Chapitre 17

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Changement de point de vu.

"La vérité c'est que je ne vais pas bien. J'ai beau regarder dans chaque coins de ma misérable vie, tout ce que je vois c'est cette solitude qui m'est propre. Je suis tout simplement incapable d'imaginer mon futur. Je pense juste qu'à force la seule chose de bien qui pourrait m'arriver, ça serait d'arrêter de respirer, comme ça, sans aucune raison. Pouvoir oublier l'espace d'un instant ce que ça fait que d'avoir des sentiments, des regrets, des envies, des rêves. J'ai dû abandonné de force ce qui me plaisait. J'ai été harcelée et j'ai tout gardé, par respect. Je n'ai jamais eu ma place dans un groupe... d'ailleurs mon groupe familial n'a jamais été au complet. Chaque enfant pouvait avoir l'honneur de se dire "mon père ma crié dessus parce que..."... Où est le mien ? Mon père ? Pourquoi avoir décidé de mettre volontairement cette distance entre nous deux ? As-tu l'impression que je le vis bien ? Évidement... tu ne peux pas répondre puisque que tu en oublies mon existence. C'est peut-être à cause de ça que je n'ai jamais eu ma place nul part. Parce que personne n'a su me montrer la voix que je devais suivre."

Bien évidemment je n'allais pas dire tout ceci à mon psychologue. C'est pour cela qu'après m'avoir demandé comment j'allais je m'étais contenté de lui avoir dit "ça va".

Après mon expérience qualifié de "traumatisme" les médecins de l'hôpital m'ont conseillé d'aller voir un psy que ma mutuelle payait entièrement par je ne sais quel miracle.

Quelque minutes plus tard, j'avais attrapé ma veste ainsi que mon sac à dos et m'étais relevé en vitesse saluant les gens dans la salle d'attente ainsi que cette secrétaire aux allures de grand mère des temps modernes.

Je croisais dans la rue des dizaines de personnes par minutes sans pour autant faire attention à leurs visages. Marchant d'une allure rapide et avec mon air d'asocial avec mes écouteurs, je profitai de l'air glacé de l'hiver qui frôlait la peau de mon visage avec délicatesse.

Le soleil se couchait lentement et les lumières des voitures devenaient de plus en plus présentes.

Arrivé au niveau de mon immeuble, je constatait quelque uns de mes voisins entassés devant le hall d'entrée, fixant ferment des secouristes ainsi que des gendarmes en pleine intervention.

Délicatement, j'enlevai l'un de mes écouteurs et m'approchais un peu plus de cette bande de commères en espérant entendre ce qu'ils disaient :

- Apparement un homme s'est noyé dans sa baignoire...

- Tu penses que c'était qui ? dit une femme aux allures d'une actrice porno.

- Apparement c'était un tout petit homme aux cheveux rasés...

Continuant son récit, je me focalisais sur ce brancard qui apparaissait soudainement.

C'est là que je le vis.


((Nda: passez voir mon profil))

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