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Attablés et mangeant le repas préparé par Zyad, personne ne parlait, juste le bruit des couverts se faisait entendre. Bae n'était pas habitué à être dans ce genre de situation où un énorme blanc prenait place alors il se décida à tout de même parler même si ce n'était pas intéressant, bien au contraire.

« – Sinon moi je cherche toujours la femme de ma vie. Toi, tu l'as trouvé, ok, c'est bien. Mais moi je suis paumé entre toutes ces femmes.

– Commence pas. Railla Zyad.

– Ça fait longtemps que j'ai commencé mais j'arrive pas à terminée. D'ailleurs Mazal, t'aurais pas des amies intéressantes ?

– Intéressantes oui, mais intéressées, je ne sais pas.

– Tout le monde est intéressé par la beauté asiatique.

– Ça dépend de quel endroit d'Asie.

– Bon, t'as des amies ou pas.

– Considère que non.

– Je n'peux même pas compter sur la femme de mon meilleur pote pour m'aider à trouver la mienne.

– Je ne suis pas entremetteuse.

– Mouais. Bon. Et sinon vous avez consommez le mariage ou ?

– Ça ne te regarde pas ! S'énerva légèrement Zyad. Puis je te rappelle que nous sommes a table quand même.

– C'était pour changer de sujet.

– Y avait d'autres sujets à exploiter.

– Bah parlons de foot dans ce cas. Ou non. J'ai envie d'apprendre à te connaître belle-soeur. Parles-moi de toi.

– Il n'y a rien à dire qui puisse t'intéresser.

– Tous m'intéresse. Même le nombre de frère et soeur que tu as, quelle genre de bêtises tu as fait quand t'étais en primaire, ou je ne sais quelle autre info.

– J'ai un seul et unique petit frère. Il s'appelle Âmiaz.

– Tu vois. Tu en as des choses à dire. Moi je n'ai ni frère ni sœur.

– D'accord.

– Je dois le prendre bien ou mal ?

– De quoi ?

– Ton "d'accord" ?

– Je ne savais pas qu'un simple "d'accord" pouvait être offensif. Les gens d'aujourd'hui ont cette habitude de psychoter pour un oui ou pour un non.

– Avec toutes les mascarades et les comédies qu'ils font, il vaut mieux se méfier de tous, même d'une simple affirmation quelconque.

– Je suis du même avis, mais là je ne vois pas de quoi il fallait réellement se méfier.

– Bon, je vais chercher le dessert. Les interrompit Zyad. »

Zyad s'effaça dans la cuisine laissant sa femme et son ami seuls. Mazal regarda son assiette vide se plongeant instantanément dans ses pensées. Bae l'observa du coin de l'oeil. Il était satisfait. Satisfait de voir que son ami depuis toujours atteignait presque son objectif. Celui d'avoir une femme aimante avec une famille rien qu'à lui. Certes pour la femme aimante ce sera compliqué car ce n'est pas tâche accomplie mais il ne perd pas espoir. Zyad revint avec trois assiettes où une part de gâteau faite par Mazal, était disposée dans chaque.

Le reste du dîner se fit dans le plus grand des silences. Personne parlait, juste dégustait.

Zyad et Mazal se mirent en pyjama juste après le départ de Bae. Lui venait de s'allonger dans le lit et Mazal était prête à s'installer lorsque ça sonna à la porte d'entrée.

« – J'y vais. Dit-elle seulement à Zyad qui était prêt à aller voir. »

Elle prit son peignoir en soi blanc et descendit les escaliers à pas de loup. Lorsqu'elle ouvrit la porte elle cru défaillir. Ses jambes étaient à deux doigts de céder à la tentation de s'écraser au sol. Ses yeux s'imbibèrent directement de larmes face à cette personne qui a contribué à son malheur il y a de cela des années. Son cœur se compressa violemment et son estomac se noua, elle était au bord du suffoquement.

« – Qu'est-ce que tu fout là ?!

– Tu n'est pas contente de me voir ? Moi je suis enchanté.

– Je n'ai été contente que lorsque tu étais loin de moi, autrement ce n'était que des balivernes.

– Ne me mens pas Moya lyubov', tu n'as jamais été plus heureuse que dans mes bras.

– Si ça peut t'aider à dégager d'ici alors soit, penses comme tu le désires mais vas-t'en. Je ne veux plus jamais te revoir.

– Voyons, ne dis pas de sottises comme telles. Je suis sûr qu'au plus profond de toi, tu espères une dernière chance de mon côté.

– Tous ce que je désire c'est que tu déguerpisses le plus vite possible ! 

– Tu te mens à toi-même zhenshchina. Si je fais ça, dit-il en frôlant sa joue du bouts de ses doigts, tu frissonnes moya dorogaya, pourquoi a ton avis.

– Parce que tu me dégoutes ! Tu es un véritable monstre sans cœur !  

– Oh.. Tu m'en apprends tant moye serdtse. Bon, j'ai d'autres choses à faire ce soir, donc je doit repartir mais je te promets de revenir assez tôt. Bonne soirée Moya lyubov'. »

Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres et disparu dans le noir de la nuit. Mazal n'en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Il était bel et bien là, devant elle, lui parlant avec son irrésistible accent russe qui la faisait chavirer par le passé. Elle s'effondra au sol, essayant de refaire devenir ses battements de cœur stables. Elle tremblait et ne se souciait en aucun cas de ce que les voisins pouvaient penser, ni ce que son mari faisait et ce qu'il pouvait imaginer. Elle resta plantée là, porte ouverte, avec seulement un pyjama ne recouvrant presque rien et son peignoir à moitié ouvert, pleurant silencieusement face au retour de celui qui avait osé faire son apparition des années après l'avoir brisé toute entière.




Zyad s'inquiéta cependant de ne pas voir le retour de sa femme arriver. Après quelques minutes à songer et à peser le pour et le contre de descendre, malgré la fatigue qui le ronge et les bras de Morphée qui souhaiteraient l'encercler pour le plonger dans un sommeil bien mérité, il se décida tout de même à descendre pour voir qui les à dérangé a une heure aussi tardive.


« – Mazal ! »
















« – Il ne te méritait pas c'est tout. Dit Hafsa pour consoler son amie.

– C'est moi qui ne le méritait pas.

– Ne dis pas ça. Ce n'est qu'un horrible mal entendu, rien de plus. Tu as essayé de l'appeler ?

– Bien sûr, j'ai essayé trois fois et ensuite j'ai laissé tomber. Je ne veux pas paraître pour une désespérée en manque d'affection.

– Très clairement c'est pour ça que tu passes pour moi.

– Tu es censée me réconforter, pas m'enfoncer.

– Tu as raison, mais je te promet de me venger dès que je le pourrais ! Promit Hafsa.

《 Alliance Tyrannique 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant