Ce pont

45 6 2
                                    

Tu avances, le visage froid, caché sous ce sweat noir à capuche
Tout le monde te regarde avec pitié et te sort des "toutes mes condoléances"
Tu n'en as que faire
Tu avances dans la pénombre
Là où tu es le roi
Tu avances dans la pénombre
Là où tout se joue pour toi
Tu avances dans la pénombre
Là où ton but se fixe

Les nombreux appels de tes parents s'effacent dans le vent soufflant
Tes écouteurs aux oreilles, tu marches sans même savoir où aller.
Plus rien ne te retient, personne ne te regarde, personne ne te juge sauf toi alors tu ne te laisses pas et avances jusqu'à ce pont

Tu te penches légèrement, un frisson te parcours
Aujourd'hui tu lâches ta haine envers elle
Vous êtes vous déjà aimés? Appréciés? Côtoyés?
Tes larmes coulent sans que tu ne saches les arrêter.
Mais qui étiez - vous?
Vous faisiez croire à une grande amitié de toujours.
Une soirée chez l'un ou chez l'autre.
Mais le bout de ta rue était tellement intéressant.
Ce pont si symbolique pour vous deux.
Là où cette haine a commencé et là où elle s'est achevée.
Au centre de la route tu tournes sur toi pour voir les parties cachées,
Puis tu vois ce corps tomber,
Sous tes yeux, tu n'as rien fait.
Un doux rire sort, griffe le son du vent .
Il s'intensifie puis tu le termines.

Tu avances dans la pénombre
Là où tu es le roi.
Tu avances dans la pénombre
Là où tout le monde te craint.
Tu avances dans la pénombre
Là où elle s'est aventurée.

Jamais elle n'aurait dû le toucher.
Elle était déjà condamnée.

ÉcrireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant