CHAPITRE 4

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En me réveillant de mon sommeil, une énorme migraine vint se loger au creux de mon crâne. Les seules sensations que je pouvais ressentir étaient la douce brise qui caressait mon corps visiblement nu à présent et le sang qui coulait à travers un bandage au niveau de mes côtes. En me concentrant un peu plus, je compris rapidement qu'un tissu recouvrait mes yeux tandis qu'un autre m'empêchait de crier. Je voulu bouger mais à ce moment là, des coups de massue me martelait le crâne à plusieurs reprises. Une fois à droite puis une autre à gauche ou en bas... Les souvenirs de ce qui c'était passé plutôt revinrent en moi comme une vague qui ramenait toujours un peu plus de sable dans la mer.

Christa, les joueurs de GTA, le couteau qui se frayait un chemin entre mes côtes et certainement quelques vaisseaux sanguins, et pour finir en beauté, une silhouette sortie de nulle part qui courait dans ma direction mais qui avait disparue de mon champ de vision pendant que mes yeux se refermaient, tandis qu'une importante quantité de sang s'écoulait de mon flan.

Je ne comprenais rien. Je ne savais pas où j'étais ni même ce en quoi ma présence était utile à celui qui m'avait ramener ici. Et surtout pourquoi avait-il ou ils avaient eu le besoin de me déshabiller, de mettre mon corps en exposition. Je ne suis pas une œuvre d'art qu'on peut kidnapper et ensuite habiller à sa guise. Je ne suis pas une des affreuses poupées Barbie qu'on offre aux petites filles dont la plupart finiront sur un trottoir à l'âge adulte. (*)

Je ne pouvais appeler ça que de cette manière : une exposition. Mon bandage sur les côtes, mon impossibilité de bouger ou même de parler, et ma nudité si exposée voire même insultante pour certains. Mon agresseur ou mes agresseurs étaient partis au point où même me laisser mes chaussettes était sur leur liste de chose à ne pas faire.

Mes orteils frissonnaient au contact des carreaux gelés de la pièce dans laquelle je me trouvais. Une cheveux invisible s'amusait à faire son chemin dans mon dos rendant mon sentiment de froid encore plus désagréable.

Après mon réveil et mon mal de crâne dérangeant, je suis resté une bonne heure, assis souffrant le martyr sur ma chaise et la gorge sèche... extrêmement sèche. Mes bras étaient toujours attachés dans mon dos et j'étais contraint à garder le silence et à rester dans le noir le plus total. Personne n'était venu voir si j'étais réveillé ou bien si j'étais mort. Je me sentait encore plus inutile que d'habitude. C'était idiot. Je savais très bien qu'ils n'allaient pas éprouver un besoin à savoir si j'allais bien. Cet homme, ou ces hommes s'en foutaient sûrement. En quoi le fait que je puisse avoir besoin éventuellement de quelques chose allait être une de leurs préoccupations ?

Et quand j'avais cessé d'espérer quoi que ce soit, des bruits de pas se firent entendre.

Une porte s'ouvrit laissant échapper de minuscules bruit de télévision. Puis elle se referma. J'entendis des pas avancer vers moi. Ils était réguliers... Il n'y a qu'une personne dans cette pièce avec moi. Elle semblait se pencher devant moi lorsque je sentis son souffle chaud se heurter à ma peau.

L'ambiance était devenu beaucoup plus lourde qu'auparavant. J'entendais mon cœur battre. Si elle ne respirait pas aussi fort, je pense que la personne en face de moi aurait pu facilement entendre mon cœur taper fortement dans ma cage thoracique au point de donner l'impression qu'il voulait en sortir.

L'individu passa sa main sur mon visage. Je fis un geste de recul mais ça main m'empoigna fermement le visage. Ses doigts se resserraient sur ma mâchoire. Si je n'avais pas un bâillon, j'aurai sûrement crier jusqu'à en détruire mes cordes vocales.

- Tu devrais te calmer... rapidement.

Puis il continua :

- C'est une très mauvaise idée de jouer à ça avec moi.

Je ne bougeais plus. La peur était présente dans tout mon corps. Le sang qui coulait dans mes veines avait l'air d'essayer de ne plus bouger lui aussi. C'était une drôle de sensation.

- On va commencer les choses sérieusement mon garçon...

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(*) Je tiens à préciser que je n'ai rien contre les barbies ni toutes autres poupées sur le commerce. Je dis pas que toute personne ayant eu une Barbie "finira sur le trottoir". Cette exemple est utilisé uniquement pour une tournure dramatique.

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