11-Je ne m'aventure pas dans les chemins périeux...

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Abygaïl

C'est avec une énergie impressionnante que je débute une routine beauté. Je dois être à mon meilleure, pensé-je, parce que lui, même avec un sac sur la tête, il est à craquer.

— Qu'est que tu fous ? me questionne, Lauraly ma colocataire et amie.
— Tu te souviens, le type que j'ai rencontré au resto ?
— Ouais...
— Il m'a invité à une soirée, pour son travail et viens voir la robe qu'il m'a achetée, dis-je en l'attirant vers ma chambre.

Elle pousse un cri de surprise et regarde le vêtement avec les yeux écarquillés et la bouche ouverte.

— Ferme un peu ta bouche, tu vas avaler des mouches.
— Elle doit coûter une fortune cette robe, s'étonne-t-elle.
— J'ai pensé la vendre après pour payer le loyer du mois prochain, tu imagines.

Lauraly éclate de rire.

— Laisse-moi t'aider, propose-t-elle, je vais chercher mes affaires.

Elle quitte ma chambre presque aussi énervé que moi. J'ose à peine imaginer qu'elle serait sa réaction s'il elle savait que j'ai passé trois jours avec lui à L.A, heureusement pour moi elle était chez ses parents cette semaine-là.

— Eh voilà et maintenant regarde-toi, dit-elle presque émotive, t'es tellement belle.

Le résultat est spectaculaire, honnêtement, elle a fait de moi une vraie princesse.

— Tout le mérite te revient, dis-je en la serrant dans les bras.

Maintenant, il ne reste plus qu'à enfiler cette foutue robe. Revêtu de mes sous-vêtements en dentelle, soigneusement choisi par mon amie, je me dandine comme une idiote en enfilant "la robe".

— Pauvre gars, s'exclame-t-elle, il n'est pas sorti du bois.
— Hen ? demandé-je.
— Pour la retirer, poursuit-elle.
— Ahah, dis-je en roulant les yeux.

J'ai accompagné la magnifique tenue d'une paire de talon et d'une pochette simple, mais jolie.

— T'es magnifique Aby.
— Certaine ?

Lauraly acquiesce avec un sourire espiègle.

— Certaine, ajoute-t-elle.

[...]

Une heure plus tard, Harry, me rejoint et me conduit dans un hôtel haut de gamme. Des gens plus chics les uns que les autres se pavanent un peu partout dans la salle où se déroule l'événement.

Harry pose sa main sur ma taille au moment où une hôtesse nous conduit à notre table.

— Tu vas goûter à la putain de vie des hommes d'affaires : les conversations interminables et ennuyantes, les vêtements hors de prix, la nourriture aussi **fendante** que la vieille femme à ma droite, plaisante-t-il, ou pas.

Je tourne la tête à ma droite pour apercevoir une vielle dame, accroché au bras de son mari. La dame semble lever le nez devant un verre de champagne que vient de lui apporter un jeune serveur.

En dessous (H.S.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant