Chapitre 8

193 18 2
                                    

Je me réveillai dans un lit entouré de murs drôlement blanc. Un bruit sonore irritait mes oreilles et aucune odeur ne parvenait à mes narines. Je tournais légèrement la tête afin de constater à ma plus grande joie que j'étais dans un hôpital. J'étais sauvé.

~

- Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ?

- Je ne sais pas...

- Le choc sera terrible, si... si il apprend ça il...

- Mais c'est pour son bien.

- *soupir* Oui tu as raison...

Cette discussion eu le don de plaire à ma curiosité. Était-ce de moi dont on parlait ? Quelle était cette terrible nouvelle ?J'ouvris légèrement un œil et vis une silhouette sortir de ma chambre. Quand la porte se referma je regardais subtilement la deuxième silhouette qui semblait ne pas vouloir sortir. Je pense bien qu'il s'agisse d'un homme mais je n'ai pas le courage d'ouvrir entièrement mes paupières. J'avais peur qu'il s'agisse de l'un de ces hommes. Après tout il était entièrement vêtu de noir et son visage était caché. Le bip qui indiquait mes informations cardiaques accélérait à grande vitesse trahissant mon inquiétude. L'homme qui était assis se leva brusquement et empoigna mon bras en le levant dans les airs.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? hurlais je désespéré.

Il ricana.

- Moi ? Rien de bien méchant gamin.

-...

- Veux-tu bien te calmer maintenant ? demanda t il en penchant la tête sur le côté.

Je hochais la tête impassible.

- Par où devrions nous commencer ? Tiens ta blessure. Celui qui a fait ça ne t'a vraiment pas manqué. Ton foie et une partie de tes côtes ont été bien amoché. Tu vas devoir avoir un régime bien avec plein de vitamines et de tout ces trucs dont on oublie le nom dès qu'on l'entend. Ta copine elle va bien même si on a appris qu'elle était enceinte malgré le fait qu'y ait du sang qui coule.

Subtilité : zéro.

Quelque chose à l'intérieur de moi se brisa. Christa qui n'avait rien demandé se retrouvais maintenant à porter l'enfant d'un démon. Elle ne méritait vraiment pas ça. Elle qui est de base si souriante doit être dans un état pas possible. Mais cela fessait moins d'un mois que nous étions captifs, il est encore possible d'avorter non ?

- Euh... Il est encore temps d'avorter non ?

L'homme hocha la tête à travers sa capuche. Il semblait réfléchir mais c'était difficile d'imaginer quoi que ce soit à travers cet accoutrement. Est-ce qu'il était perplexe, déçu ? Ou heureux ?

- Les ados d'aujourd'hui Ne sont plus ce que c'était...

Dans ce dernier soupir, l'homme sorti de la pièce et claqua la porte. Quand à moi j'étais là ne sachant que faire ni dire.

Je me redressa de mon lit et massa mon poignet endolori. Je constatais plusieurs hématomes sur l'ensemble de mon corps. Du moins je ne voyais pour l'instant que les parties de mon corps visible. J'avais vraiment du mal à imaginer les dégâts qu'ils pouvaient bien y avoir sous le reste de ma tunique.

Dans le coin de la pièce, je remarquais une porte. Je me leva difficilement en prenant appui sur les barrières de mon lit et essaya de mettre un pied devant l'autre dans l'espoir d'aller prendre une bonne douche.

Teach MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant