Geek et populaire (Larry Stylinson)

"It's over, we're done"

"Mon coeur était brisé, mais j'arrivais toujours à l'aimer avec chaque morceau. "

~

"Louis ! Reviens ! Eleanor m'a demandé de te donner son sac le temps qu'elle aille chez le préfet pour lui rendre le formulaire."

Une secousse envahit mon corps, le moment était venu... mais je n'étais pas vraiment prêt, selon mes jambes qui coururent vers les toilettes.

Mon coeur battait à toute vitesse et j'étais essoufflé. J'avais du mal à contrôler mes mains qui tremblaient. Je devais me reprendre, ce n'était pas du tout comment j'étais censé réagir. J'allais droit à l'échec. Je me regardais dans le miroir, mon teint était très pâle. Avec un morceau de mouchoir humide, j'essayais de reprendre mes esprits en m'essuyant le visage. Le grincement de la porte m'intrigua et je tournai la tête. Une personne qui m'était parfaitement connue me regardait avec de grands yeux bleus.

J'affichai un sourire forcé et sortis très rapidement des toilettes.

Le hall était beaucoup plus occupé qu'avant. Et voilà qu'une autre troupe de personnes entraient. Je remontai les escaliers, pris un grand coup d'air et me lançai dans la salle.

Mes yeux parcouraient les tables, mais je ne voyais pas Louis ou cette... Eleanor. Je retournai près de Jane. Ma réapparition la fit sourire. Elle ouvrit la bouche que quelques personnes, plus précisément des filles, nous rejoignirent.

"-Hey, dit une rousse aux long cheveux ondulés, tu es nouveau ici ?

-Non, insista Jane, je le connais, il était ici avant, répondit-elle fièrement,

-Tiens, prends ça, lança une grande au teint mate et dont les yeux tendaient au gris."

Elle m'avait tendu un verre.

"Merci."

Je pris le verre en essayant de cacher mon anxiété. Je n'avais plus goûté à l'alcool depuis que Louis et moi n'étions plus ensemble. Avec lui, je sortais les vendredis et samedis soir, il m'emmenait à différents endroits, bars, festivals, fêtes, plage, parc étaient au rendez-vous. Nous avions pris l'habitude de nous montrer ensemble en dehors des cours.

Maintenant que je traînais avec Edward, nos sorties se définissaient par des visites de musées les mercredis, des parties d'échecs les vendredis soirs et des promenades au parc les dimanches après-midis.

"Voilà El et Lou !"

Qui venait de dire ça ? Je n'en avais aucune idée. Tout ce que je savais était qu'ils venaient d'entrer.

Ma tête commença à tourner quand je le vis. Il avait changé. Il me semblait plus beau qu'avant.
La perfection qui se perfectionne, était-ce possible ?

Je ne pouvais m'empêcher de les regarder. Eleanor avait l'air joyeuse. J'aurais dû m'attendre à les voir ainsi, maman m'avait dit qu'ils étaient ensemble. Ensemble dès mon départ. Ça me faisait mal au coeur. Savoir qu'oublier tout ce qu'on avait vécu et passer à autre chose aussi vite me donnait envie de vomir.

Tout semblait réel pour moi.

Ces doux baisers semblaient réels, Ces yeux qui me regardaient avec prétendue amour me semblaient réels, Ces mains chaudes enlacées aux miennes me semblaient réelles, Ces "je t'aime" me semblaient réels, Ces "je ne peux vivre sans toi" me semblaient réels.

Mais ceux-ci n'étaient que des mensonges. Des mensonges saupoudrés d'amour.

Ils cherchaient une place pour s'asseoir. Deux chaises vides étaient disposées à l'autre bout de la pièce, juste en face de la mienne. Louis guidait Eleanor en lui tenant la main. Il s'arrêtait presque à chaque table pour laisser à sa copine le temps de saluer des connaissances. Ils arrivèrent finalement à destination.