Je me réveille difficilement. J'ai dormi seulement cinq heures. Le lit est froid. La chambre est sans vie. Elle a voulu dormir dans sa chambre. Je passe ma main dans les cheveux, avant de balancer mes jambes pour me lever. Je marche dans la salle de bain, et regarde difficilement mon reflet dans le miroir. J'enfile un simple tee-shirt noir et un short. Je décide de rejoindre les autres, avant d'assurer l'entraînement de cette après midi.
J'ouvre la porte et suis surpris de voir Rosi le point en l'air. Elle s'avance dans la chambre et ouvre les fenêtres. Puis elle se blottit dans mes bras. J'aime tellement quand elle fait ça. J'embrasse le haut de son crâne.
- Tu sais c'est quand je suis toute seule, que je comprends que tu es important pour moi.
Je pose mes lèvres sur les siennes. Pas de mots. Nous n'avons pas besoin de mots pour nous comprendre. Elle repose sa tête sur ma poitrine. Après un court instant, nous décidons de descendre rejoindre les autres. Nous sommes accueillis par des applaudissements. Je ne comprends pas et regarde Rosalia, qui elle rigole en pointant du doigts une revue au loin. Une revue "L'équipe ". Une revue où nous nous trouvons sur la première page.
- Félicitations mon pote, lance au loin Olivier.
Je le remercie d'un sourire.
- Tout le monde s'en doutait mais bon, rigole Ben.
Seul Raphaël reste loin, avec Hugo. Je l'interroge du regard mais il se contente de me sourire. Il ne veut pas le laisser seule. J'hoche la tête et commence à manger. Le premier match approche et je commence à stresser. Je sais, que tout comme les autres j'aurai besoin de me détendre à notre manière. J'espère être à la hauteur de la surprise que je prépare à Rosi'.
- Antoine tu as entendu ?
Cette petite voix, magnifique me fait revenir sur terre.
- Non désolé, je réponds.
- J'ai une course à faire après votre entraînement ça ne te dérange pas qu'on se voit après ?
Une course. Tout est à sa disposition mais elle doit faire une course. Je dois lui faire confiance. Elle a peut être besoin de choses que des hommes n'ont pas besoin.
- Ça marche, maintenant je vais aller me changer, je lui souffle au creux de l'oreille. Si jamais tu veux m'aider.
Elle me tape gentiment l'épaule et rigole. Elle n'a toujours pas touché son assiette. Je souris, heureux. Je ne sais absolument pas combien de temps se moment va durer, mais j'aime voir ce sourire sur nous. J'aime le fait de ne plus avoir besoin de nous cacher. J'aime toutes les choses qu'elle peut m'offrir.
***
Je sors des vestiaires entièrement changé. Elle est la, avec un jean délavé, des tennis et un cardigan rose clair. Elle est magnifique. Je commence à courir. Ce sport à toujours été pour moi un moyen de me défouler. J'ai toujours eu besoin d'exterioriser ce que je ressens dans le sport. Je ne dévoile rien. La seule à qui il m'est arrivé de m'ouvrir sans qu'on ne me force la main est m'a soeur.
Mes jambes me tire une bonne heure après le début et je sais qu'il reste encore un exercice à faire. Je tire sans cesse dans une balle, essayant de la faire rentrer dans les filets. Rosi est partie il y a une dizaine de minutes et je ne sais absolument pas pourquoi. Alors je ne me concentre pas.
- Stop les gars, cris Didier, vous avez bien bossez.
Nous échangeons des regards pleins de satisfactions. Je prends une douche rapide dans le vestiaire et, file dans ma chambre espérant voir Rosalia. Mais personne. Mon téléphone vibre sur la table de chevet. Théo.
- Allô Théo.
- Putain tu es retourné avec elle, souffle-t-il dans le combiné.
Je ne sais pas s'il est choqué, déçu où alors content.
- Toi t'es un veinard, il rigole.
Mes épaules se détendent et je respire. Dans trois jours ils seront à Paris lui et Maud. Rosi ne le sais pas. Peut être que la surprise ne lui fera pas plaisir. Pourtant je me souviens qu'elles s'appréciaient.
- Ça va toi ? Je demande.
- Comme d'hab.
Il me parle du lancement de sa marque. Il va sûrement vouloir que je la porte pour la pub. Je suis fière de ce que fais mon petit frère. Il réussi bien plus sa vie que moi je réussi la mienne. Mais s'il ne s'en rend pas compte. Les minutes passent sans que je m'en rends compte. Dès que je peux les avoir au téléphone, je saute sur l'occasion. J'ai près de sept années de ma vie à rattraper avec mon frère.
Ma porte s'ouvre sur Rosi, une seconde fois aujourd'hui. Elle paraît soucieuse, distante, comme s'il y avait plus d'un million d'année lumière entre nous.
- Fait comme chez toi, je la taquine.
Elle s'approche doucement de moi et je sais que la situation va dégénérer.
- Quoi, me demande Théo.
- Je dois te laisser, je lui réponds en la regardant dans les yeux. À plus.
Je raccroche sans lui laisser le temps de me répondre. Je me lève et elle s'avance jusqu'à me faire face. Je pose une main sur sa hanche. Elle pose sa tête dans le creux de mon cou, puis y dépose plusieurs baisers. Ma peau se couvre de frissons.
- Enbrasse moi, souffle Rosalia entre deux baisers, serre moi contre toi, dis moi combien tu m'aimes. Tu moi que tu ne veux pas me perdre. Et hurle mon nom encore et encore comme s'il était le dernier mot que tu devrais prononcer à vie.
Je me recule et je la regarde. Que lui arrive-t-il ? C'est comme si elle était soudainement dépendante de moi. Comme si elle était une poupée inarticulée sans son marionnettiste. Je glisse ma bouche le long de sa clavicule, puis passe ma main sous son tee-shirt.
Elle caresse longuement mes cheveux. Je reprends lentement mon souffle. Je veux hurler son prénom comme s'il devais être le dernier mot que je connaitrais.
- Antoine ?
Je relève les yeux.
- Oui.
- J'ai vu ma mère aujourd'hui, elle avoue.
- Et ? Je demande en me relevant, il s'est passé quoi ?
- Antoine, j'ai un demi frère.
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Open Your Heart [AG] Terminée
FanficTome 2: Open Your Heart / Tome 1: Close Your Eyes J'ai bien grandi. J'ai bien changer. Il y a bien longtemps qu'Antoine n'a pas refait surface. Il avait voulu m'effacer. Me rendre invisible à ses yeux. Et j'avais accepté. Mais se regard m'a rattra...