Vous savez, il n'y a pas que deux genres de vivants, il y en a trois. Il y a les vivants, il y a les suicidaires, puis il y a les planeurs.
Les planeurs ne sont que peu connus mais sont tellement reconnaissables.
Ils n'aiment pas la vie, oh non, ils ne l'aiment pas mais pourtant ils ne cherchent pas à céder à la mort. Ils sont là, parmi nous pour exécuter des années qu'on leur a donné.
Ils traînent, vivent comme tout le monde mais si nous avions une vue différente nous les verrions planer sans effort, car pour eux l'effort ne sert à rien. Certains planeurs travaillent dur, savez-vous pourquoi ? Car ils n'ont aucun but, ils se plongent dans ces études pour s'occuper, car les planeurs ne vivent que pour la présence des autres, parce qu'ils savent que sans eux des vivants pleuraient. Mais ils ne s'importent que peu de leur propre cas.
Les dépressifs regroupent majoritairement des suicidaires et des planeurs.
Ils sont tellement vides, un vide énorme, un vide que personne ne comprend, un vide tellement grand que rien ni personne ne pourra jamais le combler. Se sont des corps sans âme utile. Pour eux, la vie n'est qu'une branche d'un arbre, la mort une autre etc.
Mais détrompez vous, ils savent rire, pleurer, crier, travailler, aimer et plein d'autres choses, ils ne savent juste pas se satisfaire de la vie. Ils ne savent juste pas ressentir les émotions pleinement. Parce que le fond de ce trou est inatteignable. Parce qu'aucun spécialiste, aucune personne aimante, aucun ami, aucune personne ne pourra rendre ces planeurs vivants.
