Open Your Heart [AG] Terminée

Chapitre 18: Rosalia

- Merci beaucoup Mme. Clairelette, lâche Antoine.

Un peu plus loin, nous attrapons de justesse les derniers toasts. Nous n'avons pas arrêter de rencontrer diverses personnes. Nous n'avons pas eu une minute pour nous.

- Et donc où va-t-On? Je demande.

Il sourit mais ne réponds pas. Je vois une jeune femme s'approcher de nous, avec dans sa main un appareil photo.

- Excusez moi, je peux vous prendre en...

Antoine soupire. Mais je vois en elle quelque chose que je connais. La solitude, le manque d'expérience, la peur.

- Bien sûr, je pose mon verre et souris.

Antoine pose sur moi un regard interrogatif, que j'ignore. Il pose sa main sur la hanche et nous prenons la photo. Puis deux. Puis trop. Puis celle de trop. Un baiser lâché par un excès d'amour. Un trop plein de bonheur. Je me recule et souris.

- Écoutez, je suis disponible à tout moment, tenez mon numéro, je dis en l'écrivant sur le calepin de la jeune femme. Nous avons tous besoin d'aide.

Elle me gratifie d'un merci, très joyeux. Antoine et moi nous nous eclipsons à la recherche de Paul. Quand enfin nous le voyons, il part en direction des ascenseurs. Nous prenons celui de droite.

- Pourquoi tu as parlé avec elle ?

- J'ai vu en elle la même chose qu'il y avait en moi il n'y a pas si longtemps que ça.

Il hoche la tête. Paul attends dans le hall.

- Bon les amis, Private Club ? S'exclame-t-il.

- Mais carrément, embraille Antoine. Qui vient ?

Je décroche à ce moment là et me contente de les suivre vers la sortie. Encore beaucoup de journalistes nous interpelle. Cela devient vraiment agaçant. Et plus le temps va passer, plus ils seront là. La petite va faire son premier tube. Le numéro sept embrassant la photographe de l'équipe. Mais je ne peux pas lui en vouloir. À sa place j'aurai eu la même réaction. Antoine ouvre la porte arrière de sa voiture et en sort une robe noir en cuir, qu'il me tend. Paul sort du parking privé, lunettes de soleil sur le nez.

- Il est sérieux là, j'explose de rire, il est dix heure et demi. En pleine nuit le mec il te sort des lunettes de soleil.

- On va pas lui en vouloir, son sourire laisse apparaître toutes ses dents, enfile ça.

Je le dévisage, puis regarde la robe de haut en bas. Ce n'est pas que je l'a trouve trop courte, mais je ne sais pas où me changer.

- Hors de question que je me change sur ce parking pourri !

Il enlève sa veste.

- Je te cache. Allez, tu vas être ridicule avec cette tenue là bas.

Mes épaules s'affaissent. Je me sentais si belle et si sûre de moi dans cette tenue. Je glisse ma robe le long de mon corps et enfile celle qu'il me tend. Désormais je me sens mal à l'aise. Il me dévisage et n'arrange en rien la situation. Je rentre dans , je voiture et consulte mes mails et messages. Je me tends en voyant un message de ma mère.

J'arrive en France régler ce problème. Demain seize heures au café Clairefontaine ?

Je ne réponds rien. J'irai à ce rendez vous. J'ai besoin de réponse à mes questions. Je ne comprends toujours pas comment ma mère a pu me cacher tant de choses. Mon père a toujours eu une place importante dans mon coeur et, en quelques secondes, mon estime pour lui est morte. Et je déteste le fait que mes parents me mentent. J'ai toujours eu confiance et tu eux.

- Un problème ?

Je secoue la tête. Je ne veux pas lui parler.

Nous arrivons enfin devant le bâtiment. Il est énorme. Nous entrons dans un parking privé et rejoignons les autres qui semblent nous attendre depuis un long moment.

- Elle a fait plus que ce changer, demande Lucas à Antoine.

Je rougis et fais les gros yeux. Antoine rigole et secoue la tête.

- Tu crois qu'elle ouvre les jambes si facilement que ça ?

Je lui fais volt face et le fixe dans les yeux. Il se rend soudain compte de ce qu'il vient de dire.

- On vous rejoint.

- Non, on vient avec vous, je le coupe.

-C'est qu'il s'est fait lincher le petit, ricane Hugo.

La piste est pleine à craquer. J'apprécie beaucoup la petite amie de Paul. Je ne fais que rire avec elle. Antoine semble penser que j'ai oublier notre petite altercation, mais au contraire je vais me venger pour tout ce qu'il m'a fait jusqu'à aujourd'hui. Sûrement excès de colère. Je demande à Kendra de me suivre sur la piste et elle accepte de suite.  Vite un groupe vient nous rejoindre. Kendra me quitte et me laisse entre de bonne main. Façon de parler. De suite le courant passe avec un des garçons et je ne me prive pas de lui faire comprendre.

Le collé serré n'a jamais été m'a danse préférée, mais ce soir, je fais exception. Je retiens des larmes en voyant loin de moi Antoine. Je ne sais plus ce que je fais. Je me retourne et pose mes mains sur le torse du garçon, en secouant la tête. Je rejoint le groupe la tête baissée.

Le regard d'Antoine me brûle la peau. Son regard n'est pas plein d'amour, mais de haine.

Vers quatre heures tout le monde opte pour l'option du retour. Nous nous disons tous au revoir, avant de rentrer dans nos différentes voiture respectives. L'euro commence dans une semaine. Les joueurs évacuent le stress comme ils peuvent. Avec leurs copines.

Je boucle ma ceinture et bascule ma tête en arrière. Antoine claque la porte et frotte ses yeux.

- Je suppose que tu veux rentrer à Clairefontaine ?

Je hoche la tête.

- Il faut que tu m'expliques Rosalia, dit-il en se tournant vers Moi, tu t'affiches avec moi devant des photographes et dans l'ombre du pellotent d'autre gars. C'est quoi ton but ? Faire le buz ?

- Ne dis pas ça, tu sais très bien que ce n'est pas ça.

- Alors c'est quoi ?

- Je t'ai déjà tout expliqué. Putain oui je t'ai déjà tout dis. Je ne peux plus te faire confiance. Je n'y arrive pas, d'accord. Je me dis à chaque instant que si je t'aime trop, tu vas partir. Pendant si ans j'ai tout fais pour cacher mes sentiments pour toi. Tu crois que c'est si facile que ça de tout faire ressortir ?!

Il me dévisage. C'est comme si il comprenait enfin toute la tempête qui prenait vie en moi.

- Roule maintenant je suis fatiguée.

Ce soir, je ne comprends plus rien. J'agis sur des coups de tête, et à chaque connerie, je le perd un peu plus.

Et si au fond je ne ressentait plus rien.