Chapitre II, Partie 2: Aide inpensable.

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- Je ne me rappelle plus de rien depuis mon passage chez ton cher papa !

Mes sourcils se froncent tout seuls.

- Tu ne sais donc pas si c'était volontaire ! Un patient peut perdre la mémoire après une opération délicate. C'est déjà arrivé.

Les quatre compères se regardent comme si je venais de dire la plus grande connerie qu'ils aient jamais entendue. Raphaël soupire et prend la parole:

- De toute façon c'est pas la question, on aurait tous dû aller en prison. Du moins Loïs, Louca et moi. Et à la place nous avons été conduits là-bas, dans cet espèce d'hôpital pour...

- Ok, ok, l'arrêtai-je, admettons que vous avez réellement des sortes de... pouvoirs. Vous voudriez me faire croire que mon père a enfermé des criminels dans un hôpital pour les torturer ?

- Euh... ouais ?

Je soupire une énième fois. C'est ridicule, cette histoire est invraisemblable et ces gens sont fous.

- Ecoutez, je ne sais pas ce que vous voulez de moi mais je ne peux rien faire pour vous? JE ne suis au courant de rien.

Tous les regards sont fixés sut moi et Liv éclate de rire.

- Elle pense qu'on va la laisser partir ?

Loïs lui répond:

- Aucune idée. Je n'espère pas pour elle.

Liv reporte son attention sur moi et me dit le sourire aux lèvres:

- Tu sais, c'est pas grave si tu sers à rien. On fera quand même des slips avec ta peau pour se défouler et venger de tout ce que ton père nous a fait.

Elle m'adresse un sourire angélique qui me glace le sang. Cette fille est effrayante. Raphaël soupire et se tourne vers moi.

- Héloïse tu l'as bien vu ! Nous avons des pouvoirs et ton père nous a retenus prisonniers pendant plusieurs mois. Nous avons tous les quatre vécu un calvaire là-bas et il faut que tu nous aides à découvrir ce que nos sommes. On a aucun plan de secours et les autorités nous recherchent, c'est pas comme si on avait tout notre temps, on est des criminels en cavale et...

- Qu'est ce que tu as fait ?

Ses yeux me jugent et s'assombrissent aussitôt. Il détourne son regard de moi et fixe un point devant lui. Je n'aurais jamais dû lui poser la question.

- Quelque chose de très mal. Et c'est entièrement leur faute.

Il regarde ses mains devant lui et un éclair de douleur passe sur son visage si doux. Il reporte ses yeux débordants de sincérité sur moi. J'ai tant envie de le croire et de l'aider mais cette histoire ne rime à rien.

- Aide nous... S'il te plait...

- Je vais essayer.

J'ai parlé sans réfléchir mais j'ai envie de l'aider et de lui faire confiance. J'ignore si je vais le regretter mais pour l'instant je n'ai de toute façon pas d'autre choix que de les suivre.

- J'entends une voiture, déclare Liv.

Je tends l'oreille mais je n'entends aucun moteur, pourtant une voiture de police débarque sur la route qui était déserte il y a encore quelques instants.

- Démarre ! s'exclame Loïs.

Louca exécute l'ordre de Loïs dans la seconde et la voiture crachote une ou deux fois avant de finalement démarrer. La voiture de police rejoint le parking et s'arrête devant la nôtre, nous barrant le route. Un policier en sort et nous hurle dessus en braquant son arme sur nous.

- Sortez du véhicule, mains en évidence.

Loïs continue de son côté à beugler sur Louca.

- Tire nous de là !

- Loïs... Si t'es pas content, prends le volant de cette magnifique Peugeot qui doit avoir plusieurs siècles.

Sur ces mots Louca recule, braque à droite, accélère et dérape pour se remettre sur la route. Je ferme les yeux pendant qu'il accélère une nouvelle fois sous les tirs des policiers.

- Il faut qu'on les sème avant que les renforts arrivent, déclare Raphaël.

Loïs hausse les épaules et dit:

- Au pire on les tue...

Liv tape dans ses mains et acquiesce mais Louca et Raphaël répondent en même temps.

- Non !

- Vous n'êtes vraiment, vraiment pas marrants.

Louca continue d'accélérer quand un camion apparaît au loin.

- Putain mais qu'est ce qu'il fait là lui ? s'indigne notre chauffeur.

Louca se déplace au dernier moment sur le côté droit de la route défoncée, espérant sûrement que la police n'aura pas le temps d'esquiver le camion mais son plan n'aboutit pas. Le véhicule de police continue de cribler la Peugeot de balles et un autre véhicule apparaît devant nous. Louca s'arrête comprenant que c'est inutile de fuir.

- Descendez.

Il descend en premier ses mains en évidence et Liv le suit de près. Loïs me saisit les poignets avec force et me traîne dehors alors que Raphaël sort seul de son côté. Le vent frappe mon visage et balaie mes cheveux hors de ma vue, plusieurs armes sont pointées sur nous et, de mon côté, je suis tiraillée entre l'envie d'en savoir plus et celle de rentrer chez moi.

Loïs lâche mes poignets, lève ses mains en l'air comme l'a demandé la police et Raphaël se rapproche de moi. Un policier me tend sa main et me demande d'approcher mais Raphaël resserre sa poigne sur mon bras. Tous les canons se dirigent immédiatement sur lui mais il refuse me lâcher, un feu s'allume dans a main droite et j'ai juste le temps de voir l'un des flics appuyer sur la détente de son arme.

White Out [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant