Teacher /L.P/

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—J'étais en train de me demander comment ça allait se passer aujourd'hui, avec les autres, à l'université...

— Kayla.

— ... tu sais le regard des autres, et tout, c'est pas vraiment bon pour toi, ton job...

— Kayla.

— ... Si ça remonte jusqu'au oreilles du proviseur, t'imagines un peu ?

— KAYLA !

— Quoi ?

— Nous sommes samedi, aujourd'hui. Tu n'as pas d'école. Alors stop ta paranoïa et vient t'installer avec moi pour petit déjeuner, dit-il en tapotant le siège voisin au sien.

Je deviens rouge de honte et me tais. Mais pour autant, je ne bouge pas de ma place. Je me penche juste en avant et attrape mon assiette, et commence à manger debout.

— Tiens d'ailleurs, t'as gardé mon t-shirt à ce que je vois, dit-il en souriant en coin. Il te va bien.

— Merci, dis-je en souriant timidement. Il faudrait que l'on parle, je crois. Tu sais, à propos de.. nous.. et d'hier soir...

— Si c'est parce que je t'ai déshabillé, je te jure que je n'ai pas regardé. Je t'ai juste retiré tes vêtements et enfilé mon t-shirt. J'ai pas matté, promis, dit-il en lançant ses bras en l'air en signe de défense.

— Ce n'est pas de ça que je veux te parler, même si j'avoue que la question m'a vaguement traversée l'esprit. Non, je veux juste te demander comment ça sa passe pour nous. TU sais, en dehors de chez toi. Est-ce qu'on fait comme si de rien n'était, et on garde cette "relation" prof/élève incognito, ou est-ce que se "révèle" au grand jour? Et par rapport à hier soir... Est-ce que tout ça c'était sincère ? Ou tu n'as peut-être rien ressentis de particulier?

— Tu sais que si je n'étais pas professeur, on pourrai s'afficher en public sans problème. On n'a pas une si grande différence d'âge que ça, c'est largement gérable. En revanche, à l'université on gardera une relation normale. Je veux dire, même si quelques personnes pensent déjà que nous avons une relation -sexuelle-, il n'est pas question que cela se sache avant quelques mois au moins. Je tiens énormément mon emplois, tu dois bien t'en douter, mais je tiens surtout beaucoup à toi et toi non plus je ne veux pas te perdre. Nous sommes ensembles et j'en suis tout à fait fier, cependant je préfère n'éveiller les soupçons chez personne pour le moment, encore moins dans la salle des professeurs, là où toutes les rumeurs finissent par aboutir. Tu imagines si l'un d'entre eux découvre notre relation ? Nous sommes tous les deux foutus. Mais je t'aime, je ne veux pas que tu l'oublies. Surtout pas. J'ai une idée, tu sais quoi ? Tous les matins, comme nous commençons par mathématiques, c'est moi qui t'emmène en cours. Nous arriverons à quelques minutes d'intervalles chacun, mais pas tous les jours, ce serai trop suspect. Ensuite, le midi nous prendrons notre repas à la cafétéria, et nous mangerons dans l'une des salles de classe. Je dirai que je te donne des cours de soutiens de maths, ça passera. Le soir, quand tu finis plus tôt que moi, tu m'attends sois à la bibliothèque, soit au coin de la rue, je te récupérerai là. Or, quand c'est moi, je rentrerai à la maison pour me changer et poser mes affaires, et je viendrai te récupérer devant le portail en voiture, finit-il par dire.

— Et en ce qui concerne les sorties du weekend ? Comment on fait ?

— On sortira normalement, et si des questions se posent, je dirai que je suis un ami de tes parents.

— D'ailleurs... Vas-tu me laisser rentrer chez moi ?

— Non, tu restes ici, je veux avoir l'œil sur toi. Après ce qu'il s'est passé hier, tu n'es plus l'abri de rien dut out, surtout pas chez toi. Certes les infos ont été donné à la police, mais tu n'es pas protéger quand même. Je veux pouvoir te surveiller tout le temps. Je passerai prendre tes affaires chez toi, après, ainsi que tout ce que tu veux récupérer.

— Et mes parents ?

— Tes parents ne sont jamais chez toi. Ils ne passent jamais de temps chez toi, leurs voitures ne sont jamais garée devant chez vous quand t'es là. Ils ne rentrent quasiment plus pour te voir. Je pense qu'ils comprendront que tu vas finir par en avoir marre et que tu partiras de chez toi par manque d'attention de leur part, dit-il.

— Mais.. Comment tu le sais..?

— C'est ma tante qui me l'a dit. Elle t'a vu plusieurs fois pleurer assise sur les fauteuils sous ton porche, et elle t'a aussi déjà entendu te disputer au téléphone avec eux parce que justement ils n'étaient jamais présents en même temps que toi à la maison. Je prends donc la décision que tu emménages ici à partir de ce soir.

Je ne pu rien lui répondre d'autre que "merci". Il a prit le temps de tout m'expliquer, de me dire pourquoi faire ça ici, et ça là, et pendant combien de temps... Je me rends compte qu'il tient vraiment à moi, et je trouve ça vraiment mignon. Pourtant, je n'ai pas souvenir que Madame Kenedy soit chez elle quad je rentrais des cours, avant, et encore maintenant. Je sais que c'est lui qui m'a vu mais qu'il ne veut pas me le dire par peur de passer pour un dangereux psychopathe.