Nice Girl, Dangerous Boy II

54. A crazy girl will never give up

« Une fille dérangée n'abandonne jamais »

Musique en media : I took a pill in Ibiza /Mike Posner

Carter PDV

Une putain de semaine. Une semaine qu'elle est partie. Je l'ai cherché de partout mais je ne l'ai pas trouvé. Puis je suis parti chez son père qui m'a dit qu'il n'était pas plus avancé que moi. Je fais quoi moi maintenant ? J'ai besoin d'elle merde.

Je me lève et m'habille rapidement et simplement surtout c'est-à-dire un jean, des baskets noirs un t-shirt blanc et ma veste noire. J'enfile ensuite des lunettes de soleil, non pas parce qu'il fait beau, mais parce que mes cernes font peine à voir. Un vrai zombie tatoué.

Je décide alors de sortir de chez moi quand j'entends quelqu'un frapper à la porte. Je l'ouvre précipitamment espérant tomber sur ma jolie brune. Mais la referme subitement quand je tombe sur une blonde complètement folle.

Elle frappe à nouveau mais je n'ouvre pas. Mais les coups à la porte se font de plus en plus insistants alors j'ouvre.

-Quoi putain de merde ?! Criais-je dans sa direction.

-Laisse-moi entrer. Ordonne-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine.

Comment ai-je pu sortir avec elle ? Elle me révulse au plus haut point.

-Je préfère encore mourir à cause d'une infection causée par mes tatouages tu vois. Répondais-je en fermant lentement la porte.

Mais elle la bloque avec sa chaussure à talon.

-Je peux te dire ou se trouve Cara si tu veux. Chuchote-t-elle d'une voix sensuelle qui n'a plus aucun effet sur moi.

J'ouvre alors la porte puis la referme.

-Ne t'assois pas, tu vas bientôt repartir. Où est-elle ? Lancais-je alors qu'elle sourit.

-Je veux quelque chose en échange de mon info.

Quelle vicieuse. J'aurais du m'en douter. Rien n'est gratuit avec Stefanie Bretfield. Mais ma patience a des limites.

-Une semaine que je la cherche. Dis moi où elle est sinon tu ne sortiras pas intacte de cette pièce.

-Tes menaces n'ont plus aucun effet sur moi. Je ne demande pas grand chose Carter. Rien qu'une nuit. Toi et moi dans cette chambre et tu auras ton info.

Je la regarde de haut en bas puis m'approche d'elle. Je pose une main sur sa hanche alors qu'elle dépose ses lèvres sur mon cou. Puis elle laisse tomber sa veste sur le sol alors qu'elle n'est vêtue que de sous vêtements rouges.

Je pose ensuite ma main sur ses cheveux et...tire violemment dessus alors qu'elle hurle de toutes ses forces. Elle me supplie alors de la lâcher. Ce que je fais finalement.

-Tu me dégoûtes. Casse-toi avant que je te fasses vraiment mal.

Elle me regarde méchamment puis récupère sa veste. Elle quitte ensuite les lieux en prenant soin de claquer violemment la porte.

Une dizaine de minutes plus tard, quelqu'un frappe à la porte. Je l'ouvre précipitamment et me prépare à hurler sur Stef une nouvelle fois mais me ravise quand je tombe nez à nez avec Monsieur Stone. Attendez. Monsieur Stone ?

-Carter...je...tu me laisses entrer ? Demande-t-il en retirant ses lunettes.

Je me décale et ouvre la porte en grand.

-Désolé de débarquer à l'improviste mais, je voulais savoir comment tu allais. Tu m'as l'air fatigué. Ajoute-t-il en s'asseyant sur le fauteuil.

-Je m'inquiète pour Cara. Contrairement à certain. Crachais-je en refermant la porte.

-Je peux savoir ce que tu sous-entends là ? Demande-t-il énervé avec les sourcils froncés, les poings serrés.

Je ferme les yeux quelques secondes puis me calme. Il s'agit quand même du père de Cara.

-Je suis désolé monsieur mais...une semaine. Je deviens fou.

Je m'assois alors à côté de lui alors qu'il tente de me rassurer.

Qui aurait cru qu'un jour, cet homme m'accepte enfin ? Dire qu'à l'époque du lycée il voulait me sectionner le pied à l'aide d'une porte. Il était déjà fou de moi.

-Monsieur, je sais qu'il s'agit d'un sujet sensible mais je tente quand même le coup. Commençais-je alors qu'il se redresse et comprend là où je veux en venir. Cara m'a déjà raconté que vous aimez encore votre défunte épouse et que vous l'aimerez toujours. Mais comment faites-vous pour vivre sans elle ?

Il pose alors ses lunettes sur la table basse en face de nous puis se place devant moi.

-Katherina était et restera la femme de ma vie. Aucune, je dis bien aucune femme ne lui arrivera jamais à la cheville, commence-t-il alors que je l'écoute attentivement.

Malgré l'absence de sa femme, il a réussi à élever seul sa fille. Il a vraiment du courage. Mais sincèrement je ne sais pas comment je me comporterai sans Cara. 

-Alors je m'accroche au peu de souvenirs qu'il me reste d'elle. Comme toi, j'ai rencontré celle que j'aime au lycée. Et crois moi ou non, mais toi et moi avons vraiment beaucoup de points communs ce qui me déçoit en fait, finit-il avant de rire alors que je ris à ses côtés.

J'ai passé le reste de la soirée avec Monsieur Stone finalement. Nous avons décidé d'un commun accord d'appeler la police mais ce n'est pas pour autant que je compte abandonner mes recherches.

Alors que je range un peu la cuisine, j'entends mon téléphone sonner et me fige lorsque je lis « Cara💍 » s'afficher sur mon écran. Je réponds sans attendre mais la voix que j'entends à l'autre bout du file me paralyse.

-Bonjour mon chou...je t'appelle juste pour te prévenir que ta petite chérie est avec moi et mal en point. Tu vas devoir venir me rejoindre chez moi, tu sais, dans ma demeure. Je t'envoie l'adresse. Ne sois pas en retard sinon je vais devoir lui abîmer un de ses jolis petits yeux verts. Je t'aime.

Dit-elle avant de raccrocher. Ça suffit, Stef est vraiment allée trop loin. Je jure devant Dieu que je la tuerai ce soir quoiqu'il arrive.

Je démarre à toute vitesse alors que les voitures autour de moi klaxonnent et que les conducteurs m'insultent à cause de mes excès de vitesse. Qu'ils aillent tous se faire foutre.

Je connais déjà l'adresse qu'elle m'a envoyé. Mais ce n'est pas sa demeure.  Pourquoi m'emmène-t-elle chez Nate ? C'est vraiment louche. Tant pis, je ferais d'une pierre deux coups, je les butterai tous les deux et j'aurai enfin la paix.

Ils se sont bien trouvés ces deux-là : ils sont tous les deux fous.

Mais je vais leur régler leur compte ce soir. Oui ce soir tout s'achèvera et tout changera.