Déjà deux semaines que j'ai repris le chemin des cours, je suis dans mon sixième mois de grossesse, tout se passe bien, les petits remuent sans cesse la nuit et dorment la journée, mes nuits sont courtes mais comme me le fais remarquer si bien ma grand-mère ce n'est que le prélude de la grande aventure dans laquelle nous allons nous embarquer. Au lycée, je m'attendais à pire, étonnement, on me fait peu de remarques mais je pense que c'est surtout grâce à ma petite garde personnelle, ils sont plus féroces qu'une troupe de lionnes en pleine chasse et plus protecteur qu'une famille d'éléphantes qui entoure une des leurs pendant une mise bas. Alors vu comme ça,effectivement personne ne peux trop m'approcher sans subir les foudres de mes amis.
Je suis tant bien que mal les cours mais je finis les trois quarts du temps par caresser mon ventre plutôt que de prendre des notes, je culpabilise un peu mais je commence sérieusement à remettre en question ma scolarité. Et si j'abandonnais cette filière pour passer en section professionnelle? Au moins je pourrais avoir de l'expérience tout en passant un diplôme et de plus cela me permettrais de gagner un peu d'argent, ce qui est en aucun cas négligeable. Mais suis-je prête à changer de voie aussi radicalement et pour me tourner vers quelle branche? C'est surtout cette question qui me travaille le plus.
J'ai l'impression de vivre sur un petit nuage, dans ma bulle protectrice, le seul hic à mon bonheur sont des yeux de couleur marron allant de chocolat à noisette suivant son humeur et ceux ci n'appartiennent à personne d'autre que l'homme dont je porte mon futur, l'homme que je déteste et malheureusement l'homme que j'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Malgré toutes mes tentatives d'évitements, je le croise souvent dans les couloirs, il me fixe alors de ses yeux amères et malheureux, son regard effleure sans cesse mon ventre et mes mains qui le berce et le protège. De temps en temps il esquisse un pas dans ma direction mais aussitôt je recule, j'ai peur de ce qu'il pourrait me dire ou faire, alors j'opte pour la politique de l'autruche.
Aujourd'hui je sors tranquillement avec Jessie de deux heures de musiques où nous avons étudier Le printemps des Quatre Saisons de Vivaldi, ce qui a certainement plu aux bébés puisqu'ils sont passés d'acrobates pour le cirque de soleil à deux petits koalas bien tranquille. Alors que nous discutons de la prochaine sortie du week-end entre filles, nous nous retrouvons face à mon ex, Cédric, Marie sa pouffiasse et sa sœur Mélissa. Ils me fixent et ricanent mais cela ne m'atteint pas et je crois que c'est ça qui les emmerdent le plus.
- Tiens tiens tiens, mais qui voilà est ce la pute qui s'est retrouvée en cloque, m'alpague Marie.
- Ah c'est sûre qu'en ce qui concerne les putes, t'en connais un rayon n'est ce pas Marie?! rétorque Jessie avant que je puisse placer un mot.
- Nan mais franchement t'as pas honte Sarah? Je suis bien content de pas t'avoir baisé et surtout ne pas me retrouver avec un mioche sur les bras que tu m'auras collé. réplique Cédric.
- Je t'interdis de lui parler sur ce ton et je ne te permets pas de l'insulter, heureusement pour elle que tu ne l'a pas baisé comme tu le dis! résonne une voix rauque je connais que trop bien.
- Ça y est Zorro est arrivé, murmurai-je à mon amie.
-Mais bon sang qu'est ce que ça peux te faire, de comment on lui parle? Qu'est ce qui t'arrive à la fin, dès qu'on parle de cette merde tu montes sur tes grands chevaux. Ce n'est qu'une traînée, elle ne mérite pas d'être défendu, se sent obligé de répondre Mélissa.
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La Première Fois
RomanceSarah est une jeune fille de seize ans que la vie n'a malheureusement pas épargnée. Elle ne fait confiance qu'à ses amis les plus proches et s'éloigne au possible des autres. Jusqu'à ce voyage scolaire en Italie qui risque de tout chambouler pour el...