Âmes démoralisées, désemparées de tous sentiments concernant autrui.
Êtres damnés, escomptant qu'un jour tout leur sourit.
Réuni un jour par un destin peu sûr de lui.
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« – Que se passe-t-il maman ? Tu me fais peur.
– Tu fais bien.
– Maman dis moi. Ne me fais pas stresser plus que je ne le suis déjà s'il te plaît.
– Tu te souviens ton père ? Il avait un ami chez qui il passait tout son temps lorsqu'il n'était pas à la maison ?
– Oui et d'ailleurs je ne serai jamais comment le remercier de nous l'avoir prit si souvent.
– Avec.... Avec cet ami il a passé une sorte de pacte. Il y a de cela des années.
– Et donc ?
– Cet ami à un fils.
– Maman je ne vois pas le rapport avec moi pour l'instant.
– Le pacte c'est de te marier à son fils. »
Mazal tomba des nus. Elle ne s'imaginait pas que sa mère puisse lui annoncer une nouvelle aussi tranchante et dévastatrice.
« – Rassures-moi que ce n'est qu'une grosse blague ?
– Je suis désolée ma chérie. Mais tu n'as pas le choix.
– Oh que si je l'ai. Je ne me marierai pas pour le plaisir d'un géniteur qui nous a gâché la vie. Il n'est plus de ce monde alors à quoi sa servirait ?
– Oui mais.. La personne avec qui il l'a signé, n'est pas n'importe qui.
– Et pourquoi tu ne pas prévenu plus tôt ?! Je sais pas moi ont auraient pu s'enfuir ou je ne sais quelle autre sottise !
– Je ne savais pas que ton père avait fait cette promesse. C'est son ami qui m'a appelé, il y a peu.
– Et pourquoi je ne peux pas refuser cette union ?
– Je te l'ai dit son ami n'est pas n'importe qui dans le monde des affaires.
– Mais, je m'en contre-fou ! Qu'il soit même le président rien ne changera pour moi, c'est non.
– Ce n'est pas tout ma chérie.
– Qu'est-ce qu'il y'a encore ?
– Tu es obligé d'accepter. Ils ont signé un contrat. Si tu veux passer devant la justice et perdre le peu qu'ont a, et bien tu n'as cas continuer à faire ta tête de mule.
Mazal n'en croyait pas ses oreilles. Pour elle c'était comme un coup de massue. Ses yeux s'imbibèrent de larmes très rapidement. Elle a l'impression que tout son monde s'écroule, que le sol se dérobe sous ses pieds. Elle a l'impression de porter tout les malheurs du monde sur ses frêles épaules. Tant de fois elle avait rêvé de sortir de cette misère qui les consumés. Ce dénuement ne cessait de les anéantir en douceur pour bien qu'ils ressentent la douleur. Elle a perdu confiance aux hommes depuis qu'elle a découvert la vrai face cachée de leur père. Pour elle, les hommes sont tous les même. Ce sont des tyrans qui ne pensent qu'à décimer pour mieux régner.
« – Tu n'peux pas me faire sa maman.. dit-elle au bord des larmes tout en entourant son corps délicat de ses deux bras, comme si elle avait froid.
– Je suis désolée mon bébé mais.. Ils ont de l'argent eux. Tu vivra une belle vie. L'ami de ton père nous a promit pleins de belles choses. Il faut que tu acceptes mon amour, pour nous.
– Je préfère largement être pauvre et vivre avec les personnes que j'aime, plutôt que d'avoir de l'argent et vivre avec des inconnus que je ne sais même pas comment ils vont me traiter. Tu te rends comptes ou pas ?!! Il t'achètes ! Il veulent m'acheter avec leur argent ! D'accord, tu préfère être heureuse avec tes conneries d'argent ?! Et bien soit ! Moi j'irai vivre là-bas, avec tous ces riches qui pètent sûrement pas plus haut que leur derrière ! Et toi t'aura sûrement des virements tous les mois, en tous cas j'espère, parce que si j'accepte c'est juste pour vous et rien d'autre. Si jamais mon futur mari me traite mal, qu'il me bat, qu'il me trompe, et bien tant pis. Il ne faudra pas venir pleurer. Moi je subirai, encore, je suis bonne qu'à sa de toute façon. »
Mazal quitta rapidement le salon pour rejoindre la salle de bain. Elle n'avait jamais haussé le ton sur sa mère et d'ailleurs elle n'aimait pas sa. Mais cette nouvelle l'a chamboulé au plus haut point. Jamais elle n'avait pensé à se marier. Pour elle, les hommes sont de la pire espèce. C'est sûr qu'il va la tromper selon elle. L'adultère c'est bien la chose qu'elle déteste le plus. Si tu veux coucher en tranquillité, tu n'as cas divorcer ou alors ne pas te marier. Mais briser le cœur d'une femme ou même d'un homme, à cause de pseudos besoins c'est ridicules.
Ses joues étaient inondées de larmes. Elles se déversaient telle les chutes d'eaux du Niagara. Elle essaya de les essuyer mais, elle avait besoin secrètement de se vider. De se lâcher.
Âmiaz toqua à la porte pour savoir ce qu'elle avait. Il n'était pas au courant des petites magouilles de son père. Comme personne d'ailleurs. Mais sa mère ne l'avait pas prévenu jugeant que ce n'était pas à elle de le faire.
« – Laisse moi seul Âmiaz, s'il te plaît. »
Il ne répondit rien mais alla rejoindre sa mère au salon pour avoir des réponses à ses questions.
Pendant que la famille Al Syakh subissaient cette nouvelle désarmante, Zyad, lui se préparait pour justement ce mariage. Il chercha un appartement non loin de ses parents. Histoire de ne pas être trop déraciné. Son ami Bae lui, s'était inscrit sur Meetic pour faire de nouvelles rencontres. Il parlait beaucoup avec une marocaine du nom de Malika. Zyad était sur son ordinateur portable et Bae obnubilé par son téléphone.
« – Marwa !!
– Cri pas je suis juste à côté !
– Ramènes toi !
– Qu'est-ce qui a ? Demanda la belle algérienne en arrivant dans le salon.
– Quel serait ta destination de rêve pour une lune de miel ?
– Pourquoi sa ?
– Parce que si je demande à ma cruche de soeur, elle va me sortir une tonnes de destinations peu fréquentables.
– Oh, et bien moi j'ai toujours rêvé d'aller à Cuba pour ma lune de miel. Mais je t'interdis de prendre mon idée, c'est moi qui partira là-bas pas toi.
– Je te demande ton avis et tu me dis que j'ai pas le droit d'y aller.
– Tu m'as demandé où est-ce que moi je voudrais aller, pas que je te propose des destinations. T'es bizarre toi.
– Marwa, reviens là !!
– Je suis déjà partie !! »
Zyad souffla et continua de réfléchir aux préparatifs futiles du mariage.
« – Sadiquah !!
– Quoi ?!
– T'aimerais aller où pour ta lune de miel ?!
– Aux États-Unis, à Saint-Louis ! Se serait tellement marrant de voir des vieux gaillard en veste en cuir malgré leur âge normalement mature !! Et des afro-américains avec des bandanas !
– Ouai laisse tomber enfaite !! »
« Nouvelle désarmante, désobligeante, plus que poignante. »
