Chapitre VI, Partie 4: Révélations.

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Après 5 heures d'entraînement intensif, j'ai enfin atteint mon objectif.

5 heures à me faire crier dessus par une Liv hystérique.

5 heures à faire des choses insensées.

Mais enfin, j'ai réussi. Je vole.

Et plutôt haut avec ça. Je suis vraiment heureuse de savoir enfin me servir de mes ailes et je pense que ça me sera utile plus tard.

- Lizzie ?

Je suis surprise par la voix de Loïs qui me sort brutalement de mes songes. Ce dernier me regarde nerveusement, presque inquiet. Il se mord la lèvre et je vois bien qu'il hésite à me dire quelque chose.

- Oui ?

- Tu peux venir s'il te plaît ?

Je suis étonnée par la douceur de sa demande. Loïs est gentil. Cette fois c'est vraiment la fin. Déstabilisée par tant de prévenance, je mets un certain temps à répondre.

- Euh.. oui. Pardon. Oui, oui. Pourquoi pas.

La tension descend d'un cran et je tente un petit sourire crispé. Mais qu'est ce qu'il m'arrive ? Loïs attrape ma main et je commence à hyperventiler tel un hamster asthmatique.  Nous nous dirigeons vers la sorite du parking sous le regard taquin de Raphaël à quelques mètres de nous. Il me fait un clin d'œil appuyé puis regarde Loïs et émet un sifflement. Je le hais. Je lui jette un regard noir et lui fais signe de la boucler. Il m'obéit en riant et je tire Loïs par la main pour sortir le plus vite possible de ce maudit parking. Une fois dehors nous nous retrouvons sur une route déserte bordée par des arbres filtrant la très légère lumière de fin d'après-midi. La montagne nous offre un ombrage plus qu'appréciable et je me sens comme dans un cocon dans ce cadre idyllique.

- Il y a quelque chose d'anormal.

Devant nous se dresse ce qui peut s'apparenter à une frontière. Une ligne rouge est peinte à le bombe sur le sol, des soldats sont placés derrière, armés et visiblement prêts à tirer. Plus nous progressons, plus je prends conscience que ces soldats ne sont pas venus seuls. Il y a toute une armée avec eux. Encore un détail que mon père avait oublié de mentionner. Je vais à leur rencontre bien décidée à en apprendre plus. Le plus grand s'avance d'un pas. Il me pointe son flingue sous le nez et je ne cille pas. Je croise mes bras et le défie du regard.

- Reculez.

Il crache cet ordre froidement comme si nous n'étions que du bétail, des animaux qui doivent aller à l'abattoir.

- Vous savez, avant de beugler des ordres sur les gens et de les menacer avec vos petits joujoux, vous pourriez demander poliment. Vous voyez, avec un petit s'il vous plait et un sourire ça va beaucoup mieux.

L'homme ne bouge pas d'un cil et continue de me fixer.

- Reculez.

Je soupire en découvrant qu'il ne connaît visiblement pas la politesse.

- Obéissons.

Je regarde Loïs, incrédule.

- Pourquoi ?

Il jette un coup d'œil nerveux autour de lui et m'entraîne loin des soldats.

- J'ai un mauvais pressentiment... et puis je te rappelle que notre vitesse de cicatrisation a beau être décuplée, nous restons vulnérables aux balles. Eux, ils ne plaisantent pas. Je suis presque sûr que si nous les défions, nous avons des chances d'y rester... Ne prenons pas de risques inutiles.

Son regard perçant me passe au scanner alors que j'observe avec haine les quatre hommes plantés à quelques mètres de nous. Leurs regards noirs me transpercent et je prends soudain conscience de l'horrible vérité.

White Out [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant