11 ● Pdv Parker

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Ces jours ci, plus rien ne va. Et aujourd'hui, je me rends compte que je n'ai, en réalité, jamais été aussi essoufflé qu'à cet instant, là, perché sur un toit du Queens. La police ne fait rien pour arranger la situation et ces attentas, devenus presque quotidiens, me donnent de l'urticaire. J'en deviens complétement fou ! Cela va maintenant faire plus d'une semaine que l'équipe des Avengers s'est envolée pour l'Europe et sans eux, on constate tous que c'est l'anarchie. 

Et puis il y a moi... Franchement, j'ai cette impression que plus personne ne me respecte ! Comme si tout le monde me murmurait à l'oreille : "Rien à craindre, ce spidermachin ne vaut rien. On peut y aller, il ne se passera rien."

Pourtant, je fais de mon mieux pour protéger les citoyens. Mais malgré mes acrobaties, trop de crimes sont organisés en même temps et seul, c'est impossible à contrôler. Et puis veiller sur mes amis ne me facilite en aucun cas la tâche.

- Karen, quelle heure est t-il ?

- 14h48, Peter.

Allongé sur le toit de je ne sais plus quel bâtiment, je termine d'avaler mon gouter. Cette petite pause peut paraître pour certains assez égoïste, mais sans elle, je deviendrai complètement cinglé. Encore plus fou que fou. Je me redresse, m'asseyant doucement sur les gravillons étalés sous mes fesses. Dans quelques minutes, June et Ned vont sortir du lycée et roder près de l'école me rassure ; je préfère voir mes amis rentrer chez eux, sains et saufs.

Sans rire, je m'en veux déjà de ne pas avoir pu réagir pour l'accident d'il y a maintenant trois semaines. Tétanisé. Rien. Rien ne s'est passé. Cette scène s'est passée bien trop vite pour que l'on puisse faire quelque chose. Personne n'a rien vu venir. 

- Quelle heure, Karen ? je redemande en rangeant mon sac plastique dans mon sac à dos.

- 14h52, Peter.

Je me relève et prends un instant pour m'étirer, avec pleine vue sur la ville. Waw, j'ai tellement de courbatures que ca en devient étonnant. 

- Karen, met le GPS pour aller au lycée Dehore.

L'itinéraire s'affiche peu à peu sur mon écran. 

- C'est parti.

Je lance une première toile sur mon sac pour qu'il ne bouge pas de cet endroit avant de m'aventurer dans les airs.

Cette impression de liberté est tellement forte que je ne saurais la décrire, mais les cris que j'envoie au monde révèlent, d'une certaine manière, mes émotions.

- Karen, la troisième playlist, s'il te plait !

La musique qui traverse mon masque me berce tout le long du trajet. Et je tiens personnellement à remercier Tony pour avoir fait cette mise à jour parce que ça m'aide bien plus que cela en a l'air. Surtout lorsque l'on se bat, on se sent soudainement plus badass. C'est sans oublier le système de playslist qui me permet de ne pas oublier que face à un terroriste, je vais probablement mourir en quelques minutes. Les chansons de Céline Dion me le rappellent assez facilement. 

Lorsque que j'aperçois enfin l'établissement de mon lycée, je lance une dernière toile sur le mur de droite et y reste quelques instants. Cette posture n'est pas très agréable pour voir ce qu'il se passe autour de moi, mais si je monte sur le toit, je ne reconnaitrai probablement pas mes amis qui se trouvent à 40 mètres sous moi.

- Karen, retire la musique, s'il te plait.

Le silence reprend sa place. 

- Peter, Message de Ned : Je vais rester au lycée pendant deux heures, mais June est sortie. Fais attention à elle, ça à l'air d'être dur avec ses béquilles. 

Peter Parker est plus étrange qu'il n'y paraît Où les histoires vivent. Découvrez maintenant