Chapitre 6 - Nate

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Amber regardait le ciel nocturne illuminé de notre Déesse. Elle semblait presque l'écouter. Je l'admirai, profitant qu'elle ne me regarde pas. Ses cheveux bruns foncés contrastaient fortement avec sa peau porcelaine tachetée de tâches de rousseurs pâles, mais visibles. Le tissu ivoire qui la recouvrait était maintenant en lambeaux, mais recouvrait les parties importantes. Du moins, pour elle, moi je n'aurais pas été contre... enfin, vous voyez ce que je veux dire. Lorsqu'elle avait besoin d'aide avec son haut, je l'avais attaché pour elle et je fus agréablement surpris de la coupe de ce bout de tissu. À cause du mariage, Amber était défendue de porter un soutien-gorge et maintenant si je laissais mon imagination aller, je devrais alors chercher une rivière en espérant que l'eau soit froide. Hypnotisé presque, je m'approchai lentement sur les genoux. Trop concentrée sur la Lune, Amber ne me remarqua pas. Elle ne tourna la tête vers moi que lorsque ma main prit la sienne. J'affichai un sourire triste pour ne la rassurer rien qu'un peu. Une larme s'échappa de son œil droit et dégringola sur sa joue pour ensuite suivre les courbes de sa mâchoire et de son cou. Je perdis mon sourire et essuya sa larme avec tendresse.

-Crois-tu... (Elle renifla) ...pouvoir encore m'aimer après tout ce qui s'est passé ?

-Oh, Amber...

Je lui caressai les cheveux doucement et me penchai pour lui embrasser le front. Elle s'agrippa à mon avant-bras et je m'éloignai pour m'asseoir à côté d'elle. Elle rampa jusqu'à moi et installa sa tête confortablement sur ma cuisse recouverte de mon pantalon jogging que j'avais prévu pour ma transformation en raison de l'élastique. Mon chandail n'avait pas survécu par contre, mais cela ne me gênait point. Pour commencer, ce sera moi qui fera le guet. Nous l'avions déjà fait avant, donc pour Amber, se réveiller la nuit pour surveiller les alentours n'était pas nouveau. Je préférais commencer, car c'est dans cette période de temps que les animaux sauvages chassent, pour ceux qui chassent la nuit. Je sais qu'Amber est forte et qu'elle sait se défendre, mais maintenant elle est émotionnellement instable et cela pouvait se montrer fatale pour elle comme pour moi. Je lui caressai le bras en lui disant de dormir et quelques instants plus tard, épuisé, elle s'endormit.

Lorsqu'elle tomba dans les bras de Morphée, je rentrai dans mon rôle de protecteur. Mes oreilles s'ouvrirent aux bruits des abords et je pus détecter les cris des insectes. Quelques oiseaux communiquaient d'arbres en arbres et le vent faisait frémir les feuilles des arbres. Je pouvais presque entendre le cœur de Amber battre. Tous mes sens étaient à leur plein potentiel. Je pouvais sentir l'extrême douceur de la peau d'Amber, la mousse et les branche sous moi, le vent sur mon visage... Les seuls animaux qui avaient le courage de s'approcher furent un lièvre et plusieurs écureuils. Un tamia qui passait par là, s'avança même vers nous et sentit la main de mon Amber, mais il déguerpit lorsque je tentai de le toucher. Au bout d'un moment, je levai la tête vers le bout de ciel que les arbres me laissaient entrevoir. J'admirai en soupirant la grande traînée d'étoile qui décorait le voile noir de la nuit au-dessus de nos têtes. Des milliards de petits points lumineux dans le ciel qui s'emblaient presque vouloir me dire quelque chose par leur étincellement irrégulier. Autour de ces points, le ciel semblait plus clair, d'un magnifique bleu-mauve.

Amber bougea et je devinai qu'elle devait avoir des douleurs dans le cou, car celle-ci était encore sur ma cuisse. Moi-même, je commençais à avoir des courbatures dans le bas du dos. Je soulevai sa tête et je vis ses yeux s'entrouvrirent.

-Je te change de position, mon ange. Rendors-toi.

Elle les referma et me laissa faire. Je posai sa tête sur l'endroit où il y avait le plus de mousse avant de m'allonger moi aussi à ses côtés. Elle vint se blottir contre moi et déposa une main sur mon torse et une jambe sur la mienne. Je passai mon bras sous sa tête et caressa ces cheveux avec la main de ce même bras. Amber était la seule avec qui je me montrais affectueux. Lorsque la pleine lune se montrait difficile, un étau l'aidait à se contrôler. La pleine lune a toujours été un encombrement pour mon Amber. Mais elle n'était pas la seule, plusieurs loups ont de la misère à se contrôler lors d'une lune parfaitement ronde. Se sentir restreint aider dans la plupart des cas, dont celui d'Amber. Lorsque ce problème survenait, je n'aimais pas la voir souffrir et combattre contre sa forme canine, mais ce que j'adorais la sérer dans mes bras. Je regardai autour en jouant avec ses longs cheveux. Je déposai doucement mes lèvres sur son front et elle remua en réaction. Elle était réellement adorable.

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