Assis dans le train, Timéo pensait à sa vie passée et à celle qui venait. Depuis toujours, il vivait seul. Bien sûr, il avait des parents, mais ceux-ci l'avait abandonné à sa naissance. Ils avaient disparu de la circulation, le déposant devant la porte d'une jolie maison. Ses habitants, monsieur et madame PETIT, âgés de 45 ans environ à l'époque, avait fait le choix de le confier à quelqu'un, considérant qu'ils étaient trop vieux pour avoir un nourrisson. Ils connaissaient le directeur d'un orphelinat, ils s'étaient donc arrangé avec lui pour y laisser le petit bébé, et le récupérer quand il serait temps. Timéo avait donc passé sa vie dans cet orphelinat. Il était renfrogné, et ne parlait pas beaucoup aux autres enfants. Timidité ou autre, personne ne l'avait jamais su. Toujours est-il que quand il eu 17 ans, qu'il obtint son bac, et qu'il quitta le lycée, personne ne le regretta... Timéo, à présent, avait pris la décision de prendre une année sabbatique. Alors il rentrait chez ses « grands-parents », Pipo et Mima, où il travaillerait sans doute. Et où il reprendrait contact avec la vraie vie, la vie sociale.
À présent, face à la fenêtre, Timéo sentait une appréhension le prendre aux tripes. Il ne savait pas ce qui l'attendait. Il n'avait plus vu Pipo et Mima depuis bientôt 3 ans. Et il allait vivre chez eux. Une voix annonça sa gare. Timéo attrapa sa veste, récupéra ses valises, et se prépara à descendre. Le train ralentit, puis s'arrêta. Le jeune homme descendit les quelques marches et arriva sur le quai. Il aperçut Pipo assit sur un banc. Il fut surpris de ne pas voir Mima. Il embrassa Pipo, et ils allèrent à la voiture. Timéo raconta son voyage, parla un peu de l'orphelinat, du lycée... Ils arrivèrent vite à la maison. Quand il y entra, Timéo fut moins inquiet : il y avait ici une odeur douce, un parfum fleuri. Les pièces décorées étaient soigneusement rangées. Il appela sa grand-mère. Elle accourut et le prit dans ses bras un long moment. Il la serra à son tour. Elle l'embrassa, le regarda, lui fit des compliments, lui posa des questions... Et puis, se tournant vers une porte, elle appela une certaine Louise. Timéo, surpris, ce dit que ça devait être la femme de ménage, ou quelqu'un comme ça. Il entendit un pas s'approcher, et il vit la porte s'ouvrir. Il crut alors à la beauté.
Celle qui sortit était une jeune fille aux longs cheveux roux flamboyant. Ses yeux marron clair le fixaient avec intensité et surprise, manifestement. Un air doux et franc émanait de cette Louise. Il eut envie de la prendre dans ses bras et de la garder pour lui. Il sourit, et se présenta. Elle fit de même. Il ne l'écouta qu'à demi, profondément attiré par cette fille. Elle rougit, expliqua qu'elle cuisinait, et retourna précipitamment dans la cuisine. L'enchantement se brisa. Pipo et Mima, qui semblaient avoir parfaitement compris la situation, suggérèrent au jeune homme d'aller l'aider en cuisine. Il hocha la tête, et se dirigea vers la porte. Il s'arrêta devant, soudainement ennuyé. Qu'allait-il lui dire ? Que faire ? Il n'avait pas la moindre idée de cela. Alors, il entra, décidant qu'il y allait « au talent ».
Elle était là, assise, épluchant des pommes de terre. La situation était presque drôle. Elle l'aurait été si Louise avait été moins belle. Il prit son courage à deux mains, et demanda joyeusement s'il pouvait l'aider. Elle bredouilla que si éplucher des pommes de terre l'enchantait, elle acceptait son aide. Il s'entendit prononcer ces paroles :
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The Game : Let's play for real
ParanormalIls sont dix. Louise, July, Emylou, Bianca et Svetlana, les filles, et puis Timéo, Ismaël, Kilian, William et Marcus, les garçons. Ils ont entre 16 et 21 ans. Ils vivent des existences tranquilles, sans rien de bien particulier pour la plupart. Et...