Chapitre 8

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De nouveau, Madame Petit emmenait sa fille rendre visite à la famille Lechevalier. Dans la voiture qui les menait à cette grande maison, Marie détacha son regard du paysage verdoyant de la campagne pour interroger sa mère. Il fallait qu'elle sache une bonne fois pour toute ce qu'elle avait en tête.

- Mère il faut que vous m'éclairer la situation. Vous détester la famille Lechevalier ?

- C'est exact.

Elle fronça les sourcils, perturbée que sa fille puisse douter du contraire. 

- Pourquoi diable nous allons encore chez eux alors ?

Pour Marie revoir Arthur était un supplice, surtout après cette horrible scène à la bibliothèque. Il chercherait encore à l'humilier, c'était sur ! Elle était très mal à l'aise dans cette robe rouge pétante aux manches courtes. Le bustier était beaucoup trop serré elle avait du mal à respirer. C'était sa mère qui l'avait forcée à la mettre, il fallait qu'elle attire l'oeil de Madame Lechevalier qui avait un penchant obsessionel pour les robes aux couleurs vives. Ce que Marie regrettait déja, c'était d'attirer le regard d'Arthur. Qu'allait il penser ? Qu'elle s'était bien habillée pour lui plaire ? 

- Je suis tombée sur une lettre l'autre jour. Oublié dans un tiroir, du petit buffet dans la salle de musique, et savez vous Marie ce que j'ai découvert ?

Avant même que Marie puisse répondre, madame Petit continua son récit :

- Une lettre de Monsieur Lechevalier qui nous lège à nous évidement.. la famille Petit, la somme de deux cent mile si son épouse est d'accord. Cette lettre devait être ajouté à son testament, surement qu'il l'avait écrite après son premier don le jugeant trop peu honorable. Il me suffit juste d'une signature de Madame Lechevalier et nous ne mettrons plus un pied ici, oh oui croyez moi je ne m'y rend pas par gaieté de coeur, et son fils a aussi peu de manières qu'un sauvage !

Marie choquée se retenait de lui sauter au cou.

- Mon père a du vous cacher la lettre pour que jamais vos mains de sorcières ne tombent dessus ! Qu'avez vous fait ! Vous ne voyez pas que cette famille nous déteste autant que vous la haisser ! Vous n'allez faire qu'empirer les choses, et si mon père apprend cette nouvelle il ne vous le pardonnera jamais !

Madame Petit fit semblant de manquer d'air et d'être prise à une crise d'asthme. Elle battait des bras comme une victime en proie à la noyade en même temps qu'elle hoquetait. Marie n'était pas dupe et continua :

- Je refuse de vous suivre dans votre plan diabolique !

Madame Petit cessa nette sa comédie et reprit une mine sévere. 

- C'est pour vous mon enfant que je fais ça !

 - Comment ?

- Votre père est désolé de votre situation. Nous sommes bien obligé de vous marrier à Monsieur Jacques qui possede la plus grande fortune qui s'est aprochée de vous, qu'avons nous d'autre comme choix ? Et pourtant vous voir si malheureuse nous donne tellement de chagrin !

Marie serra la machoire, et resta figée. "Quelle menteuse ! Elle n'éprouve aucun sentiment pour qui que ce soit,pensait elle" Elle ne savait même pas si un jour elle avait réellement aimé son père. En revanche la percpective de faire un mariage triste comme le leur, ne l'enchantait pas. Elle ne serrait plus obligée d'être marrié avec Jacques ? 

- Je pourrais choisir celui avec qui je souhaite me marrier ? Demanda t'elle innocemment.

- Biensur ! C'est l'avantage d'avoir beaucoup d'argent. Le choix s'ouvre à vous désormais ! Enfin, il faut tout de même faire signer cette lettre à Madame Lechevalier ! Je n'arrive pas très bien à garder mon naturel en présence d'Arthur, choisissez un autre roman mais cette fois ci soyez un peu plus longue.  Feignanter autour des étagères, essayer de discuter de ces centres d'intérêts. Il ne doit pas en avoir beaucoup.. Avez vous pris le livre d'ailleurs ?

Arthur LechevalierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant