Tout comme jeudi dernier, je me prépare à aller chercher mes amis qui vont bientôt sortir du lycée. Ce qui diffère de la semaine dernière, c'est qu'aujourd'hui, je peux enfin respirer tranquillement. Les Avengers sont revenus il y a maintenant deux jours de leur voyage en Europe, et la vie commence à reprendre, sans que nous comptions les heures, les minutes ou les secondes qui s'écoulent. Les raies du soleil viennent caresser la peau de mes joues, mais mon costume commence à me bruler. J'en mettrais ma main à couper, il n'a pas fait aussi chaud depuis un millénaire. Doucement, j'attrape le masque rouge que j'ai posé sur le sol il n'y a que quelques secondes de là, avant de l'enfiler et de finalement cacher mon visage. Je range mes affaires dans mon sac à dos et le fixe contre le mur.
Comme d'habitude, j'arrive bien plus vite que prévu. Il me reste encore de longues minutes à attendre avant d'apercevoir les cheveux courts de June qui flottent dans les rues de la ville. Ceux de Ned sont probablement restés en étude puisque ses parents ne sont pas plus rassurés aujourd'hui qu'hier. Et les parents de Ned ont bien raison, si les Avengers ont commencé dès ce matin à rétablir l'ordre et la justice, il ne fait pas bon de se promener dehors.
En parlant de se promener dehors, j'ai beau repasser en boucle ce qu'il s'est passé avec l'homme qui a agressé June, je n'arrive pas à comprendre pourquoi il met tout sur le dos de mon amie. Tout cela était un accident, rien n'était prémédité. Rien.
Par contre, lui me fait réellement peur ; il serait capable de s'en prendre à elle. Déjà que June semble avoir du mal à marcher avec ses béquilles, si elle se fait agresser, aussi fragile qu'un papillon, elle ne pourra pas se défendre. La voir comme ça, ça me donne envie de la protéger. Et là, maintenant, accroché à un mur, j'ai envie de sauter sur mes pieds et d'aller la retrouver pour la porter jusqu'à chez elle. Seulement, ce n'est pas possible. Et j'en étais sur. Il est là. L'homme, je le surveille. Ses moindres pas. Derrière un mur, il suit doucement June, aussi bancale qu'une vielle armoire. Il semble être invisible, pourtant, il me tape dans l'oeil. Lorsque je constate que June pousse la porte de son immeuble, je descends légèrement. Je n'ai aucune envie d'aller me battre, mais je sens que je n'ai plus le choix. Je regarde autour de moi, lance quelques toiles et me rapprocher de ma proie. Je pose un pied au sol, suivi du second.
- Halte ! je cris en lançant une toiles sur le dos de l'homme.
Il se retourne subitement, en rugissant.
- ENCORE TOI !
- Écoutez, vous êtes là aussi...
Je m'avance doucement jusqu'à lui en vérifiant que je puisse lui lancer des toiles électriques. Mon voisin n'a pas l'air commode et en réalité, je n'ai aucune envie de mourir aujourd'hui.
Une deux, je le plaque sur le mur et l'y accroche. Pieds et bras en forme de croix, je crois bien qu'il s'en mord les doigts.
- Alors Patrick, on fait moins le malin.
- LAISSE MOI PARTIR !
- Peux pas, vous vous en prenez à ma copine.
J'ai rêvé de dire ça ! Que ça fait du bien !
- TU SAIS CE QU'IL SAIT PASSÉ À CAUSE D'ELLE ?
A l'allure d'un guépard maladroit, je rode autour de lui. Je ne sais pas si je peux l'intimider, mais sa voix cassée, elle ne me rassure pas. Elle me donne même froid dans le dos. Et plus je regarde les cicatrices qui se dessinent sur son visage, plus j'en frissonne.
- Elle ne pouvait pas prédire tout ça ! je la défends en fronçant les sourcils.
Nos regards se croisent et je remarque la perle qui glisse le long de sa joue.
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Peter Parker est plus étrange qu'il n'y paraît
Fanfiction"Depuis plus d'un an, nous sommes surveillés. Malgré tous les messages du gouvernement qui se veulent être rassurants en essayant de masquer la réalité de la crise à la population, n'importe qui aurait pu comprendre ce qu'il se passe dans notre pays...