En dessous (H.S.)

41-La Magie de Disney...

Harry
–

7h15. Le réveil sonne.

— On ne peut pas rester au lit toute la journée, s'exclame Aby, en laissant glisser sa jambe le long de la mienne.
— Juste, quinze minutes, réponds-je, l'air persuasif.

Aucun argument supplémentaire n'est nécessaire pour qu'elle accepte. Quinze minutes j'avais dit... ça fait déjà au moins trente minutes que nous sommes allongés l'un à côté de l'autre, à se regarder. On ne fait rien, être là, simplement et profiter de la présence de l'autre.

De mon coté, je pense à nous, aux liens de l'on a développé, plus fort que jamais et à Destiny. Le petit trésor qui dort dans la chambre situé à quelques pas et qui ne comprend plus rien de sa petite vie perturbée.

Quoique que ma vie soit chamboulée depuis son arrivée, je me sens de plus en plus attaché à elle. Par moments, je nous regarde, tous les trois et je m'imagine en père de famille. Ma copine, notre enfant et le bonheur. En toute normalité. J'aime ça.

Abygaïl s'est rendormi et la petite dort toujours. Rien d'étonnant nous avons atterri hier vers vingt-trois heures. Le temps de rejoindre l'hôtel, nous nous sommes couché, il était tout près d'une heure du matin.

Pour éviter de la déranger, je profite de l'occasion pour filer sous la douche. Une douche que je prends en vitesse, afin de jouir des quelques instants qui restent avec Aby, avant que Destiny se réveille.

Quand j'arrive près du canapé-lit, Abygaïl est déjà sorti. Elle est debout, en sous-vêtements et elle fouille à l'intérieur de sa valise. Je m'approche d'elle pour l'embrasser et je la serre fort dans mes bras avant de la pousser vers le lit encore défait.

— Re-bonjour monsieur Styles, murmure-t-elle contre mes lèvres.

Nos corps serrés se réveillent doucement. Abygaïl fait remonter la couverture sur nos têtes et me chuchote un doux « chut » à l'oreille, question de me rappeler que nous ne sommes pas seuls. Il n'y a que ma serviette et sa culotte qui nous sépare. Une serviette qui ne tarde pas à retrouver le plancher.

La pièce est encore plongée dans la pénombre, la seule chose qui laisse entrevoir que la journée a bien débuté en sol floridien, c'est le bruit des Klaxons à l'extérieur et la voix des femmes de chambre qui s'affaire à nettoyer les chambres voisines.

Et enfin, je m'introduire en elle. J'y vais d'une danse beaucoup plus lente qu'à l'habitude, sans bruit, seules nos respirations sont audibles en dessous du drap. Nous faisons l'amour simplement, sans toutefois perdre notre passion habituelle.

— Doucement, murmure-t-elle à mon oreille, lorsque le grincement du lit s'ajoute au silence de la pièce.
— Je ne peux pas faire plus doucement que ça, rigolé-je.
— Accélère Harry, on va se faire prendre.
— J'accélère maintenant...
— Ah arrête de faire l'imbécile, fait doucement, mais accélère. Juste termine.
— Et toi ?
— Moi, on verra ça plus tard.

Les draps, imprégnés d'humidité collent à notre peau et se froissent par l'agitation, mais soudainement, un bruit m'arrête de tout mouvement. Coupé brutalement dans mon élan, je me laisse tomber sur son corps et soupire dans son cou. Nous ne sommes plus seuls à présent et ça risque pas d'être la dernière fois que l'on se fait prendre.