Chapitre 7: Rosalia

223 9 0
                                    

Des femmes consacrent une moitié de leur vie à vouloir avoir un enfant. Certaines y arrivent et d'autres non. Je tiens ce test de grossesse depuis bientôt une heure dans les mains. Je ne sais pas quoi faire et je crois qu'à ce moment, je suis la personne la plus perdue de la terre. Antoine me fixe sans rien dire. Je crois qu'il est blessé. Enfin, je crois surtout que mon imagination me joue des tours.

- Tout ça c'est de ta faute, je lâche dans un sanglot. Si tu n'étais pas partit. Si tu m'avais au moins expliqué pourquoi. On aurai pu être amis. J'étais enfin heureuse. Mais maintenant, maintenant que tu es de retour, tu réussis à tout remettre en question.

Il se lève. Je suis déçue. Je m'ouvre a lui alors je m'attendais au moins à une explication. Le temps passent et les gens changent avec. Il semble ne pas savoir quoi faire. J'entends la porte du hall s'ouvrir et je me lève.

- Qui c'est, râle le blond.

- Tu devrais partir, je réponds,  j'ai l'habitude de sauver les gens pour rien.

- Je ne te laisserai pas une nouvelle fois, s'exclame-t-il.

Ses mots me heurtent en pleine face. Je ne peux rien dire face à ça. Je suis démunie. La situation s'empire de secondes en secondes. Je sursaute en sentant une pression sur mon bras. Je me retourne et vois le visage inquiet de mon fiancé.

- J'ai reçu ton message, qu'est ce qu'il y a ?

Il relève les yeux, et son regard devient noir. Ses pupilles se dilatent et ses muscles se tendent.

- Il n'y ai pour rien ok, dis-je en glissant le test de grossesse dans ma poche. Viens il faut qu'on parle dans un endroit plus... tranquille.

- Ok, réponds Raphaël sans quitter Antoine du regard.

Main dans la main, nous rentrons dans notre chambre. Une fois la porte fermée, toutes mes espérances s'envolent au plus haut des cieux. L'ambiance est si oppressante que je dois ouvrir la fenêtre et ma gêne est à son maximum.

- Assieds toi, je lui dis, ça vaut mieux.

Il s'exécute. Je reste face à lui, essuie mes joues et le coin de mes yeux avant d'attraper une chaise et de prendre ses mains dans les siennes. Il cherche mon regard des yeux mais je fixe le sol, incapable de subir une telle pression.

- Dis moi Rosalia.

- Je suis enceinte.

Il ne bouge plus. Puis prends mon menton dans sa main pour m'obliger à le regader. Je retiens un sanglot, faisant souffrir ma gorge.

- Et tu te mets dans cet état juste pour ça?

Il me sourit et essaie de m'embrasser. Je tourne la tête et ses lèvres atterrissent sur ma joue. Il fronce les sourcil et ouvre la bouche avant de la refermer. J'ai bien compris qu'il attendais des explications. C'est juste que...

- Je ne suis pas prête. Depuis que je suis ici, j'ai l'impression que tout va beaucoup trop vite. Toi moi ,le mariage, un bébé, je laisse couler une larme et il laisse tomber ses bras sur le draps. Et, promet moi de ne pas t'énerver, il secoue la tête et je poursuis. Je te répète chaque jour que je vais bien et que je suis passé au delà de ma relation avec Antoine. Je te mens. Et je me mens. Depuis que je l'ai vu entrer, toute la vie que je m'étais construite s'est effondré. Et ça tu n'y peux rien. J'ai besoin de réponses. Je t'aime Raphaël, et je veux faire ma vie avec toi, mais je ne sais pas si un jour je pourrai t'aimer comme toi tu voudrais que je t'aime. Je suis vide. Vide d'amour. Et je m'excuse.

Mes larmes se sont changées en sanglot et je ne retiens plus rien. Ça fait du bien de ne plus se cacher. Il me regarde comme une inconnue et j'ai mal. Mal de l'avoir fait souffrir.

- Dis quelque chose je t'en supplie.

Le brun se lève et s'approche de la fenêtre. Il semble pleurer, et je ne peux rien ny faire. Alors je prends les devants. Je veux lui dire tout en une fois. Mais pas pour son bien. Pour le mien. Me sentir soulagé, au moins une fois dans ma vie.

- J'ai pris un rendez vous demain, pour un avortement. Comme c'est un jeune embryon, je n'ais que des médicaments à..

- Ne m'explique même pas comment ça  va se passer, hurle-t-il. Tout semblait si parfait. Mais comme on dit, toutes les choses belles ne durent pas. Qu'est ce que tu veux faire maintenant.

Annuler le mariage. Prendre le temps de vivre pour moi. De réapprendre à vivre. Parler à Antoine. Partir en Angleterre.  Changer de vie.

- Écoute moi bien, je pense que la bonne chose à faire en tout premier, c'est d'annuler la réception du mariage. Demain, be changerai de chambre. Et, demain, tu ne porteras plus mon enfant, cette histoire n'auras  jamais eu lieu.

Il prends les devant parlant posément. Je souffle sèche mes larmes. Un mal de ventre me prends soudainement, mais je n'y prête pas attention.

- Je vais changer de chambre, je veux bien que tu t'occupes du reste. Je suis  désolé, je dis une dernière fois.

- Ne t'excuse pas. Je... je s'avais bien que venir ici ne poserai que des problèmes.

Je me lève et glisse ma valise de sous le lit. Je l'ouvre et commence à ranger mes affaires à l'intérieur.

Parfois je me demande si je suis normale. Si je ne fais pas partie d'une expérience oú les  malheurs s'enchaînent, pour voir jusqu'à quel point je peux tenir.

Je pleure toute la nuit.

Hello tout le monde ♡ petit chapitre un peu plus triste. Mais je me rattrape dans le prochan chapitre :) ah ah surprise. N'hésitez pas a partager et liker ! Des bisous 💞

Open Your Heart [AG] TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant