Tout était si flou, si loin de tout ce que j'avais imaginé. Il y avait ce temps si imprévisible, cette couleur qui flottait, ce besoin vital qui, sans cesse, me demandait de le satisfaire. Je n'avais plus rien, rien qui ne puisse lui faire plaisir. Tout était si froid autour de moi.
Il y avait cette paralysie des mains qui, également, apportait sa tâche de douleur. Tout cet ensemble que personne ne comprenait.
Il n'y avait pas juste un flottement, il y en avait une dizaine, une centaine peut-être, voire un millier, mes sens s'étant affaiblis, plus rien ne semblait logique. Compter était trop dur, comprendre encore plus, s'exprimer ? Impossible.Ces choses qui, sans qu'elles ne le remarquent, donnent envie de les arracher.
Rougeur. Ennuie. Bouger il faut bouger, bouge ! Je t'en supplie, bouge. Pourquoi n'écoutes-tu personne ? Ne reste pas là à fixer jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer.
Du jugement dans leurs yeux. Tous me regardent de travers, parfois il n'y a rien, de l'indifférence voire du vide pour certains. Un sourire parfois.
Ai-je l'air normale ? Différente? Pourquoi y a-t-il autant de regard lorsque je suis seule ?
Est-ce à ce point que les gens jugent la solitude ?
N'a-t-on pas le droit d'être seule et d'aimer être seule ? Dois-je sans cesse être accompagné ?
Pour quoi faire ? Pour m'éviter de penser à tout ça ?Que Diable en avez-vous à faire ?
Laissez-moi vivre ma vie comme bon me semble. J'avoue ne pas être la meilleure, la plus facile à comprendre, la plus à l'écoute et j'en suis désolée mais je ne peux plus. Il y a ce trop plein.
Toutes ces émotions et ces pensées qui envahissent à longueur de journée cette cavité.
À quoi vous sert un qi d'exception si vous n'êtes pas capable de gérer ce qu'il y a là haut ?
Je n'arrive à rien faire alors vous comprendre et vous aider est devenu une tâche qui m'est impossible à réaliser.
Je suis désolée.