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Mazal errait entre ces murs blancs, pleurant à chaudes larmes en se rappelant le moment où elle était sur le chemin du retour, revoyant les lumières jaillisantes qui émanaient de l'ambulance et les sirènes assourdissante de la voiture de police qui bloquaient le passage.

Lorsqu'elle s'était approché pour savoir ce qu'il se passait, elle crut tomber des nues quand elle vit la voiture de Zyad toute retournée et un énorme poids lourd couché parallèlement au véhicule de son mari. Elle avait cru rêver mais elle a tout de même accouru près des ambulanciers qui essayaient tant bien que mal d'extirper le corps inerte de l'habitacle.

Ses yeux s'étaient très rapidement imbibés de larmes qui n'avaient pas tardé à s'écoulaient le long de ses joues hâlées.

Encore maintenant ses pleurs ne cessent de se faire entendre à l'hôpital. Elle attendait impatiemment des nouvelles de son mari mais apparemment elles tardent ce qui ne fit qu'accroître sa peur et redoubler ses pleurs.

«  – Madame Zenyr ? Appela une douce voix inconnue. »

Mazal se retourna et tomba sur une infirmière qui lui souriait poliment.

« – Oui ? Demanda-t-elle d'une voix enrouée.

– Êtes-vous bien la femme de Monsieur Zenyr ?

– Oui c'est moi. Avez-vous des nouvelles le concernant ? S'empressa-t-elle de lui demander en sentant l'inquiétude prendre possession total de son esprit.

– Rien de concret pour le moment mais si je puis me permettre Madame, cet accident a causé beaucoup de dommages au niveau cérébrale de votre mari. J'ai bien peur qu'il est de minces chances pour s'en sortir intact ou même tout court.

– Pourquoi me dîtes-vous cela ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Il vat mourir ?

– Qu'il ne faut pas que vous vous fassiez de faux espoirs. Il y'a d'importantes chances qu'il soit paralysé des membres inférieurs pour une durée indéterminée aussi.

– Où est-il ?

– En salle d'opération, comme je vous l'ai dit sa tête a été touché très gravement et il a eu un traumatisme crânien important.

– Il a quand même des chances de s'en sortir n'est-ce pas ? Demande Mazal avec un dernier espoir que cette infirmière hoche positivement la tête.

– Elles sont incroyablement minces je vous l'ai dit.

– Oh mon Dieu..

– Dès que vous en aurez l'occasion je vous tiendrai au courant si vous voulez le voir.

– Oui s'il vous plaît.. »

Elle se laissa tomber sur une des incalculables chaises se trouvant dans le couloir et sortit son téléphone. Elle le rangea en se rendant rapidement compte qu'elle n'avait ni le numéro du père de Zyad ni celui de Bae.
Elle ne veut pas inquiéter sa mère de peur qu'elle le dise à son frère alors elle reste là, assise attendant des nouvelles, perdant espoir qu'un jour tout lui sourit.




« – Madame.. »

Mazal sentait qu'on la secouait mais l'envie d'émerger n'était pas présente.
Elle ouvrait tout de même les yeux et regarda le médecin qui lui souriait.

« – Monsieur Zenyr est enfin sorti du bloc opératoire vous pouvez aller le voir.

– Il s'est réveillé ? »

Le médecin la regarda tristement en secouant la tête négativement.

« – Nous l'avons plongé dans un coma artificiel, il peut se réveiller à n'importe quel moment mais aussi ne jamais le faire. J'ai d'ailleurs quelque chose d'extrêmement important à vous annoncer.

– Quoi encore..

– Sa moelle épinière a malheureusement été sectionné.

– Il sera paralysé à vie.. Dit-elle dans un souffle presque inaudible plus pour elle que pour quelqu'un d'autre, en portant ses mains à sa bouche.

– Je suis vraiment navré.

– Combien de fois vous répétez cette phrase, à longueur de journée ? Vous n'avez pas à l'être, ce n'est pas vous qui avez foncé dans sa voiture. »

Mazal se leva précipitamment en essuyant ses joues humides.

« – Emmenez moi à sa chambre s'il vous le voulez bien.

– Bien sûr suivez-moi. »

Une fois arrivée devant la porte, Mazal prit une longue inspiration puis finit par enclencher la poignée de la porte et s'engouffrer à l'intérieur de cette chambre où loge à présent son mari qui est relié à des fils qui sont branchés à des machines prouvant son état pas vraiment glorieux.




Elle s'asseyait sur la chaise à côté du lit, prit la main de son mari, ferma les yeux et se remémora la totalité des souvenirs qu'ils avaient en communs. De leur mariage au jour de cet accident, lorsqu'il l'a salué pour la dernière fois en pensant qu'il la reverrait mais qu'au final il se retrouve cloîtré dans ce lit d'hôpital entre la vie et la mort tandis qu'elle, elle essaye tant bien que mal de garder espoir et de se dire que tous va s'arranger sans pour autant y croire.






« – J'ai envie de l'étriper ! D'où elle fait cette... Marwa poussa un cri de rage en se rappelant de ce que Célia venait de faire.

– Calme-toi chérie, elle est juste un petit peu trop folle amoureuse de moi.

– Et toi évidement tu ne dis rien ! Le contraire m'aurait étonné de toute manière.

– Et tu veux que je fasse quoi ? Que je la frappe ?

– Que tu la remettes à sa place tout simplement.

– Et comment veux-tu que je lui fasse comprendre ? Elle est pire qu'une sangsue.

– Fais lui bien comprendre que tu n'en a plus rien à faire d'elle.

– Mais j'essaye de lui faire comprendre à chaque fois que je la vois.

– Et bien apparemment ce n'est pas suffisant.

– Tu sais ce que t'es en train de faire là ?

– Nan mais je suppose que tu vas me le dire.

– T'es en train de lui donner ce qu'elle veut. Elle souhaite nous séparer et lorsqu'on se dispute ça lui fait plaisir car elle n'attend que ça de nous voir monté l'un contre l'autre.

– Et tu veux que je réagisse comment lorsque j'apprends que l'ex de mon mari se permet de le toucher à des endroits que même moi je ne me permettrai peut-être même pas ?!

– Pas comme tu es en train de le faire. Surtout que je l'ai repoussé aussitôt.

– C'est pas contre que je suis énervée mais contre cette.. Je préfère même pas parler.

– Je t'avais jamais vu énervé à ce point là. Remarqua Fayçal en rigolant légèrement.

– En plus de ça ça t'amuses ?

– Mais non mais.. Marwa de toute façon t'as pas a t'en faire, dans mon cœur y'a que toi et ça, jusqu'à la fin de ma vie. C'est pas une femme comme Célia qui fera disparaître mes sentiments envers toi. Surtout avec ses aspects et ses actes de chaudière.

– Mais comprends que ça peut m'agacer.

– Oui évidemment que je comprends, juste que je n'aime pas le fait qu'on se dispute. Aller embrasse moi maintenant. »

Elle sourit doucement avant de venir poser ses belles lèvres pulpeuses sur celle de son mari pour un baiser des plus langoureux.


《 Alliance Tyrannique 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant