Chapitre 8: Rosalia

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Prendre une journée maladie peu de temps après son arrivée. Bonne impression.

- Mademoiselle Kaliope.

Je me lève et suis l'infirmière jusque dans une salle entièrement blanche. Elle m'invite à m'asseoir,ce que je fais, avant de m'expliquer qu'elle doit être sûre que je suis bien enceinte avant une intervention. Je m'allonge sur la table d'oscultation. Le cuir froid me fait frissonner. Je ravalle mes larmes en imaginant le visage de Raphaël à mes côté, fière d'être père. Mais plus je me concentre et plus je réalise que le visage n'est pas celui de Raphaël.

- Excusez moi j'ai changé d'avis. Je veux garder le bébé.

Elle me regarde de travers et soupire.

- Vous etiez ailleurs hein ?

J'hoche timidement la tête.

- Je viens de vous dire que votre test de grossesse était défaillant. Certes vous avez du retard mais vous n'êtes pas enceinte. Désolé.

J'hoche la tête lui assurant que ce n'est rien. Je paie ma visite puis, une fois dans mon Uber, je prends le temps d'expliquer à Raphaël par message tout ce qui vient de se passer, affirmant que j'ai tout de même besoin de temps pour moi.

Écouteurs dans les oreilles, je ferme les yeux. La musique me transporte ailleurs. Dans des endroits pur. Mon voyage spirituel est vite stopé par le vibreur de mon I Phone. Surprise par le rapidité de sa réponse je regarde le message de suite. Mais c'est un numéro inconnu qui s'affiche.

" Tu veux des explications. Je suis dans ma chambre. Entre directement.

-A-"

Il a mon numéro. Comment ? Grâce a qui ? Pourquoi ?

Chaque minutes est plus longues que la précédente. Une fois devant Clairefontaine, je file vers le hall, ayant le malheur de passer par la piscine. Je croise Raphaël avec une blonde sur le bord de la piscine. Ils rient au éclats. Apparemment il vit plutôt bien notre pause et le repport de notre mariage. Il m'aperçois et son visage change rapidement d'expression. Il sort en trombe et je trottine dans les couloirs, regrettant mes talons aiguilles. Il me rattrape et serre mon bras.

- Rosalia !

- Lâche moi avant que je cris, je le menace.

- Mais qu'est ce qui te prends ?!

- J'étais sur le point d'accepter mon enfant quand on m'a dit que le test était défaillant. Voilà ce qui m'arrive, je cris de toute mes forces, le frappant de toutes mes forces. Et toi tu fais mumuse avec miss botoxe. Dégage.

Je recule violemment, à bout de souffle. Il s'en veut je le voit. Mais j'ai tellement mal, que je cherche le nom d'Antoine sur une de ces portes. Je le trouve facilement et attrape la poignée.

- Rosi' ne fait pas ça.

- Il m'a dit d'entrer sans frapper, je rigole nerveusement.

Je rentre et ferme la porte à clé. Je pose mon front contre la porte et soupire un long moment. La semaine à mal commencé et risque de se terminer de la même façon.

Je prends mon courage à deux main et je me retrouve nez à nez avec Antoine en serviette. Il me dévisage et je fais de  même. Il a évolué. Il est devenu différent.

- Je penserai pas que tu viendrais.

- Je te l'ai déjà dis tu n'es  pas le seul à avoir changé.

Il retourne dans sa salle de bain mais je ne bouge pas de place. Sa chambre est plus grande que la mienne. Je veux dire la nouvelle. Et beaucoup plus en bazard. Mais il y a cette familiarité que je ressens ici. Comme si j'avais passé toute ma vie dans cette pièce.

Il ressort, vêtu d'un short de football se frottant les cheveux munit de sa serviette avant de la balancer sur le sol. Je crois que nous sommes l'un comme l'autre gêner.

- Viens là,  me propose-t-il en tapotant la place de libre sur son canapé.

Je compare le pour et le contre mais le rejoint avant même d'avoir pris une décision. Avant même qu'il est l'idée de parler, je retire mes chaussures qui me font souffrir, et je rabbat mes genoux sur ma poitrine.

- Tu es sûr de vouloir connaître la vérité?

J'hoche la tête. Je pense que oui, même si je m'attends au pire. Mais quelque part vu la situation, je crois que pour le moment, c'est une des meilleurs chose qui peut m'arriver.

- Ok, il se racle la gorge puis commence, mes parents ont organisés la fête du jour de l'an et ont fait en sorte que ça se termine mal, mais nous sommes partis trop tôt, faisant de leur plan un échec total. Peu de temps avant les vacances, ils m'ont dis que je changerai de club. J'avais prévenu Raphaël que je souhaitais te laisser avec lui. Car je voulais que tu sois heureuse. J'étais près à renoncer à la fuite, mais quand les médecins ont officialisé ce que je craignais le plus, je repris mon plan en main, et je t'ais laissé avec lui. J'ai eu tellement mal, que quand je t'ai vu ici toute heureuse, j'ai voulu que tu ressentes la même chose. Mais je n'y arrive pas.

- Je ressens la même chose, je soupire.

Nous savons tout les deux que je parles de la douleur mais la tension qu'il y a entre nous. Je baisse les yeux sur sa poitrine et y vois un nouveau tatouage. Un coeur, un minuscule coeur qui semble s'animer quand il respire. Je laisse mes doigts divaguer sur le tatouage, puis descendre le long de son ventre. Il frissone et je retire ma main, retombant brutalement sur terre.

- Continue.

C'est comme une suplication. Je pose ma main sur sa joue et du pouce effleure ses lèvres. J'ai l'impression de redécouvrir chaque partie de lui. Je me sens bien, je vis, je respire. Cette sensation au creux de mon ventre, revient sans cesse.

Il penche sa tête en avant et pose sa bouche sur la mienne. Mon corps s'embrase et revis. Il est parcourut de frissons. Dans ma tête c'est la pagaille. Mais je ne contrôle plus rien. Mon esprit s'est mis en Stand-By. Je balance ma tête en arrière lorsque sa bouche atteint mon cou. Cette sensation divine, pire qu'une drogue, longe chaque endroit de mon être. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

Il embrasse le haut de ma clavicule et mon cerveau m'envoie une image de Raphaël. Je le repousse brusquement. Il me regarde, sans trop comprendre ce qui vient de se passer.

- Je ne peux pas.

Je ramasse mes chaussures et cours vers le couloir, faisant preuve d'aucune discrétion. Je ne ralentis pas le pas, et une fois enfermé dans ma chambre, je souffle.

Je suis épuisé, et me demande quand toutes ses mésaventures se termineront.


Hello nouveau chapitre. il vous plait ? bonne soirée

Open Your Heart [AG] TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant