Il faut vraiment que je me trouve une voiture. Je n'en peux plus de me trimbaler dans des vieux Uber pourri. Ma jambe tremble nerveusement. C'est sûrement le stress. Je ne sais pas comment je vais réagir face à ma mère. J'étais si proche d'elle et désormais, je me sens si inconnue à elle.
La chauffeur me parle mais je ne l'écoute d'une seule oreille. Jusqu'à ce qu'il mentionne Antoine.
-Vous ne seriez pas la nouvelle copine du joueur de l'équipe de France ?
J'esquisse un léger sourire, rigole discrètement, et me replonge dans mes pensées. Sans que je m'en rende compte, nous sommes déjà à l'arrêt. Je le paye et sors.
Je m'installe sur une petite table sur la terrasse. Dans trois jours les matchs vont commencer. La durée de mon contrat va dépendre de leurs victoires.
Je commande un machiato Et consulte mes mails. Rien d'important. Le bruit de la chaise sur le sol me fait lever la tête. Ma mère se tiens droite, en tailleur. Je ne l'ai vu que peu de fois comme cela.
- Ton père a eu un empêchement.
- Merci Maman, moi aussi ça va.
Elle secoue la tête, comme si elle cherchait une source d'autorité.
- Ne fais pas l'enfant Rosalia. Essaie de me comprendre.
Je me lève brusquement. Voyant les regards vers nous, je me rassois. Je rigole nerveusement.
- De te comprendre ? Maman, tu n'es pas dis qu'il était favorable de me mentir à vie. Je perd mon mari, mon enfant et tu m'annonces que mon père est en vie.
- Tes problèmes d'amours ne sont pas les nôtres. Quoi qu'il en soit, j'ai fait ça pour ton bien Rosalia.
- Pour mon bien. Peut être que si j'avais su que mon père était en vie, je ne me serai pas cassée en Espagne pour te ruiner ainsi que ma carrière.
Je sors cette phrase si vite que je n'ai plus de souffle. Elle me fixe, un regard déçu. J'aimerai retrouver ma maman. Pas cette femme, froide et sans scrupule.
- Et qu'a-t-il fait tout ce temps ? Je demande.
- Construire une vie plus saine. Mais il n'a pas fait que des belles choses tu sais.
Je regarde le sol. Chaque fois que je pense qu'il ne peut pas y avoir pire, elle continue de parler. Mon machiato arrive et je bois une gorgée en payant avec ma carte.
- Et qu'a-t-il fait de mal ?
- Eu un fils peut être.
Je manque de m'étouffer. Je ne suis pas sûre d'avoir bien entendue. Mais vu son regard, si. Un demi-frère. Je secoue vivement la tête.
- Rosalia, ton père t'a dit que nous voulions refaire notre vie ensemble. C'est la vérité, la tension sur son visage disparaît. Elle est amoureuse et aveugle. Mais dans ce visage amoureux et aveugle je retrouve ma mère. Je t'en prie pardonne moi.
Elle se lève et ouvre ses bras. Je ne peux résister. Ma mère a été tellement longtemps la seule chose que j'avais. Tout le monde fait des erreur. Mais tout le monde n'essaie pas de les réparer. Elle, elle a essayer.
- Combien de temps tu restes ?
- Je repars de suite pour Londres mon ange, une amie à moi voulait que je passe quelques jours chez elle. Soit forte. Je suis sûre que tu peux réussir avec les bleus.
Elle embrasse mon front et repare d'où elle est venue. Je prends ma tête dans mes mains. Elle arrive et repart sans répondre à toutes les questions que je me pose. Je finis ma tasse et repart, mal et nostalgique du temps où tout allait pour le mieux.
Je rentre sans frapper. Il est au téléphone et je me fiche de savoir avec qui.
- Fais comme chez toi.
Mon regard lui fais comprendre ce que je veux. Lui. Lui et lui seul. Me sentir seule avec lui comme seule compagnie.
- Je te laisse, il dit avant de raccrocher.
J'ai l'impression d'être dépendante. Je m'avance et l'embrasse.
- Embrasse moi, je souffle, serrés moi contre toi et dis moi combien tu m'aimes. Dis moi que tu ne veux pas me perdre. Et hurle mon nom encore et encore comme s'il était le dernier mot que tu devrais prononcer à vie.
Je plonge son regard dans le mien, mais je ne veux pas qu'il voit m'a détresse. Il repose ses lèvres sur les miennes, et la suite on la connaît tous.
- Antoine ?
Il relève le regard.
- Quoi ?
- J'ai vu ma mère aujourd'hui.
- Et ? Ça va pas ?
Je me redresse et pose le drap sur ma poitrine.
- J'ai un demi frère .
Il semble aussi perdu que moi lorsque je l'ai appris.
- Tu sais qui c'est ?
Je secoue la tête. Je pense que ma mère ne voulais même pas que je sache de qui il s'agissait.
- Problème réglé.
Il se retourne. Je me sens seule dans cet espace bien trop grand. Mais, pour une fois j'essaie de le comprendre. Je m'approche de lui et passe un main sur son dos puis sur ses hanches pour l'enlacer. Il se retourne et caresse ma joue de sa main.
- Tu es belle.
Je sourie. Je ne sais pas quoi faire d'autre. Je pose ma tête sur sa poitrine et m'endors.
Des rires me réveils. Je soupire. Je suis fatiguée. Je relève la tête. Je dois avoir une mine affreuse. Ses rires ne sont que les rires de quelques joueurs entrés pour réveiller Antoine et moi par la même occasion. Vive la vie en collectivité.
- Debout les gros lards, on a nos interviews.
Je leur envoie mon oreiller et ces enfoirés partent en rigolant. Antoine râle et pose sa main sur mon dos. Mode PLS activé. Je ne suis vraiment pas décidée. Je sors tout de même. J'enfile une tenue du Staff, attache mes cheveux désormais mi-long en petite queu de cheval et me maquille brièvement. Je ne vais que prendre des photos.
- On se voit tout à l'heure, ne tarde Pas, je dis en embrassant son front.
Il sourit bêtement et je sors. La salle à manger est étrangement vide, hormis Lucas, Paul et Didier.
- Rosalia, mange rapidement tu es la première à passer, m'interpelle l'entraîneur.
- À passer où ? Je réponds.
- Au interview.
- Tous les membres du Staff passent ?
- Juste toi.
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Open Your Heart [AG] Terminée
FanfictionTome 2: Open Your Heart / Tome 1: Close Your Eyes J'ai bien grandi. J'ai bien changer. Il y a bien longtemps qu'Antoine n'a pas refait surface. Il avait voulu m'effacer. Me rendre invisible à ses yeux. Et j'avais accepté. Mais se regard m'a rattra...