Nice Girl, Dangerous Boy II

33. Freaky Hospital

« Effrayant hôpital »

Musique en medias➡️Travi$ Scott - Drugs You Should Try It (INSTRUMENTAL) - Video

Carter PDV

Je sors de la chambre d'hôpital de Cara et referme la porte derrière moi. Vous ne pouvez pas imaginer la peur que j'ai eu, la perdre n'est même pas une option. Je sais qu'avec mes conneries je la mets en danger mais je suis capable de la protéger.

Des flics. voilà la première chose que je vois en sortant de cette maudite chambre d'hôpital. Toujours et encore des flics.

-Monsieur Jones ? Je me présente, Agent Dicarro et voici mon collègue, l'agent Frill. Nous aimerions vous poser des questions concernant la blessure par balle de Madame Stone. Savez-vous ce qui s'est passé ? Demande un des flics qui à en juger par son physique, doit avoir la trentaine.

-Un flic hein, me dis-je à moi même mais je vois bien qu'il m'a entendu. Elle a faillit se faire violer, l'homme lui a tiré dessus, elle s'est défendue et lui a également tiré dessus. L'homme en question est le célèbre Darko, le chef de gang dans le Queens.

Le flic s'arrête subitement d'écrire sur son calepin et relève la tête vers moi surpris.

-Elle a tué l'homme qu'on traque depuis des années ? S'exclame-t-il abasourdi.

Je souris et hoche la tête. Il sourit à son tour et reprend.

-Un ange avec un flingue alors...

Je passe devant eux et trace mon chemin, ils m'ont saoulé ces deux-là.

-Monsieur Cross attendez ! Entendais-je dans mon dos ce qui me fait me stopper net.

-Comment m'avez-vous appelé ? Demandais-je les dents serrées sans me retourner.

-Tu crois vraiment que j'allais pas te reconnaître Cross ? répond-il alors que je me retourne lentement et observe son satané sourire en coin. Cinq ans que je te traque merdeux et j'ai appris un truc, quand y'a un Cross dans les parages, y'a forcement des emmerdes.

Ok, celui-là n'a pas peur de la mort, il me parle comme s'il ne connaissait pas mes antécédents criminels. Je l'analyse un peu plus en détails et remarque des cernes creusées sous ses yeux, seraient-ce les dossiers me concernant qui l'empêchent de dormir la nuit ? A cette pensée, un sourire en coin apparaît sur mes lèvres.

-Et moi j'ai appris un truc durant ces cinq années, commençais-je en chuchotant puis en lui attrapant le bras afin de lui faire une clé de bras, c'est que les flics ne savent vraiment rien de moi, ce qui les rend faibles et inexpérimentés.

Je le relâche et me tourne vers son collègue qui avait pointé son arme sur moi. Lui il est vraiment débile.

-Agent Dicarro, on va bientôt se revoir. Lançais-je avant de me diriger le plus loin possible de ces idiotes...oups, ces idiots.

Arrivé à l'acceuil, je demande dans quel état est Cooper, je connais déjà la réponse mais j'ai besoin d'en être sûr.

-Vous êtes de la famille ? Demande la jeune femme devant moi qui me dévore du regard, si Cara avait été là, elle l'aurait étripée.

Moi ? Un membre de la famille catastrophique de Cooper ? Laissez moi rire. Mais si je veux qu'elle réponde à cette putain de question je vais devoir mentir. Je prends une mine dépitée et les regarde droit dans les yeux, alors que cette idiote se mord la lèvre.

-C'est mon frère. Crachais-je la voix brisée.

-Oh. Dit-elle simplement ce qui signifie que ce qui va suivre va me réjouir. Et bien, je suis navrée mais monsieur Cooper est bel est bien mort, toutes mes condoléances.

Je me retourne et sors en furie de l'hôpital. Je joue mon rôle jusqu'à la sortie. Une fois dehors je souris et respire profondément. Darko n'est plus une menace. Je suis soulagé.

Merde Cara. J'avais oublié. Il faut que j'aille la voir.
J'arrive devant sa chambre et je l'entends parler avec quelqu'un...avec un homme. UN HOMME !?
Je rentre sans frapper et tombe nez à nez avec Monsieur Stone.

Oh merde.

-Mais en plus il a le culot de venir ici ? Il se fout de ma gueule ce petit con ? Hurle-t-il en passant son regard de moi à sa fille.

-Ravi de vous revoir aussi Monsieur.

Il se précipite vers moi et me pousse contre le mur, évidemment je ne peux rien faire, il s'agit quand même de Monsieur Stone, le père de Cara, et bientôt mon beau-père.

-Je t'avais pourtant dit de ne plus jamais t'approcher de ma fille, crit-il hors de lui. À cause de toi elle est à l'hôpital. Je vais t'envoyer en taule petit con-

-Papa arrête ! Stop ! Il m'a sauvé...encore, intervient la cubaine en tentant de se lever de son lit.

Mais son père se précipite vers elle et l'empêche de se relever. Elle décide de se rallonger.

-Mi amor, je veux te protéger...tu sais très bien ce que je pense des garçons comme lui, commence-t-il en lui caressant les cheveux. J'espère que tu n'as pas oublié ce qui est arrivé il y'a cinq ans.

-Non papa je n'ai pas oublié mais...Carter est si différent de Rico, je t'en prie fais moi confiance et accepte le.

Ils se tournent vers moi, Cara me sourit et lui me dévisage. Super. Il finit par se lever et s'approcher de la porte. Avant de sortir, il se tournent une dernière fois vers sa fille.

-Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai sauté dans le premier avion, et je me suis rendu compte que t'étais toujours mon bébé Cara. Alors ne laisse pas un stupide "bad boy" te détruire.

Puis il s'en va.

Je m'approche d'elle et dépose un baiser sur sa joue.

-Il ne m'aime pas. Dis-je en regardant le plafond.

-C'est pas de ta faute Carter. Répond-elle pour me réconforter.

-Qui est ce Rico ? Demandais-je en caressant sa joue.

À peine ai-je prononcé ce prénom qu'elle se crispe.

-Il va falloir que je te raconte une grande partie de mon passé. Et Rico en fait partie...puisqu'il... il est mon premier amour.

Pardon ?