Été 2016. Carmel-by-the-sea, Californie.
Quatre jours se sont écoulés sans que ni Louis ni moi n'ayons un quelconque contact avec les autres alors qu'ils continuaient de squatter la plage de Bayview, comme si c'était la leur. On avait quelques coucous d'Emma, mais elle ne se déplaçait pas pour autant. Moi je m'en fichais car mes amis n'étaient pas ici et que j'avais appris à me détacher des gens facilement, mais pour Louis c'était différent et je voyais bien que c'était trop difficile pour lui. Ces amis étaient à quelques mètres de nous et ils l'ignoraient ouvertement.
Je pensais que l'ambiance resterait la même durant toutes les vacances et que je finirais par les foutre dehors si une réflexion déplacée était encore énoncée trop fortement, mais ce ne fut pas le cas.
L'après-midi est bien entamé et Louis s'endort contre moi, à l'ombre de notre palmier et les pieds dans l'eau, quand Jared débarque. Il étend sa serviette à côté de la mienne et il prend un beignet aux oignons qu'on avait préparé dans la matinée avec Louis.
« Franchement les autres, ils pètent les couilles, il dit alors que Louis rouvre les yeux pour le regarder. Faut plus vous parler mais ils parlent tout le temps de vous, ça me gave. Vous au moins, vous n'allez pas parler de vous-mêmes. »
On a échangé un regard complice avec Louis avant de regarder Jared à nouveau.
« Bah quoi ? Me regardez pas comme ça ! En plus tous les midis vous mangez des trucs de fou et nous on est là avec nos chips dégueu. C'est quoi ce truc ? T'as pas une sauce pour aller avec ?
– Jared... ?, je l'interpelle.
– Ouais ?
– Tu t'es pas dit qu'on était tranquilles, que peut-être on aimait bien le silence pour se reposer, tout ça ?, je demande avec un sourire.
– Ouais. Mais je vais me taire, hein. C'est juste que je vous dis pourquoi je m'installe, quoi.
– Ok.
– Merci, ajoute Louis. Il y a de la sauce dans la boîte verte.
– T'achètes ça où ? C'est super bon.
– C'est Harry qui les a fait, répond Louis.
– Déconne ?!
– Louis m'a aidé. », je rajoute.
Louis lève les yeux au ciel ; bon c'est vrai qu'à partir du moment où il s'est coupé parce qu'il pleurait trop en découpant les oignons, je lui ai demandé de s'asseoir et de ne plus toucher à rien, mais son soutien était vraiment très important.
« Donc ça y est, la magie d'Harry a opéré, t'es devenu aveugle ?, demande Jared, la bouche pleine.
– Je ne suis pas aveuglé. Si t'es venu ici pour jouer les espions ou nous casser les oreilles, on est très bien tout seuls. », râle Louis.
Je pouffe de rire et il me pince pour me calmer.
« Aïe !
– Mais y a rien de drôle, il me dit. Il se moque de toi et tu rigoles.
– Parce que je n'accorde pas de crédit à ses conneries. Si j'étais magicien tu pense vraiment que—
– T'as intérêt à faire attention à ce que tu dis, Harry. », il me coupe en me regardant sévèrement.
Quand il a cet air-là, je ne peux pas m'empêcher de fondre et de le trouver encore plus attirant que d'habitude. J'aime quand il fronce les sourcils, quand il pince les lèvres. Je pourrais le bouffer du regard pendant des heures.
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RESTE AVEC MOI, tome 1 - Summer Time
FanfictionLe jour où j'annonce à ma mère ma décision de m'enrôler dans l'armée et qu'elle s'y oppose, j'accepte de prendre le temps de la réflexion durant les vacances d'été, et de me rendre dans notre résidence secondaire, en bord de mer. En déposant mes val...