Chapitre 4:

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« -Maya ? Tu crois qu'elle valait la peine Natasha ? Elle se redresse sur son lit d'hôpital.

-Je ne crois pas.

-Alors pourquoi tu l'as suivie ? Hein ? Tu as quitté tes amies, ta famille... Alors que tu les aimes...

-Je suis désolée... »

Après ce coup de fil, je raccroche le téléphone. Je m'allonge et j'entreprends de dormir, sans aller manger ni même me changer. Il fait une chaleur humide dans la chambre. De la lumière rentre par la fenêtre sans volets ni rideaux. Elle donne sur l'intérieur hangar avec les avions et les armes. Je pense à mes amies. Rentrées chez elles, qui sont avec leurs parents, en train de se faire féliciter et chouchouter. Je pense à la façon dont Natasha était certaine que j'allais venir avec elle. Je pense à la vie virtuelle que le SHIELD m'a inventé. Je pense à maman, à son bureau, en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Je pense à la colère de papa, lorsqu'il saura que je ne l'ai pas appelé. Je pense à la tristesse de Manon, une nouvelle fois exclue de la famille par les petits caprices de papa. Je pense à Julie, surement dans sa chambre en train de vérifier toutes les informations possibles à mon sujet...

Les idées fusent et se construisent dans ma tête, c'est un martèlement sans fin, un vacarme de travaux qui provoque l'insomnie.

Je me retourne. Puis finis par chuter dans l'obscurité temporelle de mes rêves.

Soudain ma respiration est bloquée. Je me réveille en sursaut. La détresse envahie mon visage. Puis je vois son visage. À elle. Au-dessus du mien, qui sourit de ma détresse. Sa main exerce une pression folle sur ma bouche et mon nez. Lorsque je me relève elle retire sa main. Je reprends mon souffle à deux doigts de la crise cardiaque.

« -Ça ne va pas la tête !!! Je crie

-Hey calme, c'était pour te réveiller sans bruit. Réplique-t-elle froidement mais avec tout de même une certaine fierté dans sa blague qui n'est absolument pas à mon goût.

Allez, viens, on part. »

Je la suis doucement dans le couloir sans poser de question, je sais que ça a le pouvoir de l'énerver. Nous montons dans un jet. Elle pilote seule. Je m'assois à côté d'elle pour profiter de la vue. Elle rompt le silence après le décollage.

« -Nous allons nous poser à St Petersburg. Lâche-t-elle, j'hoche la tête.

-En... Russie, je murmure.

-Non non en Espagne ! Dit-elle avec sarcasme en levant les yeux.

-...

-Après ça nous prendrons le train vers le nord, jusqu'à Mourmansk. Là-bas nous irons sur un baleinier pour atteindre Barentsburg. Nous marcherons à pied jusqu'à une base de l'Hydra où on fait des expériences sur les êtres humains, nous devons leur couper l'électricité. Des questions ?

-Ce... n'est pas... Ce n'est pas interdit la pêche à la baleine ?

-Je te parle d'expérience sur les êtres humains et tu vas me faire un caprice pour des baleines ?

Je frisonne à la vision du terrible spectacle de la baleine accrochée sur le bout d'un harpon. Et moi qui participe au massacre. Je lui jette un regard malheureux.

Tu es insupportable... Souffle-t-elle

-Pourquoi... on ne va pas directement là-bas en avion ?

-Cette base à un système de localisation extrêmement sophistiqué, même Stark n'arrive pas à pirater le système, si on bouge le petit doigt à moins de mille kilomètres ils le seront.

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant