder. En effet, il s'agit bien de ma mère, me disant :

"Excuse nous, nous avons passer la nuit au bureau, sur un dossier important. Nous serons là ce soir ou demain matin au plus tard. Nous avons demander à Madame Kenedy de te tenir compagnie ce soir. J'espère que ça ne te dérange pas trop, elle sera accompagnée de son neveu !"

Putain de merde, c'est une blague ? Encore ? Non mais c'est pas possible, je rêve !

Teacher /L.P/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant