56. Prison or Big House ?

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« Prison ou grande maison ? »

Musique en medias➡️Lonely Boy
Cette musique resume aussi assez bien la vie de Carter

L'histoire se déroule 5 mois après le mariage de Nate et Cara. Carter est donc en prison.

Bonne lecture.

Cara PDV
-Monsieur Graham vous demande dans son bureau, m'informe Linda.
J'hoche la tête puis referme mon livre.

Elle m'exaspère, elle se force à sourire, à rester polie, à montrer sa bonne humeur alors que cette journée n'est que la continuité de ce que j'ai vécu il y'a cinq mois : elle est tout aussi horrible.

À mon arrivée, Nate m'a proposé de dormir avec lui, j'ai refusé et il n'a pas insisté. Il m'a dit qu'il accepterait toutes mes requêtes à conditions que je reste avec lui et que je me comporte comme une bonne épouse lorsque nous sommes en présence du beau monde. Et évidemment je n'ai pas eu mon mot à dire sur le choix de notre destination : Londres.

Je donne trois coups secs dans la porte puis entre.

-Assieds-toi je t'en prie, me demande Nate en m'indiquant la chaise en face de lui.

Je m'execute et croise mes bras au niveau de ma poitrine. Mon regard encré dans le sien je reste impassible comme toujours. Vert sur noisette.

-Bien. Étant un actionnaire influant dans l'entreprise de mon ami Gerald il m'a gentiment invité à l'une des plus grandes réceptions que Londres peut offrir. Nous avons donc rendez-vous au Millenium Palace demain. Tâche de te montrer raisonnable et respectueuse et pour une fois je t'en supplie montre des signes d'affections qui pourraient laisser penser que nous sommes mariés. M'explique-t-il calmement en me suppliant du regard.

J'hoche la tête pour toute réponse puis me dirige vers la porte. Je ne supporte pas rester près de lui trop longtemps. Sinon j'ai des pulsions meurtrières qui font surface et je ne me vois pas aller en prison pour meurtre « conjugal ».

-Cara, attends ! M'interpelle-t-il alors que j'ai la main sur la poignée. Je ne demande que ton amour...

Je ne réponds rien puis sors. Mon amour ? Est-ce que ce petit fils de pute se fout de moi ? Non mais s'il vous plaît, c'est une putain de blague ? Il m'a séparé de Carter, m'a forcé à l'épouser et m'a trainé dans le pays des coincés alors non. Non, il n'aura pas mon amour mais ma haine profonde. Je passerai mes jours et mes nuits à le haïr en espérant qu'il meurt assassiné par un concurrent jaloux. Ou même à cause d'un bonbon à la menthe je m'en fous du moment qu'il décède.

Mais je vais devoir prendre mon mal en patience et attendre dans cette prestigieuse prison.

****
Carter PDV

-Et vingt-cinq ! Bien joué hermano ! S'exclame Santino alors que je dépose doucement l'haltère et me redresse.
Tu sais, commence-t-il tout en s'asseyant à côté de moi, tu pourrais devenir leur leader si tu voulais.

J'observe la cours avec des yeux de chef mais n'y vois aucun potentiel, aucun but.

-Je vois pas pourquoi je voudrais être leur chef. D'ailleurs je compte pas rester longtemps ici, j'te le dis. Ils auront même pas eu le temps d'apprendre mon nom que je serais déjà plus sur les lieux et évidemment tu viens avec moi, expliquais-je en regardant l'infirmière au loin.

Je la vois souvent trainer de ce côté-ci de la cours. Elle supervise le rétablissement d'un détenu qui s'est blessé lors d'une bagarre. Voilà le problème avec ces animaux. Ils se battent pour un oui ou pour un non, et il veut que je sois leur leader ? C'est une putain de blague ?

Je me lève quelques minutes plus tard et un gardien vient me passer les menottes pour m'emmener dans ma cellule.

Mais au même moment, un connard s'approche de moi en courant et me plante son poignard dans le ventre. J'vais me le faire, avec ou sans menottes. Je bouscule le gardien qui vacille légèrement puis m'élance vers le petit fils de pute en question. J'envoie ensuite mon pied dans son ventre, ce qui le fait se recroqueviller puis dans ses dents et cette fois il saigne pour de vrai.

Des gardiens viennent nous séparer. Je suis directement envoyé à l'infirmerie et tombe sur l'infirmière que j'ai vu tout-à-l'heure.

Je ne préfère pas lui adresser la parole, parce qu'ensuite elle va vouloir être amie avec moi puis elle me racontera sa vie et je m'en passerai bien vous voyez.

Le gardien me retire mes menottes puis quitte la pièce me laissant seule avec la petite blonde.

J'ai désormais une aversion profonde pour les blondes depuis que j'ai rencontré Stef mais je dois avouer sue celle-là est plutôt jolie.

-Bonjour, je m'appelle Kelsey Palnov, je suis médecin. Se présente-t-elle.

Sans blague ? T'es médecin? Avec ta blouse blanche et sachant que t'es la seule femme dans cette prison de chien en chaleur j'aurais pas deviné.

-Vous pouvez retirer votre t-shirt s'il-vous-plaît ? Demande-t-elle sèchement.

Je m'execute difficilement en faisant un sorte de grimace face à la douleur. Il m'a pas raté le con.

-Comment vous vous êtes fait ça ? Demande-t-elle tout en s'appliquant dans ce qu'elle fait.

-Un crétin m'a planté avec son couteau en plastique. Répondais-je sèchement.

Je peux la voir sourire et sincèrement je la trouve encore plus jolie lorsqu'elle sourit.

-Vous êtes une menace alors...chuchote-t-elle toujours en souriant.

Mais cette fois c'est moi qui n'ai pas compris.

-Quoi ?

-Et bien oui, lorsqu'un nouveau détenu se fait attaquer dès son arrivée c'est qu'il représente une menace et vu comment vous l'avez amoché je pense que ça ne fait plus aucun doute.

Je grimace de plus belle à cause du désinfectant et elle le remarque puisqu'elle s'excuse et encre son regard dans le mien. Bleu sur noisette.

Elle détourne ensuite le regard et se précipite pour poursuivre l'opération mais elle renverse la bouteille de désinfectant.

Je fais tant d'effet que ça ?

Je souris doucement puis regagne mon sérieux quand je repense à la jolie brune qui hante les pensées chaque nuit. On aurait pu vivre heureux. Mais j'ai merdé.

-Je peux savoir ce que vous avez fait de mal pour tomber ici ? Demande-t-elle curieuse.

Je remarque qu'elle a finit. Elle est douée j'ai presque rien senti.

-On est pas assez proche pour que je commence à me confier à vous, répondais-je froidement en récupérant mon t-shirt.

Je me dirige vers la porte et avant de sortir je la remercie sans me retourner.

Elle est beaucoup trop curieuse celle-là. Mais je me demande si elle pourrait m'être utile dans mon plan d'évasion.

Je vais devoir repenser mon plan dans cette grande et merdique maison.

Nice Girl, Dangerous Boy IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant