Une affaire de la plus haute importance

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Versailles Drabble :

Une affaire de la plus haute importance :

Note de l'auteure : Je sais ! Je vous avais promis la suite tant attendue de Marie-Louise et de ses petites aventures. Mais ! Avant la véritable rentrée et la volée de nouveaux textes ainsi que la prochaine saison, je voulais un peu détendre l'atmosphère avec un petit drabble amusant. (Enfin, du moins, l'auteure l'espère de tout son cœur.) Go pour une petite discussion mouvementée entre amants !

Entrant à la suite du Chevalier de Lorraine d'un pas pressé, Philippe, l'impatience bien visible sur le visage, attrapa son blond, tout en repoussant la porte du pied, le retournant face à lui. Il ne savait pas réellement pourquoi, mais il avait l'impression que le Chevalier savait ce qu'il voulait et qu'il ne souhaitait tout simplement ne pas le lui dire, juste pour l'embêter, pour le mettre dans l'embarras.

Il planta ses prunelles bleues ciel dans celles plus tempétueuses de son homme. Il devait savoir, Chevalier devait lui dire la vérité, pourquoi voulait-il absolument lui rendre la vie plus difficile, mentir sur de petites choses tout de même importantes ? Qu'avait-il fait pour mériter la colère de Chevalier, son mensonge, son refus pour toute coopération ? Il serra ses épaules de ses grandes mains fines, intensifiant son regard. Pourquoi mentir pour ça ?

Le Chevalier ne se déroba pas, ne tenta pas de fuir. Après tout, pour quoi faire ? Pour une fois, il n'avait rien à cacher, il était aussi propre qu'une eau jaillissant de sa source, alors pourquoi son amant pensait qu'il lui mentait ? Il se sentait vexé et faisait tout pour le montrer, pour prouver à Philippe qu'il ne savait pas, qu'il n'était au courant de rien et que ses gamineries commençaient à lui faire perdre patience et le touchaient en plein cœur. Alors, il pouvait encore croire qu'il était capable de lui mentir ? Lui ? Après tout les efforts qu'il avait faits ? Et pour une chose aussi stupide en plus. Il ne savait pas, il ne savait pas. Si son brun voulait une quelconque information, il n'avait qu'à aller demander à son frère, il serait ravi de la lui donner tient. Ou à Fabien, lui qui savait tout, d'ailleurs, c'était une idée.

Le blond souffla. Sa vexe ne changerait rien, Philippe ne le croyait pas de toute façon. Alors, il tenta le tout pour le tout, retenant son regard sans bouger, répondant d'un ton froid et sans appel.

« Je ne sais pas. »

Philippe tapota l'épaule de Chevalier avant de complètement le relâcher, déçu. Il hocha la tête, puis recula d'un pas, amenant de l'inconfort, mais surtout, un peu d'agacement de la part de Chevalier. Mais pourquoi prenait-il ça tant à cœur au juste ?

« Tu ne veux pas me le dire donc. Releva Philippe d'une voix tremblante de déception.

-Je ne l'ai jamais supposé Philippe. Crois-moi, je ne sais pas. Souffla Chevalier en tentant d'oublier l'affront que lui faisait son amour.

-Pourquoi tu ne veux pas me donner cette information ? C'est ridicule ! Tiens-tu tant que ça à te faire de ma femme une ennemie, à ruiner toutes bonnes relations amicales que je pourrais avoir avec elle ? Demanda-t-il en haussant le ton, le regard faussement questionneur.

-Je t'interdis de dire ça ! Cela fait depuis longtemps, et tu l'as remarqué, que je n'ai plus aucune rancœur envers elle. De plus, j'ai pris sur moi en m'occupant d'elle lorsqu'elle était enceinte, refermant presque tout lien social pour m'en occuper. Sans oublier le nombre incalculable de fois où j'ai dû me lever pour l'aider à vomir sans en mettre partout ou bien simplement à se lever en pleine nuit pendant que tu étais parti à la guerre. Il n'y a plus un seul soupçon de méchanceté entre elle et moi et tu le sais très bien ! Alors pourquoi ainsi jouer les enfants farouches avec moi ? Tu ne me fais plus confiance c'est ça ? Comment j'ai fait pour la perdre ?

-Et moi alors ? Que t'ais-je fait pour perdre ta confiance au point que tu me mentes sur des banalités ? Dit-il d'un ton froid, accusateur et triste en s'avançant vers son amant qui comprit d'un coup la réalité de la situation.

-Et tu ne l'as pas perdu. Se calma-t-il en se pinçant l'arrête du nez. Mais comment en étaient-ils arrivés là ?

-Alors pourquoi ? Pourquoi ne veux-tu pas me le dire ? Moi, je te fais confiance.

-Mais parce que je ne sais pas ! Et c'est faux, tu ne me fais pas confiance. Au contraire, tu refuses d'entendre la vérité, persuadé que je puisse te mentir. Vraiment, tu me déçois Philippe.

-Mais je te fais toujours confiance ! Il se retourna un instant, avant de nouveau faire face au blond, un doigt accusateur levé vers lui. Lorsque je t'ai posé la question, tu as hésité avant de me répondre que tu ne savais pas.

-Mais je réfléchissais ! Tu voyais bien que j'étais naturel, non ? Pourquoi t'acharner contre moi ? L'idée de ne pas avoir ton information est si dure à endurer que ça ? Elle t'a menacée de quoi pour que tu en viennes à craindre avec autant de force le fait de ne pas avoir ce que tu veux ?

-Je ne crains rien ! Je veux juste faire les choses bien. Finit-il en baissant quelque peu le ton, comme si, rassuré, il comprenait sa propre bêtise. Et puis, tu es censé le savoir.

-Comment ça ? Demanda Chevalier, plus qu'étonné par tant de mauvaise fois. Mais tu es celui qui est le plus à même de savoir une telle chose je te signale.

-Tu te fiches de moi ? Tu passes ton temps dans les salons, tu es devenus ami avec elle.

-Et tu es son mari. Remarqua ironiquement le blond.

-Mais tu parles avec tout le monde ! Tu dois bien savoir une chose aussi importante, non ?

-Mais tu crois qu'on retient tous les dates de chacun et que je retiens toutes celles de mes amis ? Déjà que j'ai du mal à retenir la tienne ! Alors celle des autres...

-Mais je suis sûre que tu le sais ! Tu es son ami ! Tu es censé savoir ces choses là.

- Non mais tu as vu ton culot ? Rit-il nerveusement. Tu es son mari ! S'il y a bien quelqu'un qui doit connaître la date d'anniversaire de Liselotte...C'est bien toi ! »

OoOoOoO

Scène bonus :

Regardant longuement son altesse dans les yeux, Marchal tenta de savoir si l'homme face à lui était premièrement ; réellement paniqué à l'idée de rater la date et secondement ; aussi ignorant des petits détails de la vie de sa femme. Il hocha néanmoins la tête, retenant un petit sourire. Finalement, même Monsieur était un homme comme les autres, et il était soulagé qu'une histoire d'anniversaire soit la cause de sa venue.

« Madame est née le 27 Mai, Monsieur. »

Note de l'auteure : Voilà ! Alors oui, je me suis tapée un gros délire, je sais, mais j'avoue avoir rit en y pensant. Donc, une petite scène de ménage qui remet encore la confiance en jeu, et qui, finalement, n'a pas de raison d'être, et qui n'existe qu'à cause d'un Philippe stressé. Ah, anxiété, quand tu nous tiens. Bon, on se retrouve bientôt, vers la rentrée, pour cette fois-ci, un texte sur Marie-Louise. Allez, bonne fin de vacances et à bientôt !

Big bisous à tous et à toutes mes shippeurs de Monchevy en herbe de palmier des soles de mer !

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 30, 2017 ⏰

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