22.

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Alors je m'assois discrètement sans dérange personne. Je me trouve assis à côté de la petite Deborah. Et comme je l'ai déjà dit, elle aussi chante et se concentre totalement sur ceux qu'elle fait. Je suis plus chamboulé qu'autre chose. C'est impressionnant, mais c'est beau à voir.

Après quelques chants, que j'ai attentivement écouter. Amaka qui est celle qui "nous" guide, change à nouveau de chant et tout le monde la suit.

Moi je suis là, je suis le point noire parmi eux. Je comprends pas et du coup je me retrouve comme spectateur. Mais au lieux de m'ennuyer comme prévu. J'observe et écoute attentivement, à vrai dire j'aime bien cette atmosphère. Elle est spécial, j'ai du mal à y mettre des mots mais c'est agréable.

- J'ai longtemps marche, loin de toi ô Jésus eh. Je reviens à toi. Chante Amaka

- J'ai longtemps marche, loin de toi ô Jésus eh. Je reviens à toi. Répètent les autres en cœur.

- Car tu sera toujours là...

Ils sont synchro, c'est beau et c'est touchant. Néanmoins je crois que ce qui me captive le plus est non seulement le rythme, mais les paroles. Finalement c'est bien plus qu'un chant c'est un monologue. C'est une toute autre manière de parler à Dieu, donc en quelques sorte une prière.

Le chant a continuer jusqu'à ce que Ruth ne se mette à pleurer. Alors je la prends très vite dans mes bras et quitte la pièce. J'essaie de la calmer comme je peux et quand elle s'endort,  je la couche et repars au salon.

Mais en regardant au tour de moi. Je vois Amaka en larme, elle lève les mains puis chante différemment. Elle ne cris pas mais il semblerait qu'elle insiste sur tous ce qu'elle dit, c'est fort et tellement captivant, c'est comme si elle était celle qui communique directement par ses propres mots, mais non elle chante. Elle parle à Dieu et cela à travers ses chants. Et puis par la suite je me rends très vite compte qu'elle n'est pas seul. Esther s'y met aussi, puis sa tante, sa mère...

Esther est a terre. Je ne sais pas si je dois dire qu'elle pleure ou plutôt dire qu'elle suffoque. Mais je suis mal a l'aise. La seul fois ou je l'ai vue comme ça remonte à ce fameux soirée...

Là où j'étais belle et bien la cause de son chagrin. J'ai cette forte impression de revivre ces instants. Mais là c'est différent, c'est son Dieu qui lui procure toutes ces émotions. Elle n'est pas triste cette fois au contraire se sont des larmes de reconnaissance me dis-je.

Je ne parvint toujours pas à comprendre. Comment elle a pu me pardonner après ces événements. Moi même je ne me le pardonnerai jamais. Je crois que le plus dur n'est pas de pardonner aux autres leurs offences, mais c'est plutôt de se pardonner soit même. Je me torture jour et nuits. Parfois j'ai envie de retenter la mort, cette sensation que dans quelques instants tout est fini. J'ai juste envie d'oublier. Même pour un très court instant. Mais pourtant une chose est sur c'est bien au dessus de ses forces, elle n'a pas pu me pardonner d'elle même c'est pas possible, c'est même impossible. Alors pour une fois depuis mon existence. Il semblerait que j'atteste que son Dieu n'y est pas pour rien.

Mais de mon coter. Je n'est pas cette chance. Je n'ai pas appris depuis ma triste et non tendre enfance l'existence de ce Dieu. Pour cela, je le sens et je le sais que je n'aurai pas un point de refuge en lui. Depuis toujours je détruis tous sur mon passage. Mais aujourd'hui c'est de ma destruction dont il est question.

Esther: " Lorsque Dieu Planifie " [ Correction ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant