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J'étais monté à l'étage en furie, posant une valise sur mon lit, j'avais commencé à enchaîner les aller-retour de mon lit à mon armoire. Déposant tout ce qui me passait sous la main dans celle-ci. Non ce n'était pas une fuite, puisqu'il était prévu que de toute manière, je parte en Australie. Les derniers événements m'avaient simplement fit douter de mon choix. Mais aujourd'hui j'en étais plus sûr que jamais. Ce que je fuyais, c'était mes amis, ma tante et cette maison. Je ne tenais pas à leur dire au revoir. Car au fonds de moi, je savais que ce n'était pas un au revoir. Et que certainement, je serais amené à recroiser leur chemin. Car il était pour moi hors de question de tirer un trait sur les personnes, qui m'avait aidé dans les moments les plus difficiles.

J'essayais de me sortir de la tête, le corps nue et moite de Kol et le visage hautin de cette folle à qui j'aurais clairement pus arracher les yeux, si je n'avais pas était pris de court. Au final, je trouvais encore le moyen de me dire que tous cela n'était qu'un terrible cauchemar et qu'il n'avait pas pus faire une chose pareille. Alors que je savais très bien que tout était bien réel. Je posais le dernier vêtement dans ma valise, mon cœur dévasté par cet abus de confiance, une larme roulait sur ma joue. Je l'avais rapidement essuyé, avant de porter ma valise bien plus lourde que prévue. Je l'avais finalement posé au bas des escaliers pour aller prendre une feuille et un stylo.

Je ne pouvais pas partir sans un mot, pas après tout ce que ma tante avait fait et aller faire pour moi. J'écrivait donc sur quelques lignes, mon admission et ce qu'il s'était passé. J'avais également expliqué qu'il était temps pour moi de partir a la découverte du monde. Ce monde était de l'autre coté de l'océan à plusieurs kilomètres d'ici.

C'était le bon choix ? J'en étais certaine. Rien de bon et d'heureux m'attendait ici. Je posais ma lettre et avais appelé un taxi qui était venu me chercher dans les dix minutes qui avaient suivit. Il roulait en direction de l'aéroport. Je n'avais pas encore acheté le billet, car je m'étais dit que comme ce serait un billet allé simple, je pourrais le prendre directement au guichet de l'aéroport. J'inspirais et expirais profondément à mesure que le paysage défilait sous mes yeux. À une allure de soixante-dix kilomètres heures, je voyais mon ancienne vie disparaître sous mes yeux.

Jamais je n'aurais cru vraiment quitter l'endroit où j'avais grandi et appris de mes erreurs. Bien que les dernières erreurs, j'avais du mal a en tirer une leçon claire. Mon cœur se serrait, car je ne pouvais pas dire que malgré ma détermination à connaître quelque chose de nouveau, je sois heureuse de partir et laisse tellement de souvenirs derrière moi. Dans la vie, pas tout est mauvais et j'en étais consciente.

Arrivé à l'aéroport, le taxi s'était arrêté sur la voix rapide. J'étais donc sorti rapidement de la voiture jaune, suivant l'exemple du chauffeur, qui avait sortie ma valise du coffre. Je le remerciais en donnant quelques billets pour la course. J'entrais dans la vaste entré, me dirigent alors vers le premier guichet que je trouvais.




— Mademoiselle, que puis-je faire pour vous ?
— Un billet en direction de l'Australie.
— Dans qu'elle ville souhaitez-vous atterrir ? demandait-elle en pianotant sur son ordinateur
— Cela m'est égale, le moins cher...
— Très bien...


Elle me gratifiait d'un sourire tandis que je regardais autour de moi, complètement chambouler par ce mélange de tristesse et d'adrénaline, qui m'envahissait. L'aventure était exaltante, je ne savais pas où j'allais atterrir et encore moins combien de temps, j'allais mettre une fois là-bas pour arriver au campus. Peut-être devrais parcourir un bout du pays ? Visiter les recoins les plus reculé de l'Australie ? En tous les cas, il me tarder d'embarquer. La femme blonde aux yeux en amande très marquée me tandis alors mon billet une fois réglé.



— Vous devait vous rendre au terminal 40, nous vous remercions de votre confiance, je vous souhaite un bon vole, récitait-elle de manière assez robotisée
— Merci bonne journée... répondais-je en m'y dirigeant.




Assise sur l'une de ses chaises en fer, je n'arrêtais pas de bouger dans tous les sens. Elles étaient inconfortables et le temps commençait à me paraître long. Cela faisait une heure que j'attendais et les porte de la zone d'embarquement n'allait ouvrir ses portes que dans une dizaine de minutes. J'attrapais mon sac posé sur la chaise et sortais mon passeport ainsi que ma carte d'identité. Mon téléphone s'était alors mis à sonner. Je vis alors le nom de Kol s'afficher en lettres capital.



— Il ne manque pas de toupet, soufflais-je en appuyant sur le bouton rouge.




J'étais en colère, ma tristesse se transformait en colère, parce que je ne comprenais pas pourquoi j'étais tombé amoureux d'un homme, qui ferait passer son ex avant toute chose. J'avais était naïve et malgré, ma promesse d'assumer. Je commençais à regretter de lui avoir accordé ma confiance. TC avait raison s'était un connard. Bien que le terme soit peut-être trop fort. Deux hommes s'étaient placés derrière le guichet et ouvraient la zone d'embarquement. Plusieurs personnes autour de moi s'étaient levées et se mirent à la file indienne. J'attrapais mon sac que je glissais sur mon épaule, tout en glissant une mèche derrière mon oreille et approcher à mon tour.




— Kaithleen ! S'écriait une voix masculine derrière moi.




En me tournant, je le vis courir en ma direction. Je commençais à faire des gros yeux en reculant de quelques pas a mesure, il approchait de moi. Kol était là et moi affolé je regardais la queue qui avançait, espérant passer avant qu'il ne m'adresse la parole ; mais quand il arrivait à ma hauteur, il était trop tard, je ne pouvais pas faire comme si je ne l'avais pas vue. Il était en face de moi, je ne pouvais pas l'ignorer.




— Kaithleen, avait-il repris essoufflé.
— Non... disais-je catégoriquement en lui tournant le dos
— Attend, laisse moi t'expliquer ! s'écriait-il en me barrant la route. Laisse-moi deux minutes pour t'expliquer !
— Je n'ai pas envie d'entendre ce que tu as à dire Kol !
— Ce qu'il s'est passé,'est vraiment pas ce que tu crois, enfin pas dans les faits !
— Te voir entrain de coucher avec elle n'était pas ce que je crois alors ?
— Non, car, si je me suis remis avec elle s'était juste pour te protéger !
— Me protéger ? disais-je sans vraiment comprendre .
— Son père est avocat et elle voulait en jouait par rapport au fait que tu l'es agressé !




Je le regardais sans vraiment savoir quoi penser, mais je ne tenais pas à afficher la moindre émotion, alors je faisais comme si cela ne m'atteignait pas.




— Le problème tu vois, c'est que je n'ai plus confiance en toi... disais-je sèchement en lui passant devant.


— Tu voulais que je face quoi ?


Je m'étais alors arrêté et retourné vers lui, comment lui expliquer ce que mon cœur aurait récemment voulu. Quand moi-même, je n'étais pas sur de savoirs ce que j'aurais véritablement voulu. Je n'avais disons pas vraiment eu l'occasion d'y réfléchir. J'avançais vers lui, attrapant sa nuque, je venais déposer une fulgure aider sur ses lèvres. Aussi inattendu que chamboulant, je l'embrassais fougueusement avant de reculer. Mes lèvres tremblaient, mon cœur palpitait, tandis que mes yeux laisser une multitude de larmes mouiller mes joues. À en croire l'expression de son visage, il était tout aussi chamboulé que moi.


— Mademoiselle, vous devais passer en zone d'embarquement si vous ne tenait pas rater votre avion... me disait une voie derrière moi, je hochais la tête en marquant de pas en arrière pour lui répondre. — Voilà ce que j'aurais aimé que tu fasses, avais-je murmuré à Kol avant de lui tourner le dos et partir sans me retourner.



J'étais partie sans me retourner, sans même me demander si c'était vraiment ce que je souhaitais. J'avais donné mon passeport et avais traversé la passerelle qui menait a la zone d'embarquement là ou aussi un autre contrôle de passeport m'attendait. En arrivant enfin sur le tarmac, j'avançais vers l'avion. Ce baiser avait fait trembler tout mon être. Mon cœur s'était senti libre l'espace de quelques secondes. Je réalisais que s'était le premier baisé qui nous échangions, notre premier et dernier baisé. Je ne pouvais m'empêcher de laisser des larmes rouler le long de mes joues, mon maquillage avait fini par couler. Maintenant, je m'apprêtais à traverser le monde pour rejoindre l'Australie ou une nouvelle vie m'attendait, loin de tout et loin de lui.

À suivre...

Kaithleen Cavanaud │ L'INTÉGRALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant