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Quoi de plus étonnant qu'une bonne gueule de bois, après une soirée comme celle que j'ai passée. En réalité, je n'avais tenu que trois heures là-bas. Oui, je dis bien là-bas, car lorsque je m'étais réveillée, j'étais dans le lit de substitution, qui m'avait servi durant plusieurs mois lorsque j'avais emménagé chez Alyson à la mort de mes parents. C'était bien la seule chose agréable que je trouvais en me réveillant. Les ronflements sourds d'Alyson, dormant la bouche grande ouverte, raisonnaient. Ainsi, Alyson était un vrai tue l'amour, je n'aurais pas eu un sérieux mal de crâne, je l'aurais certainement prise en photo. Cela m'aurait d'ailleurs fait un dossier compromettant sur elle.

Je m'étais levée et me rendis au rez-de-chaussée, je pouvais sentir des escaliers la délicate odeur de caféine. Je lâchais un léger grognement en sautant les deux dernières marches pour accourir à la cuisine. En entrant dans celle-ci, je tombais nez-à-nez avec Madeleine. La mère de mes deux meilleurs amis, mais surtout ma mère de substitution. Elle avait été d'un soutien plus que nécessaire lorsque la mort de ma mère ainsi que celle de mon père qui avait suivi, était survenue. Je n'avais pas compté le nombre de fois où elle m'avait tendu son épaule pour pleurer ou me consoler. Je n'avais jamais connu une personne qui possédait un esprit maternel aussi développé que le sien, une vraie mère poule.

Les cheveux en bataille et l'air encore endormi, j'offris un doux sourire. Elle, parfaitement coiffée et déjà habillée, scintillait de bonheur en me rendant mon sourire. Elle attrapa mes deux mains en les serrant avec une légère pression.


— Kaithleen, tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse que tu sois là ! s'extasia Madeleine en secouant avec précaution mes mains
— Moi aussi, avouais-je en me rendant compte que vivre ici me manquait plus que je ne le pensais.
— Toi, tu as besoin d'un bon café, avec deux petites cuillères de crème et un sucre. J'ai préparé des pancake, il y a évidemment du sirop d'érable, celui que tu préfères, enchaîna-t-elle sans même prendre le temps de respirer, je savais de qui Alyson tenait.
— C'est gentil, mais vous n'étiez pas obligée... Répondis-je en souriant, prenant place autour de la table.
— Évidemment que si trésor, cela me fait plaisir... Souhaites-tu une aspirine pour la tête ?
— Ce ne sera pas de refus, disai-je avec un rire fragmenté.


Elle s'activait en cuisine avec dévotion, tandis que moi, je n'osais pas trop bouger ma tête de gauche à droite. L'impression de me faire piétiner par un éléphant était insoutenable. J'avais caché mes yeux avec mes deux mains, je les retirais une fois que j'entendis le bruit du verre en contact avec la table.


— Merci
— Comment se fait-il que tu n'aies pas dormi chez toi ? La fête était bien chez toi n'est-ce pas ?
— Oui, approuvais-je en buvant mon verre d'aspirine. Mais avec Alyson, nous nous sommes un peu trop amusées et donc TC et Kol n'ont pas voulu que l'on reste là-bas.
— Ils ont eu raison, je ne savais pas que Kol Turner était de retour en ville... déclara Madeleine étonnée.
— Vous le connaissez ? demandai-je étonnée.


Madeleine me servit alors ma tasse de café, avec une assiette un peu trop garnie d'une pile de pancake. Mais je n'y prêtais pas vraiment attention, préférant de loin la conversation que j'entretenais avec elle. Je buvais alors une gorgée du liquide chaud en écoutant ce que disait Madeleine :


— Je connais sa mère, nous étions toutes les deux au club de lecture il y a quelques années. Mais TC et lui se sont rencontrés en Irlande lors de leurs années à l'étranger, racontait-elle. Comme le monde peut être petit, tu ne trouves pas ?
— Oui, ça je ne vous le fais pas dire...
— D'ailleurs, il me semble qu'ils sont en froid, si mon détecteur de mère attentive a bien fonctionné, avait-elle dit en plaisantant.
— C'était le cas, mais je crois que la petite soirée qu'Alyson et moi avions organisée a comment dire ? À fait des miracles ?
— Un miracle ou la bonne grâce d'Alyson et toi a joué un rôle miraculeux.


Mon rire avait servi de réponse. Je pris une nouvelle gorgée de ma tasse de café, après quoi je m'attaquais au pancake, qui n'attendait qu'à ce que je les mange.



— Cela faisait tellement longtemps que tu n'étais pas venue ici, je suis vraiment contente que tu sois là Kaithleen !
— Moi aussi, je ne m'étais pas rendu compte que cela me manquait autant, avais-je répondu avec un tendre sourire.
— Tu sais, ce n'est pas parce que tu viens ici que nous te laisserons pas l'espace qu'il faut pour te débrouiller seule...
Alyson...
— Elle se fait beaucoup de soucis pour toi, justifia Madeleine. Et moi aussi d'ailleurs, nous ne voulons pas que tu te renfermes sur toi-même, tu as tellement de choses à offrir...
— Oui, vous avez raison.
— Bien sûr que j'ai raison. Dis-moi, cela ne te dérangerait pas que quelques fois je... Je te téléphonerais avant bien sûr, mais que je t'apporte des petits plats, tu me connais, j'en fais toujours de trop... demandai-t-elle nerveusement, je posais une main sur la sienne en souriant tendrement.
— Vous n'aviez même pas à le demander, cela me ferait grandement plaisir Madeleine.


Nous avons été interrompues par les pas lourds et rapides de TC, qui descendait les escaliers à la vitesse de l'étoile. Je dois dire que j'étais étonnée. Sur le four en face de moi, il indiquait huit heures quinze. Hors depuis que je le connaissais, je ne l'avais jamais vu se lever aussi tôt pour un samedi matin. Je terminais mon café alors que mon regard marron sillonnait le couloir donnant sur les escaliers. En le voyant arriver, je l'accueillais avec un grand sourire. Il fut surpris de me voir réveillée, sûrement à cause de tout ce que j'avais pu boire la veille. Enfin, il venait vers moi, posant un délicat baiser sur ma tempe.


— Salut le petit monde ! Je suppose qu'Alyson dort toujours ? demandai-t-il de bonne humeur tout en attrapant un pancake avec les mains
— Je me demande ce qui est le plus étonnant, que ce soit ta sœur qui dorme encore à cette heure-là ou le fait que tu sois debout ! déclarai Madeleine en donnant une tape sur la main de son fils pour avoir touché la nourriture avec les doigts.
— Quoi ! Il faut bien que je l'embête un peu, c'est ma petite sœur ! disait-il la bouche pleine
— Tu as de la chance que ton comportement exemplaire de la veille envers Kaithleen et ta petite sœur t'excuse ce comportement de petit porc ! Dois-je te rappeler que l'on ne parle pas la bouche pleine et que l'on utilise des couverts pour manger dans cette maison ?


Je n'avais pu m'empêcher de glousser à la remarque de Madeleine. Ce qui avait fait éclater de rire TC, qui s'asseyait en face de moi. Je trouvais que TC semblait différent, non pas que c'était d'habitude une personne déprimée. Mais je ne pouvais m'empêcher de constater qu'il était de très bonne humeur. Il n'avait jamais été aussi content dès le réveil.


— Satisfait ma curiosité TC ! Pourquoi es-tu debout de si bonne heure ?

— Eh bien figure-toi, que je passe la journée avec Kol aujourd'hui ! déclara-t-il en souriant.
— Ton sourire niais me donner presque envie de vomir TC, blaguais-je en piquant un morceau de pancake et le mangeais.
— Oh, Kol vient donc te chercher ?
— Oui, m'an !
— Pourquoi ne lui as-tu pas proposé de venir prendre le petit-déjeuner avec nous ? J'aurais enfin pu rencontrer le fils de Judy...
— Ce sera pour une prochaine fois maman, disait-il en entendant klaxonner à l'extérieur. Il se leva et embrassa la joue de sa mère et vint embrasser ma tempe. Bon à ce soir tout le monde !


Je lui avais fait un signe de main en souriant. Posant ma fourchette sur la table, je détournais mon visage vers la Madeleine :


— Vu la tête que je dois avoir ce matin, je suis bien contente qu'il n'ait pas eu cette idée !


Madeleine laissa un rire sonore envahir la pièce, s'attelant alors à laver le peu de vaisselle qu'il y avait dans l'évier.


--------------------- NOTE D'AUTEUR ---------------------

Hello tous le monde, je suis désolé de ne publier mon chapitre qu'aujourd'hui, mais je n'est pas eu le temps avant ! 

Une nouvelle fois j'ai corriger celui-ci comme j'ai pus, mais il dois surement y avoir des fautes, alors n'hésitez surtout pas à me les montrer ! ou dire les correction à apporter ! J'espère que ce nouveau chapitre va vous plaire et il me tarde déjà de connaitre votre avis :D

Kaithleen Cavanaud │ L'INTÉGRALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant