16- Quand les grands esprits se rencontrent...

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Harry

Confortablement assis à mon bureau, chez moi, je travaille sur mes dossiers de la semaine qui vient. La même routine à chaque dimanche matin, je prends de l'avance.

Abygaïl... Vous, vous demandez sûrement ce qu'elle devient.

Eh non, elle n'est pas partie.

Je me suis réveillé aux petites heures et nous étions encore couchés sur mon sofa. La moitié de mon corps pendait dans le vide, une partie de ses cheveux éparpillés sur mon torse et le reste dans ma face, sans oublier son genou qui m'écrasait les couilles.

Malgré tout cela, j'étais bien.

Mais j'ai quand même cru bon de la réveiller pour lui suggérer d'aller terminer la nuit dans mon lit.

Et elle dort encore.

Imaginer la scène, je suis chez moi, avec une fille, depuis trois jours et la même en plus. Je travaille à mon bureau comme à mon habitude, en caleçon, les cheveux en bataille en sirotant un café. Tout cela, pendant qu'une fille dort dans ma chambre, dans mon lit et sans moi. Bon, je me laisse emporter, je m'en excuse, mais c'est juste que cette scène, tellement normal pour certains, ne l'est tellement pas pour moi.

Je m'apprête à envoyer à ma secrétaire une confirmation de rendez-vous lorsqu'une jolie petite voix m'appelle depuis la porte.

— Salut !

Je lève la tête et puis souris. Elle porte encore l'un de mes t-shirts. Je crois qu'elle les aime bien.

— Salut ! dis-je à mon tour.
— Tu étais sûrement mieux dans mon lit, dis-je en refermant mon ordinateur.
— J'étais bien, sur ton sofa. Toi tu ne l'étais pas ? 
— J'aurais pu être bien si une jolie demoiselle n'avait pas pris toute la place. Ah ! En passant, si un jour on m'annonce que je suis stérile, je te tiens responsable, blagué-je.

Elle rassemble ses cheveux dans un chignon et parcours la pièce.

— C'est ton bureau ?
— Je crois que oui, je réponds en rigolant.

Elle regarde avec attention les cadres accrocher au mur.

— Elle est très jolie, qui est-ce ?
— C'est ma nièce, la fille de Louis et Katrina et la petite ici, c'est la fille à ma soeur, dis-je en pointant la photo sur mon bureau.
— Elle est adorable, s'exclame-t-elle.
— Oui, je donnerais ma vie pour ses petites si l'on me le demandait.
— Oh ! Dieu, c'est toi sur cette photo ?

Je me retourne pour observer le cadre qu'elle tient dans ses mains. C'est une photo de moi qui date d'environ cinq ans.

— Ouais, j'ai eu une période "cheveux long".
— T'es vachement sexy ! T'as l'air d'une rock star, rigole-t-elle.

Elle vient vers moi, s'assoit sur mes genoux et se blottit dans mes bras. Elle pose la tête sur mon épaule et regarde les différents objets qui agrémentent mon espace. Il n'y a aucun danger qu'elle trouve quoi que ce soit qu'il ne faut pas. C'est le seul endroit dans cette maison qui n'a pas reçu la visite d'une autre femme.

En dessous (H.S.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant