Chapitre 18

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Liore était partie. Enfin, je veux dire, elle est toujours là, mais profond, très profond en moi. Ce n'est pas que je ne l'aime pas, j'ai simplement peur de ce qu'elle pourrait un jour faire. Elle pourrait me nuire ou me mettre en danger. Mais non, pas cette fois. Elle avait découvert un moyen de sortir. Malheureusement, cette solution ne mène à rien, car je n'ai aucune idée de ce que c'est. Ce qui restait à faire était de faire le plus de bruit possible. Je commençai par saisir les barreaux de la cage entre mes doigts et me mis à secouer mes mains de toutes mes forces. Il y eut du bruit, je dois le reconnaître, mais pas encore assez. Je tapai avec mes mains, avec mes pieds, avec mes épaules les parois de ma prison, mais cela ne me satisfaisait pas encore. Encore point assez bruyant. J'arrêtai tout de même mon vacarme et écoutai. Silence. Je ne pouvais dire si c'était bon signe, mais j'en profitai pour recommencer. J'inspirai profondément, jusqu'à ce que je sente mes poumons sur le point d'exploser et lâchai un cri de détresse qui me vrilla les oreilles. Il n'y avait aucune chance que quelqu'un ne m'a pas entendu, surtout des loups. C'est avec surprise que j'attendis un long moment avant de me convaincre que personne n'allait venir, mais je n'allais pas abandonner, je devais sortir d'ici, peu importe les sacrifices que ça allait me coûter. Je refusais de finir dans les bras de ce psychopathe de Raphel. Pas maintenant ni jamais. Je repris courage et avec détermination, je posai mes mains rudement sur les barreaux derrière mon dos et donnai des coups de pieds sur les barreaux devant moi. La cage commença à se balancer. À tanguer sérieusement d'avant vers l'arrière. Je continuai mon manège en soufflant et avec un dernier cri, la cage bascula et déclencha un fracas sourd, un tintamarre de métal contre le sol. Ma boîte tremblait encore du choc. J'eus le cran d'espérer qu'un de ces murs ait cédé, mais après inspection, tous tenaient encore à leur structure. Je devais être couvertes de bleu après cette chute, mais je m'en foutais éperdument. Que me restait-il à faire ? Ce n'est que quelques secondes plus tard que j'entendis enfin un faible chuchotement qui aurait pu m'échapper facilement si je ne m'étais pas tu. Les voix ne semblaient s'approcher, mais plutôt s'éloigner. Oh non ! Sous un élan probablement de panique, je me mis à crier malgré la sensation de morceaux de verres dans ma gorge. Ma voix se cassait parfois, mais je continuai jusqu'à ce que quelqu'un entre en poussant les volets de tissus. C'était Mist.

-Ma chérie, est-ce toi ? chuchota-t-elle, trop choquée de me voir pour parler d'une voix normale.

-Mist ! Aide-moi ! j'agrippai les barreaux de ma cage et tendit une main à l'extérieur comme pour l'atteindre. Je t'en prie !

Elle pria à la Déesse et accouru vers moi en entrelaçant ses doigts avec les miens. Je ne devais pas être très jolie, sale et bleuit un peu partout.

-Qui t'as enfermé ici, Amber ? demanda-t-elle confuse en testant la résistance de la cage.

-Raphel. Oh, Mist, tu dois m'écouter, c'est un monstre, quelque chose cloche avec lui. Aucun loup ne peut faire ça à la femme qui croit aimer.

-Mais, ma petite, c'est impossible. Raphel est dévasté depuis la mort de son père ! elle semblait de plus en plus déconcertée.

-Tu dois me croire ! insitai-je, les larmes se déversèrent sur mes joues.

-Mais...

-Mist, je dois sortir d'ici. Quelqu'un doit l'arrêter, tu es ma seule chance Mist. Si tu ne me crois pas, cherche Nate, lui aussi est enfermé quelque part dans le clan. Je dois l'aider, il peut réussir à tuer Raphel.

-Le tuer ? Mais enfin Amber, que ce passe-t-il ?

-Je n'en suis même pas sûr, mais ce que je sais c'est que nous devons agir. Aide-moi. S'il te plaît.

Elle me regarda dans les yeux comme pour voir dans mon âme si je disais vrai.

-Mist, tu m'as dit avant de me marier d'être forte.

Son regard s'illumina de fierté lorsque je dis :

-Alors laisse-moi être forte.

Mist m'a promis de revenir pour me libérer, elle devait trouver un outil qui pourrait briser le cadenas ou bien mieux, la clé permettant de l'ouvrir. J'avais aussi la certitude également qu'elle regarderait autour pour Nate. Ce que j'ignorais est est-ce qu'elle propagera l'histoire de moi enfermée dans une des tentes. À chaque instant, je m'attendais presque à voir quelqu'un traverser les pants en panique et attirer ainsi l'attention de Raphel. Ce qui me surprend est que lui-même de m'a pas entendu. Il devait être loin ou enfermer quelque part. Pas que je me plaigne, cet homme était la dernière personne que je souhaitais voir. Je me serrai avec mes bras pour me donner du courage. D'habitude, c'était Nate qui m'enlaçait de cette façon. Des fois pour retenir Liore, des fois par simple affection pour moi. J'en aurais bien besoin en ce moment. Je me rappelai la nuit où nous avions dormi sur des pétales de fleurs. Cela avait semblé si romantique et si parfait et pourtant si niais. Je désirais d'autres moments comme celui-là. Mais en aura-t-il ? Je touche du bois et prie la Déesse pour qu'il y en ait d'autres. Nate, fais vite !


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