Chapitre 12

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12.

Marie vint s’assoir à ses cotés. Elle n’en revenait toujours pas. Arthur décidait de l’aider? Venait-il de lui prouver son amitié? Appreciant les rayons encore chaud du soleil, et soulager de son aveux, Marie imita Arthur, et s'allongea à ses cotés dans l’herbe. Elle se sentait revivre. Personne ici les surprendrait. L’endroit était trop exilé de la maison Bonloi. Elle imagina sa mère la chercher dans tous les recoins du jardin, allant même à la bibliothèque. Cela l’amusa et la fit glousser. Arthur tourna son visage vers elle, et caressa une de ses mèches. Ses doigts se glissèrent derrière son oreille. Elle tressailli.

- Tu as peur? 

- Un peu.

- De moi? 

- Un peu aussi, dit elle dans un petit rire. 

- Tu as peur parce que je te touche ou parce que tu ne sais pas ce que c’est? 

Marie se sentit rougir jusqu’au bout des orteils. Elle fuya immédiatement son regard et fixa le ciel. Des branches d'arbres dansaient sous le vent et encadraient cet espace dégagé.

- Je suis de bonne éducation, je ne me suis jamais posée ce genre de question. 

- Petite menteuse! Si tu étais un garçon tu serais plutôt comme moi ou comme.. Edmont par exemple, le grand Monsieur bien éduqué et raide comme un piquet que tu as vu au bal de notre rencontre? 

Marie ne pu s’empêcher de rire avec Arthur en repensant à Edmont. En effet, il n’était pas très charmant et plutôt guindé. 

- Pas comme toi..

- Ha? Tu viens de me tutoyer! 

- Non non non. J’ai fait un erreur! Je disais: pas comme VOUS parce que vous êtes dans un extreme de façon d’être et de penser qui ne me correspond pas mais..

- Comme Edmont alors! Ca alors! Moi qui pensait que vous étiez courageuse! 

Arthur étouffa un petit rire moqueur.

- Non ! Je n’ai rien dit du tout. Et surtout pas Edmont! Je serais plutôt entre les deux. 

- Et plus proche de quel coté? 

- Peut être du votre. 

- Et bien tu as choisi le meilleur coté, se venta t’il en prenant sa main. 

- Qu’est ce que vous faite? dit Marie en riant. 

Arthur pressa sa main contre sa gorge, et de l’autre déboutonna sa chemise. 

- Je t’initie à ne plus avoir peur. 

- Vous êtes bête, dit elle en proie à un grand bouleversement intérieur. Qu’est ce que vous allez faire avec ma main?

Arthur desserra un peu son emprise, et laissa sa main se mettre à plat, posée sur sa peau nue. Tout en la défiant du regard, il appuya sa main contre la sienne et savoura le moment. Le silence. Il l’entrainait doucement. Marie laissa le bout de ses  doigts effleurer sa gorge puis le col déboutonné de sa chemise. 

- Tu n’as jamais touché d’homme n’est ce pas?

- Je croyais que nous devenions amis? 

Elle mit une petite resistance dans son poignée, mais il pressa plus fortement sa main contre sa peau. Le contact s'intensifiait. Il la guida à descendre un peu plus bas. Son regard s’alluma d’une passion capable d’affaiblir sa résistance.  Marie ferma les yeux, et respira profondément, s’imposant le plus grand calme. 

Arthur LechevalierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant