3. Ride

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Chapitre 3

Me voilà seul dans ce grand hangar où il y a quelques temps, nous étions quatre ou cinq. Où avec ma Furie nous testions tous les coins et recoins pour notre plus grand plaisir. Putain ça fait déjà trois jours qu'elle m'a demandé de ne plus faire parti de sa vie et je deviens déjà dingue. Je tourne en rond, picole, ne retourne pas travailler, rumine...Je vais devenir fou à cause d'une femme, c'est une première ! Pas n'importe qu'elle femme. Roxanne était une petite chose perdue quand je l'ai rencontré mais rapidement elle s'est affirmée, a trouvé sa place et son style qui lui va comme un gant, et elle est devenu surtout indispensable à ma vie. Même si je baisais à droite à gauche, j'avais toujours besoin d'elle, c'est elle qui me faisait le plus de bien, qui savait se que j'aimais et putain qu'est-ce qu'elle était douée ma petite cochonne. Je dois essayer de penser à autre chose mais je n'y arrive pas, impossible. Une vraie gonzesse ! Avant de tourner dingue je prends ma moto et pars m'aérer la tête. Rien de telle qu'une virée moto pour essayer d'oublier mes problèmes. Au bout de cent kilomètres, dans une forêt au milieu de nulle part, je m'arrête et en hurlant comme un ours je marche un long moment. Puis enfourche à nouveau ma moto plus décontracté. Roxy est toujours dans ma tête mais je ressens moins de tension en moi. Je n'ai pas envie de rentrer à Paris encore, j'ai besoin de faire le point. Qu'est-ce qui va me motiver à rentrer chez moi maintenant ? Rien, plus de Roxy, plus de potes vu qu'il a préférée ma gonzesse à son meilleur pote. Plus de salope à baiser, Lisa est enfin partie et j'ai fermé mon salon pour le moment. Plus rien ne me pousse à rentrer chez moi.

Alors je roule, roule et roule encore. En me disant que si je n'avais pas joué l'égoïste je ne serais pas seul aujourd'hui, si j'avais su lire en elle ou si je l'avais écouté nous serions en train de baiser, non plutôt de faire l'amour. C'est ce qu'elle attendait de moi, une vrai relation. Je ne sais pas si je suis capable d'en donner, j'ai toujours été cash, c'est moi je suis comme ça.

La nuit commence à tomber et ma fatigue à arriver. Je m'arrête dans un hôtel d'une petite ville inconnue, bois une bière et monte me coucher. Le sommeil ne vient pas, je pense à ma furie, je ne peux pas faire autrement. Son rire, sa gouaille, sa façon de me chercher, de m'aguicher, de me faire comprendre qu'elle était folle de moi. Qui me donnera tout ça maintenant ? Je me retrouve seul comme un con, une boule énorme au ventre et la tête comme les couilles, pleines ! Putain quel connard je suis. J'ai la haine après tout le monde. Mais surtout après mes parents qui m'ont vite livré à moi-même, ne s'intéressant pas à moi. Jamais je n'ai eu de marque d'affection de leur part, alors quand ma Roxy a voulu de la tendresse j'ai eu peur. Peur de ne pas savoir en donner ou que ce ne soit pas naturel. Pourtant le peu que je lui ai donné elle a eu l'air d'apprécier. Dommage ! J'ai tout foiré. A cause de mon machisme et ma peur de mal faire sans le montrer. J'aurais du lui parler de mes doutes, elle se serait peut être foutu de ma gueule au départ mais je suis sûr qu'elle m'aurait aidé en fin de compte. Quel connard, jouer les gros dur tatoué c'est bien gentil mais voila ou ça me mène. Dans cet hôtel minable je tourne et retourne dans ce lit pourri en pensant à elle encore et toujours.

Agacé je me lève, me rhabille et descend au bar boire pour oublier. Il m'en faut pour oublier, je tiens bien l'alcool. Au bout de la dixième bière, je commence à déconner, parler fort en insultant le mec a coté de moi qui est dans un état lamentable lui aussi. On s'envoie des insultes, se bouscule, se rote au nez ! Pour continuer je deviens même minable en draguant une fille au bar. Elle est quelconque pas de tatouages, pas de cheveux roux, mais par contre des yeux aussi perturbant que ceux de Roxy. J'essaye de me reprendre, m'approche d'elle et je la drague sévère. Un rentre dedans franc et direct comme je sais si bien le faire. J'ai envie de baiser, ca me soulagera. J'ai envie de la déchirer cette salope devant moi. Qu'elle paye comme Lisa, même si elle ne connaît rien à mon histoire.

Bizarrement elle accepte de me suivre dans ma chambre. Je le reluque en montant les escaliers, elle a un cul d'enfer je vais la prendre par derriere, comme j'aime ! Elle ne dit pas un mot, étrange, c'est une pute ou quoi ? Qu'elle pense pas que je la payerais, avec moi les filles baisent à l'œil ou ne baise pas. Je ne vais pas payer alors que je les attire facilement. Elle me laisse ouvrir, je la fais passer devant moi et comme pour ma Roxy, je la pousse sauvagement contre le mur de l'entrée, elle passe ses jambes autour de mes hanches et me dévore la bouche. Putain elle est demandeuse la salope, je sens qu'elle va me faire du bien. Sa robe est vite soulevée, sa culotte déchirée, capote enfilée et la fille aussi ! Sec de chez sec pas de préliminaire. De la baise de Viking. Je la bourre comme un malade, elle se laisse aller, gémissant assez fort. Elle ferme les yeux et s'accroche à mes épaules, me les broyant presque. Putain elle est bonne, j'ai de la chance. Notre coïte ne dur pas des heures, la fatigue et l'alcool ne font pas bon ménage. Je ne suis pas aussi performant que je le voudrais, mais baiser me fait un bien fou. Un truc me chagrine pendant qu'elle se rhabille, quelques larmes sortent de ses beaux yeux. Je lui essuie doucement.

— Je t'ai fait mal avec ma fougue ?

— Absolument pas. Ca m'a fait le plus grand bien, au contraire. J'avais besoin de me changer les idées, merci tu y es arrivé. Tu es un tres bon coup le tatoué. Me sort-elle en me déposant une bise sur la joue et en sortant de ma chambre, me laissant comme un con, le pantalon aux chevilles.

Bon bah voila, je voulais baiser, c'est fait ! Plutôt étonnante cette fille. Je ne cherche pas plus loin, elle m'a soulagé les couilles et l'esprit, je me couche plus léger et arrive enfin à m'endormir.

Le lendemain matin pendant le p'tit dej dans le restaurant de l'hôtel je suis encore morose, mais bien décidé à rentrer et à ouvrir à nouveau mon salon. Il faut que j'avance malgré tout. Ma vie ne va pas finir comme ça. Je baiserais à droite à gauche, sans plus jamais m'attacher puisque je ne sais pas donner ce que les femmes cherchent. Moi ça me plait de baiser. En pensant à ça je me serais bien refait la brune aux beaux yeux avant de partir. Je questionne le serveur qui était là hier soir. Il m'apprend que c'était la femme du patron de l'hôtel, que rien ne va entre eux, il ne lui donne pas ce qu'elle attend et qu'hier soir avant de partir avec moi, elle s'est engueulé avec lui. Il parait qu'en redescendant elle n'est pas rentrée chez elle, elle a prit ses affaires et a disparu. Son mari la cherche depuis l'aube.

Je me fais tout petit, paye rapidement et enfourche ma Harley en fonçant direction Paris plus léger.

THOR - Vild Viking (autoédition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant